Raphael est comme l'étendard de la nation unique. Ses multiples voyages et errances ont taillé son être pour devenir une composition des grandes valeurs de chacune des nations en conflit. Son désir d'ordre et de justice lui viennent de Caelestis, sa soif de savoir des Okeanos, et son esprit agile des Earthea. Il emprunte tant de choses aux nomades, comme son éternel goût pour le monde extérieur, les voyages, et plus globalement son look et sa façon de penser. Beaucoup de reproches sont logés dans son cœur à propos des différentes nations, mais il reste convaincu que la paix est possible si le monde regardait au-delà des différences. C'est pour cette raison qu'il raillera de mauvaises plaisanteries ceux qui l'observeront comme un ovni.

D'une manière générale, si les médiums pouvaient lire dans l'âme des autres, ils verraient dans celle de Raphael des fragments de l'esprit de son maître. Beaucoup de ses proches évoquent les ressemblances frappantes qui se dessinent dans son comportement et sur son visage. De ce brave homme, le jeune homme a acquis un certain sens du devoir, le courage, mais aussi la générosité, la tolérance et la bonté. Malheureusement, elle lui a aussi laissé des troubles, des moments d'absence, et des craintes. Si le nomade fixe un point sans exprimer le moindre mouvement, alors considérez qu'il s'est enfoui dans les heures sombres de sa vie. Cette rencontre a pourtant fait plus de bien que de mal : Raphael ne se lève plus un jour sans penser à venir en aide aux autres, peu importe leur sang et leurs actes.

Ce grand chevelu a sa bonne étoile : celle de la liberté. En tant que citoyen du peuple errant, ce besoin de se défaire de toutes les entraves possibles et imaginables ne l'a pas épargné. C'est quelque part ce qui guide son existence. Tout ce qui est susceptible de le contraindre provoque son aversion. L'idée qu'un dieu puisse dicter sa conduite le dérange, et c'est pourquoi il n'en prie aucun. C'est aussi pourquoi il n'acceptera jamais de s'éterniser dans une civilisation régie par des lois trop strictes.  Un joli petit électron libre en somme !

Le roturier ne connait que deux peurs. La première est celle du destin. Raphael est souvent hanté par l'idée qu'un destin pèse au-dessus de lui, une forme de fatalité à laquelle il ne peut s'échapper. Il refuse d'être le pantin d'un autre, qu'il soit abstrait ou réel, et la raison pour laquelle il cherche des réponses sur ses ancêtres est justement le besoin d'éviter de reproduire ce qu'ils ont vécu.
La seconde peur, quant à elle, est moins métaphysique : il a simplement peur des loups, car ils lui rappellent un évènement tragique qui l'empêche de dormir une fois dans le mois.

Passons à la partie la plus concrète. Raph' ne démontre aucun signe de folie : il possède bien toute sa tête. Cependant, il est difficile à cerner, tant ses humeurs sont changeantes. Si l'on ne peut déterminer des constantes, je vais quand même essayer de guider votre interprétation en plusieurs points.

Raph' est un homme nonchalant. Même dans les instants critiques, il n'appliquera jamais la règle de la droiture et la rigidité. C'est un être souple, qui profite de ses réflexes et de ses instants de paresse pour économiser ses actes et ses mouvements. Un esprit frivole et lucide, qui n'hésite pas à rire, à se moquer, provoquer et pousser à bout de nerfs ceux qui l'ennuient. En le connaissant bien, ses réactions deviennent prévisibles, mais restent malgré tout démesurées. Mais au-delà de son éloquence, Raphael est imprégné d'une patience infinie : la seule colère qu'il exprime est celle qui se niche dans son regard, une fois qu'il devient sérieux. Méfiez-vous s'il devient soudainement calme et concentré : il ne joue plus, et il fera l'impossible pour avoir le dernier mot.

Des défauts, qu'il en a ! S'il paraît posé et réfléchi, le nomade n'a rien d'un leader. Il est incapable de la moindre autorité : ses ordres se résument à des conseils. On lui reproche parfois un manque de sensibilité, et des prises de risques inconsidérées. Son allure d'ange-gardien dissimule aussi un démon, qui n'hésite pas à mettre ses protégés en danger pour arriver à ses fins. Quant à sa générosité, celle-ci a des limites : il serait prêt à tout sacrifier pour obtenir des réponses, que ce soit sur les siècles abandonnés ou sur ses ancêtres. Pour résumer, une compagnie agréable, mais à laquelle il ne faut pas confier sa vie, au risque de se retrouver dans des situations improbables.

