Nebula
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal

Partagez

Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Invité
Invité
avatar
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Dim 24 Mai - 2:00
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.
...
Mes heures étaient finies pour aujourd'hui, au sein de Lacum, je pouvais enfin rentrer chez moi, toutefois, j'avais encore un dernier rendez-vous avec une personne. Elle avait besoin de moi. Je devais me rendre directement chez elle, en passant par les couloirs Polypus. Je m'arrêtais alors subitement pour contempler la vue, en sachant pertinemment que j'étais quelque peu en avance sur l'heure du rendez-vous.

Mon regard se perdit dans l'immensité du paysage. Si j'avais pu être peintre ou dessinateur, je n'aurais pas hésité à saisir cette occasion en or pour garder à jamais cette image, autre part que dans mon esprit.

Ma main s'égara alors sur la vitre, de manière instinctif.

Quelques secondes de réflexion sur la vue et me voilà déjà prêt à repartir en direction de chez mademoiselle Sievinen. Le regard droit, non hésitant, j'avançais d'un pas pressé avec une petite valise.

Je n'apprécie pas d'être en retard, surtout pour une visite médical, malgré que je ne sois plus médecin, je le reste pour elle.

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Dim 24 Mai - 2:53
Mon regard scrute le paysage marin,
Dans l’espoir de rêvasser le plus longtemps possible…



Un calepin & une mine de plomb en main, je tente de dessiner cette baleine qui se promène parmi les algues, juste devant mon nez. Je n’attends rien en particulier aujourd'hui, me semble t-il ? Alors pourquoi je reste planter ici à admirer ce tableau offert par seigneur Okeanos ?
Je pense qu’il n’existe pas de moment particulier ou précis pour rêver & laisser fleurir l’imagination. Alors je profite avant de retourner dans mes recherches. Puis... pour une fois que je ne m’endors pas subitement quelque part. Je baille tout de même, trouvant finalement cet endroit ennuyeux malgré sa beauté.

En réalité, je suis lassée de voir encore & encore les profondeurs aquatiques. C’est ma maison ici. C'est bien pour cette raison que plus rien ne m’étonne. Même pas le plus gros des poissons ou le plus beau des sous-marins. Un soupire s’échappe de mes lèvres. Je fais demi-tour.
Mais mes yeux se posent directement sur cet homme au visage pâle & aux cheveux blanc comme la neige marine. Lui je le connais bien. Depuis bien longtemps même... Je tente de me faire discrète, mais je remarque qu’il prend le chemin de mon foyer. Je fais alors obstacle à son chemin en lançant lentement :

« C’est bien moi que vous cherchez…  docteur ? ». Quelle chance, je suis devant lui, pas besoin de faire tout ce trajet pour me voir.
« Pour… notre rendez-vous habituel… je suppose... » Dis-je avec une pointe de gêne.

À vrai dire, j’ai oublié cette fameuse visite qui n’est rien d’autre pour moi qu’une petite visite surprise. Je baisse la tête & je ferme mon calepin pour éviter qu’il aperçoive l’horreur que j’ai tenté de représenter.

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Dim 24 Mai - 15:01
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.
...
Un bout de femme s'interposa sur ma route, mon regard se baissa et d'un doux sourire sur mes lèvres. Arrêter net, je compris à qui j'avais affaire. Elle semblait toujours aussi petite, malgré mes visites quasi-mensuel. Malgré que je la connaisse depuis dix ans et de mon statut de médecin, je me dois de rester sur le vouvoiement avec elle.

« C’est bien moi que vous cherchez…  docteur ? ».

« Vous tombez bien, mademoiselle Sievinen. En effet, je vous cherchez. ».

« Pour… notre rendez-vous habituel… je suppose... »

« Vous vous en doutez bien. Mais ne vous en faites pas, c'est juste un contrôle de routine, rien de bien mirobolant ».

Je vois alors qu'elle ferme un petit calepin, ne me laissant pas réellement le temps d'admirer d'un peu plus prés, ce qu'elle avait écrit ou dessiner.
Regardant le nombre de personnes autour de nous, on ne pouvait pas gêner le passage.

« Hmm ... Je pense que nous devrions aller chez vous. Aprés vous, miss Sievinen ».

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Lun 25 Mai - 1:07
Négatif…
Si je dois partir d’ici,
Ce ne sera pas pour retourner chez moi.



Si ma froideur est quelque chose d’habituel pour les autres, pour le docteur Henry, c’est un peu différent. Oui, on se connait depuis une dizaine d’années. Bien qu’il ne pratique plus son métier de médecin, il a quand même eu le courage de continuer à me suivre. & pourtant mon cas est particulier.
Alors pourquoi s’obstiner à continuer de faire ces contrôles de routine ? Je n’ai pas dormi depuis huit heures. Un record depuis deux ans. Si cela peut le rassurer. Mais j’ai beau penser de manière optimiste. Tôt ou tard, ma tête va basculer & mon corps dégringoler vulgairement par terre.

Je l’observe attentivement. Je pense bien qu’il a envie de s’installer au chaud chez moi & discuter, mais ça ne sera pas possible. Je souris un court instant comme je le fais souvent en sa présence. Il m’a souvent soutenu, & je sais pertinemment qu’il tentera de le faire aussi actuellement.
Cependant, je ne vois pas que du bon en lui. Alors j’ai vraiment du mal à lui faire entièrement confiance. Mes lèvres se crispent soudainement.

« Non… » Dis-je en toute honnêteté. « La routine devrait se briser docteur… » Je retourne mon visage pour revoir le paysage sous-marin. Je prends un air rêveur tout en continuant ce que j’ai à dire : « Si vous voulez qu’on parle... emmenez-moi ailleurs… là où je peux mieux rêver... »

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Lun 25 Mai - 19:42
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.
...
Après ma proposition, la jeune femme refusa d'un air décontenancé, son regard fuyant, m'affirmer d'une manière bien détourné, un certain manque de confiance se dégagea à l'encontre de ma personne. Malgré le nombre d'années qui définissait notre relation de médecin à patient, je ne semblais pas encore digne de confiance pour elle.

Une autre question naquit alors dans mon esprit, parmi tant d'autre.
Sera-t-elle à même de me percer à jour, ou n'est-ce qu'un simple sixième sens d'une malade pas comme les autres. Il est trop tôt malheureusement pour le dire.

C'est bien pour ça qu'elle reste une patiente tout à fait fascinante.
Son regard se tournait vers le décor extérieur avant de me décocher une tirade emplie d'une preuve de rêverie, je fis de même alors, en soufflant un léger « C'est votre droit. » de manière amusé.

Ma main droite se posait alors contre la vitre qui me séparait de ce grand bleu, continuant à regarder la grâce et la majesté de la baleine au loin et du décor qui m'avait tant charmé autrefois, ne connaissant pas la moindre lassitude à redécouvrir les lieux qui nous entourent. Je sentis alors son souffle contre ma gorge découverte, s'étant tourné vers moi à nouveau.

« Celui qui voit son rêve se réaliser, n'a plus besoin de dormir... sauf s'il a d'autres rêves...
... N'est ce pas votre cas, miss Sievinen ?
»

Mon regard retourna alors vers elle, son faciès était des plus exquis, je lui fis signe que je blaguais, en pouffant de rire pendant quelques secondes, sans doute à tort.

« Ne vous en faites pas, ce ne sont que des taquineries, rien de bien méchant... J'étais comme vous a une certaine époque, rêveur, convaincu de faire de grande choses à l'avenir ... Bref, il serait bien de trouver un lieu calme pour que je puisse travailler, si vous refusez que je me rende chez vous, alors il faudrait trouver une autre alternative viable, si possible. Plus rapide, on trouvera et plus rapidement, vous serez débarrassé de moi pour un moment. »

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Mar 26 Mai - 12:31
En fixant la lueur bleuâtre,
J’oublie tout de suite l’existence du docteur…



Ce manque de sympathie & d’attention de ma part ne devrait pas être accepté pour quiconque & même pour lui.
Pendant que lui exerce sa plaisanterie douteuse sur ma personne, je reste plongé dans mes pensées.
J’imagine… pouvoir me promener sans problème sur les terres célestes. Pouvoir nager en tenue adéquate parmi les poissons multicolores. Pouvoir m’endormir sur de l’herbe bien verte, caressée par de l’air pur. Pouvoir observer les nuages se bercer sur cette toile bleue qu’est le ciel.
Je rêvasse pendant que lui perd son temps à vouloir me guérir. Son rire me sort de ma balade lunaire.
Je me retourne d’un air encore un peu absent puis je souffle d’une tonalité presque désolée :
« Pardon… je vous ignorais… »
Ce n’est pas réellement de la méchanceté gratuite, il s’agit là de toute l’honnêteté que je peux lui offrir. & même si elle parvient à le blesser, je ne pense pas en être affectée.