Préambule

A l’intérieur de la Coupe baveuse, une auberge logée dans sa belle carapace…


« C’est l’heure ! Les femmes viennent de perdre les eaux !
-Alors dépêche-toi de sortir les dés ! »

L’Homme et ses tendances superstitieuses… Dans cette grande « famille », la tradition est de jeter les dés sur une table à la naissance de l’enfant. Pour un peuple dépourvu de dieux, c’était une forme de bénédiction, un avant-goût de la bonne (ou mauvaise) fortune qui accompagnerait le nouveau-né. Une question de hasard… Ce même hasard qu’on peut attribuer aux prédictions des prêtres et des oracles des autres peuples. Un simple pile ou face. La règle était simple : le futur père secoue les dés dans un gobelet et les renverse sur la table. Le résultat, allant de 2 à 12, chiffre la bonne ou la mauvaise fortune. Après, qui des parents ou de la progéniture était chanceux, nul n'en avait idée. Le premier enfant sort, sous les efforts étouffés de sa maman.

« Lance ! »

Une secousse venant de l’extérieur bouscula la cérémonie, et l’homme lâcha les dés trop tôt. Ils roulèrent sur la table. Un 2 et un 3. Le pauvre homme tressaillit.

«Je la refais ! Il y a eu une secousse !
-Et si le destin voulait que ce tremblement soit un signe ? »

Personne ne peut répondre à cette question. Telle est la faiblesse des croyants, et l’interdit des athées. Le sort était jeté, il ne pouvait revenir en arrière. Le deuxième enfant arrivait. Même cirque. Le nouveau papa envoya les dés contre le bois d’un geste assuré, et au dernier son, ce jeu mystérieux fit naître Raphael à la lueur d’une bougie, sous le signe d’un 5 et d’un 4…

Première Partie

Petit résumé pour les moins courageux <3 (on vous aime quand même):

Raphael est né à l’intérieur d’une coquille, durant une belle nuit d’été. La bénédiction lui avait donné un 5 et un 4. Un score honorable, qui prédisait une existence douce et agréable. Elle rejetait cependant de le rendre exceptionnel. Le garçon vivait alors avec ses deux parents, auxquels s’ajoutaient un frère plus jeune de 2 ans, et une sœur cadette, qui entra dans le monde trois ans après l'ainé. Un secret les reliait tous, dont seul les parents avaient la réponse : ils n'étaient pas natifs du peuple nomade. Exilés ? Réfugiés ? Agacés ? Leur père maintient encore le mystère à ce jour. De quel peuple le sang coulait dans leurs veines ? Une absence de réponses, qui n'avait cessé de contrarier Raphael depuis son plus jeune âge.

Le trio s'entendait bien. Des disputes enfantines de temps à autres, mais rien de plus. Une fraternité sans faille, qui suggérait qu'ils ne se sépareraient jamais. Raph' était le plus discret et un peu à l'écart. Les deux autres étaient comme jumelés : le frère, extraverti et rebelle, faisait les quatre-cent coups en entrainant la petite sœur timide et craintive dans ses farces. Vint alors le septième anniversaire de Raphael.

Ce jour était gravé au fer rouge dans sa nuque, et jamais il ne pourra l'oublier. Une autre cérémonie, que venait d'instaurer son père. Par la chaleur insoutenable du métal, on devait marquer l'enfant à la nuque. Le symbole imprimé représentait un fer à cheval, l'outil qui avait été chauffé pour l'occasion. "Il faut laver ce sang impur" qu'ils lui disaient lorsqu'il hurlait de rage en serrant si fort le poing qu'il ne sentait plus sa paume. Un feu purificateur ? Quel était ce sang si malsain qu'il nécessite autant de châtiment ? Raphael avait raison : il s'agissait plutôt d'une condamnation, dont le but était d'empêcher sa progéniture de retourner dans leur peuple d'origine s'ils apprenaient la vérité. Cependant, il en négligeait le contre-poids : ses fils et sa fille ne seraient jamais acceptés comme des nomades de pure souche. Toute leur vie, ils vivraient dans l'errance, ne pouvant compter que sur l'entraide et le lien familial pour s'en sortir...

La vie reprit son cours, laissant au jeune garçon des interrogations sur ce qu'il avait bien pu faire de mal pour mériter qu'on le punisse. Arriva un âge où il put entrer dans le monde des affaires pour venir en aide à ses parents, accompagné d'Edward, son frère, et d'Estelle, la cadette. Les parents avaient un commerce logé dans un escargot familial. Ils traversaient le domaine terrestre à la recherche de métaux en tout genre pour en faire des armes et des armures, qu'ils revendaient aux armées de Caelestis. Ainsi, Raphael apprit les rudiments de la forge, mais son frère était bien plus doué que lui dans ce domaine. Ils furent disposés de la sorte : Edward forgeait avec son père, tandis que Raph' et l'équipe partaient à la recherche des meilleures offres possibles. Estelle aidait sa mère à vendre ce qui avait été confectionné. La boutique tourna de cette manière durant des années, et alors que le temps passait, les deux frères entreprirent de tester les armes qu'ils créaient, pour vérifier la qualité de leur travail. C'est alors qu'ils apprirent entre eux les bases du maniement des armes, sous le regard admiratif d'Estelle, qui se levait toujours au milieu de la nuit pour s'entrainer en cachette...

Deuxième Partie

Petit résumé pour les moins courageux:

A seize ans, en voyant son potentiel de soldat et de marchand, un homme se présenta à lui pour lui proposer un voyage autour du monde en comité restreint. Le but était de découvrir de nouveaux marchés, et de permettre à Raphael de commencer sa propre fortune. Les parents étaient favorables à cette idée, mais ce n'était pas le cas du reste de la fratrie, qui voyait là-dedans des dangers qu'il ne pourrait affronter. Ebor, le nom de celui qui proposait de le placer sous sa tutelle, les rassura en montrant son talent pour le maniement des armes, et jura qu'il le protégerait contre tous les obstacles. Admiratif, Raph' accepta, et une semaine plus tard il partit avec son nouveau mentor.

Il demeura quatre ans auprès de ce maître, apprenant de lui tout ce qu'il applique encore aujourd'hui. Sa vision du monde s'éclairait, ses compétences se renforçaient. Le groupe faisait un véritable tour du monde, insouciant des caprices du temps. Il était parti de chez lui avec un trombone, et à force de troc, il avait constitué une petite fortune, qui se résumait à une caravane rempli de babioles modestes. Le gamin avait progressé, devenu un jeune homme mature et plein de bon sens. Mais les nomades envisageaient à présent de passer la frontière pour explorer les nouvelles contrées. Estimant leurs chances de réussite incroyablement élevées, ils n'hésitèrent pas un instant, et tentèrent le coup. Ils ignoraient hélas ce qui les attendait...

Un froid hivernal régnait ce soir-là. Les ténèbres surplombaient le bosquet qu'ils devaient traverser pour franchir les limites connues, et il n'était guère possible de voir plus loin qu'à dix mètres de soi, et ce malgré les lampes. Les chevaux semblaient agités, et les roues des caravanes s'enfonçaient dans la neige. Quelque part, la compagnie elle-même n'était pas à son aise. Ebor et Raphael se jetaient régulièrement quelques regards, pour s'assurer que tout était sous contrôle. Au milieu de cette tension, plusieurs meutes d'hommes vêtus de peau jaillirent de l'ombre pour les encercler. Leur chef était sans doute le pire. Bâti comme un ours, la peau d'un loup comme couvre-chef et une taille bien supérieure à un homme ordinaire. Raphael le revoit encore dans ses cauchemars : il aurait juré que le sol tremblait sous les pas lourds de ses bottes. Solennellement, Ebor et le loup s’avancèrent pour tenter la diplomatie. Si l'on pouvait éviter un bain de sang, c'était mieux.

La question fut réglée rapidement : les caravanes, ou la mort. Ebor trouva une alternative, sans consulter la compagnie : les marchandises reviendrait au vainqueur du match à mort qui les opposerait, et celui-ci devrait laisser en vie les pacifistes. L'homme-loup paraissait certes être un brigand, mais le maître avait perçu dans ses yeux l'âme d'un guerrier honorable. L'individu sourit, et accepta ces conditions avec un engouement qui forçait le respect. N'appréciant guère l'idée, mais n'ayant pas le choix, Raph' se contenta d'observer l'issu du combat. Après une lutte héroïque où Ebor avait lutté comme un diable contre le colosse, il perdit le combat, épuisé et transpercé par les griffes en acier de son infatigable adversaire. Le cœur saignant de larmes, l'apprenti se jeta sur son maître pour tenter de préserver sa vie. Le loup s'était déjà retourné pour signaler à ses hommes qu'ils pouvaient embarquer la marchandise. Le vaincu, dans un dernier souffle, lâcha ces quelques mots en fixant son compagnon : "Je le savais. C'était mon destin. Sois heureux dans le tiens...". Il posa dans sa main une petite bourse avant de partir pour l'autre monde.