J’attrape sa manche & je l’entraine ailleurs de façon à pouvoir nous éloigner de cette petite foule. Il y a un banc près d’un croisement entre deux couloirs. C’est souvent ici que je m’installe pour m’endormir en ce lieu.
Arrivée là je souhaite m’installer, je m’assieds face au plexiglas afin de ne pas me priver de la belle vue. Je n’attends pas à qu’il se mette à côté de moi, c’est à lui de faire ce choix.
« Vous perdez votre temps… » Dis-je lentement. « Je ne pense pas que le sommeil est une maladie pour moi… j’en ai sûrement besoin… »
Ma main tire sur la chemise du docteur Henry. Brusquement, mon visage reprend des couleurs. Comme un changement radical de personnalité. Ma voix augmente le volume & le regroupement de mes mots s’accélèrent davantage, sans prendre de souffle, sans prendre le temps de le dire calmement :
« C’est simple je ne peux pas guérir mon statut de patient n’a plus de valeur docteur ce problème n’a rien de mental je suis sûr à cent pour cent qu’il est PHYSIQUE !! »
Je doute qu’il est compris un mot de ce que j’ai exprimé.

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Jeu 28 Mai - 0:23
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.
...
La jeune femme me souffla d'un air quasi-absent, une phrase dénonçant de manière assez éhontée qu'elle ne m'écoutait pas et encore pire que ça, elle prêtait peu d’intérêt à mes paroles jusqu’à maintenant en m'ignorant.

Mais j'appréciais malgré ça, son honnêteté face à la situation. Je ne cessais pas de meublais depuis tout à l'heure, en abordant le problème sur un ton léger, utilisant un humour bien que singulier, je dois l'admettre. Mais peut-être devrais-je changer de tactique ?

Subitement, elle m'attrapa la main, m'entrainant à sa guise, sans réellement broncher, gardant un léger sourire au coin de mes lèvres, ma valise toujours en main, gigotait comme un bateau de noix dans la tempête. Elle semblait vouloir nous faire fuir la foule pour une raison obscure mais la réponse allait se retrouver bien vite dévoilé dans un futur proche, me dictait mon instinct . Notre course effrénée se finit alors sans plus d'infos. Elle prit alors plus facilement ses aises que moi sur le terrain. Je restais alors debout avant de décider définitivement à me mettre à coté d'elle sur un banc près d’un carrefour entre deux couloirs.

Elle me répéta alors, que ma venue était une réelle perte de temps. Je devais admettre que sa résolution était forte face au fait que je ne pouvais pas l'aider. Mais bien au contraire, j'étais bien le plus capable par rapport à mon expérience et mon esprit  que d'autres à l'aider d'une quelconque manière.

Elle m'expliqua alors que selon elle, son problème de sommeil n'en serait pas réellement un, qu'elle devait avoir besoin, en fait, de ces périodes de sommeil supplémentaires.

Il est vrai que le besoin de sommeil diffère entre chaque être humain, certains ont besoin de plus d'heures de sommeil que d'autres où dormir juste quatre heures voir moins leur suffit amplement.

Peut-être que mademoiselle Sievinen avait bien besoin de plus d'heures de sommeil que tout les autres cas répertoriés. Un cas unique dans son genre, cela dit, à ma connaissance.

Mais je pense qu'une autre solution serait intéressante à étudier, avant d'en tirer de telles conclusions.

« Il est indéniable que vous devez ... »

Alors que j'allais avancer mon expertise, une main m'attrapa par le col de ma chemise et me tira jusqu’à être à quelques centimètres du visage de mademoiselle Lune, je lâcha alors subitement au sol, ma trousse.

Son faciès me semblait quelque peu plus coloré que d'habitude, dans un léger rouge Incarnat. Elle me défraya de sa voix excessivement plus forte et colérique, une phrase et un mécontentement qu'il me surprit quelque peu, me sortant de ce train habituellement morne à quelque chose de plus expressif, qui cela dit me déplairait par la même occasion si il était utilisé chaque jour et pour des occasions inadéquates. C'était comme si j'étais désormais face à une autre personnalité, quelque chose plus ancrée et plus profond, mais à la plus pessimiste, complétement perdue, comme si elle avait tout abandonner, m'abordant que c'était pas liée au mental mais bien au physique.

Quand elle eut fini, je posais alors ma main droite sur la sienne, pour lui faire mine que j'avais compris.

Insondable et imperturbable face à son geste, je lui répondit alors, en remettant mon col droit. Faisant impasse sur son comportement plus que légitime.