Le corps sans vie sur ses genoux, Raphael demeura quelques minutes dans les ténèbres, à pleurer la mort de son ami. Réalisant ce que lui avait donné son mentor, il ouvrit le sachet, et ce qu'il y découvrit le frappa de terreur. Ses membres tremblaient, et il n'arrivait plus à respirer. Ce qu'il en sortit était une paire de dés. Une paire de dés, dont les faces n'avaient qu'un seul chiffre : le chiffre 3. La providence avait-elle modifié les dés pour symboliser cette destinée ? Ou bien les avait-il conçu lui-même ? Peu importe la réponse, Raphael regarda autour de lui, saisi d'effroi et incapable d'effectuer le moindre geste. Ses camarades étaient éliminés les uns après les autres, après avoir refusé de donner leurs biens en souhaitant venger leur frère d'arme. Le champion se retourna, et remarquant le protégé, lui dit ces paroles :

"Va-t'en petit. Remercie tes dieux : tu ne devais pas mourir aujourd'hui."

Le jeune homme baissa les yeux, marqua une courte pause, et après avoir reposé le corps, lui répondit, d'une haine voilée par un calme et un sourire mordant :

"Alors tue-moi."

S'emparant de la rapière de son maître, Raphael bondit sur l'homme-loup, le regard rempli de haine et de conviction...


Il retrouvait peu à peu ses esprits, à présent seul au milieu de cette forêt. Il n'avait aucune idée de ce qui venait de se produire. Impensable. Comment pouvait-il encore être en vie ? Un novice n'aurait pas pu venir à bout de cette horde sans aide extérieure. On l'avait encore épargné. Le froid et la fatigue le consumaient. La douleur se réveillait. Après avoir posé sa main sur sa poitrine, il vit qu'il saignait en grande quantité. Tombant sur les genoux, le nomade se demanda l'intérêt de le laisser en vie, à cause de ce sang dont il ne connaissait même pas la provenance. Un sang impur aux yeux des autres... Sans réponses, il s'effondra dans la neige, perdant connaissance. La "chance" voulut qu'une troupe de voyageurs passait dans le coin. Celle-ci le sauva, et il fut rapatrié quelques semaines plus tard auprès de sa famille...

Epilogue

Voilà trois ans qu'il était revenu au pays. Son frère était parti peu avant son retour, prétextant qu'il fallait agir pour le bien de ce monde au lieu de paresser ici au milieu de l'or et du fer. Raphael avait repris les affaires, dépourvu d'ambitions et refusant de raconter à quiconque ce qui l'avait fait revenir. Tous savaient cependant qu'il était rentré en piteux état. A force de mutisme sur ses interrogations, les parents et leur fils avaient cessé de se parler. Il fit quelques rencontres durant ces années vides de sens, et couplées à l'attention d'Estelle, elles lui ont permis de sortir lentement de sa torpeur. Si bien qu'à 23 ans, Raphael décida de partir sur un coup de tête, après une énième dispute avec son paternel. Il ne voulait plus rester là à rien faire, derrière un comptoir. Son souhait était de venir en aide aux autres, de trouver sa place dans ce monde. Obtenir des réponses et revenir avec un arbre généalogique complet, tels étaient les autres raisons de son départ. Il jura qu'il les obtiendrait, quel qu'en soit le prix.

C’est beau un ananas… ‘-‘ Pardon ! Bonjour tout le monde ! =D On ne m’appelle généralement pas (8D) mais si vous insistez je vous laisse le soin de me donner un petit surnom. J’aurai vingt ans en juin, et je suis actuellement en deuxième année de lettres (Oui, je suis le fameux gars qui s’est noyé dans l’encre et qui ne peut plus en sortir !). Ca faisait longtemps que je n’avais pas rp et j’espère que ce forum m’aidera à m’y remettre ! (Mais je le sens bien, à peine arrivé j'assiste à un gros gwack des pseudos, vous avez l'air de bien vous amuser =P) Pour mes passions… J’aime un peu tout : séries TV, animes, mangas, BD, jeux vidéo… Je suis un peu touche-à-tout alors ça serait long x_x (Futur caméléon maggle). Si vous voulez savoir un truc en particulier, n’hésitez pas, je ne vais pas vous dévorer comme le grand méchant loup ! Et heu… Vive Jojo ‘-‘

PS: Si quelque chose vous déplait dans ma fiche, si elle fait trop Gary-Sue ou quoi, dites le moi, je m'en rend pas bien compte et c'est pas du tout ce que je veux xD ! Voilà ! =3 Oh, et pardon à l'avance, je risque de trainer un peu sur l'histoire, j'ai trop étoffé T_T