« Je comprends votre détresse, mais je pense que dans votre cas, ce qui serait le mieux, c'est d'abord de voir ce qu'il y a "l'intérieur", grâce à des radios de votre cerveau. Je vous recommande donc de passer un scanner. Et on avisera alors des démarches suivantes si je pense bien la même chose que vous, c'est forcément quelque chose de physique et comme j'allais le dire avant que vous interrompez. Après, comprenez bien que je suis pas votre père, faites comme bon vous semble. Ce n'est qu'un conseil parmi tant d'autre de votre médecin généraliste. »

Je me rapprochais alors d'elle et posais alors une main sur son épaule pour lui dire à l'oreille

« Ne désespérez surtout pas et ne vous laissez surtout pas vivre. Faites moi confiance un peu. Je suis là pour vous aider, pas pour vous enfoncez, vous n'êtes pas d'accord ? »

Je me reculais alors. Je récupérais ma valise au sol, plongeant ma main dedans, jonglant du regard entre elle et pour avoir la vision sur le fin fond de mon sac.

« Comme je me doute que vous voulez pas qu'on soit au chaud pour effectuer le petit bilan, je vais être contraint de le faire ici. Êtes vous réellement sûr et d'accord avec ça mais cela ira vite. »

Je sortis soudainement mon stéthoscope.
Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Jeu 28 Mai - 2:35
Il me fait froid dans le dos.
Un part de lui me déplait.
Que cela soit son souffle contre mon cou.
Ou sa voix fredonnant sur mon oreille.



Enfin, c’est surtout sa sympathie qui me débecte particulièrement. Quel intérêt ? Si ce n’est que de jouer avec son entourage, tel un magicien qui a de l’emprise sur l'attention de son public. C’est le moyen le plus sûr de faire tourner les têtes.
Le problème c’est que cela marche & ne marche pas avec moi.
Soit je réussis à me sentir à l’aise en sa présence, ce qui lui permet que je répondre correctement à ses traditionnelles questions. Soit je décide de le rejeter. Tout dépend de moi. Car je suis comme cet astre qui illumine les nuits des autres peuples : imprévisible.
Le docteur, n’est ni mauvais, ni bon. C’est un protagoniste comme parfois un antagoniste. C’est le héros qui peut sauver des vies, tout comme l’anti-héros qui peut en retirer d’autres…

Il me propose une radio, mais je me crispe à l’idée de rentrer dans ces gigantesques machines pour découvrir ce qu’il se trouve en moi. Comme si l’image que je représente dans mes pensés me semble familière…
Lorsqu’il prononce le mot père, je me sens forcée de penser au professeur. Le terme titille davantage mon excès de colère. Je lui lance alors un regard noir.
Mais je ne souffle pas un mot.
Car le silence tue.

Des acouphènes tourmentent mon esprit lorsqu’il me parle à l’oreille. Mon regard se perd de nouveau dans le paysage maritime. Espérant réussir à me replonger de nouveau dans mes rêves. Ainsi pour l’oublier & l’ignorer encore.
Mais je n’arrive à rien.
Il sort son stéthoscope que j’ai toujours trouvé inutile. Je l’observe comme si j’allais de nouveau m’en prendre à lui. Pourquoi semble t-il insister alors que je l’ai presque envoyé paitre il y même pas deux minutes ?

« Docteur… » Dis-je avec un grand temps de silence que j’utilise pour appuyer ma main contre son torse et ainsi exercer une légère pression sur son corps pour le pousser un peu de sa place. Une espèce de message qui signifie : partez, je n’ai pas besoin de vous.
Je pense qu’il finira par comprendre pourquoi je réagis ainsi. Alors que j’ai envie de lui avouer ce que je ressens actuellement. Bien qu’il doit s’en douter.
« En réalité, je n’ai pas tellement confiance en vous… » Ma tonalité calme & presque inaudible revient enfin. « Mais ça vous vous en doutiez sûrement... »

Je ne bouge plus d’un pouce.
Je reste assise une bonne vingtaine de secondes, attentant une réaction de sa part. Mais au moment où il décide de prendre la parole, je le coupe : « bon… J’accepte… Mais comment allez-vous vous y prendre… docteur…? » Je pointe du doigt son outil qu’il tient toujours en main : « vous allez regarder mon cerveau avec ce truc… ? » Dis-je de façon glaciale & ironique.

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Sam 30 Mai - 2:46
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.
...
D'un geste net et précis, elle me poussa soudainement avec un peu de force en me suggérant par sa douce voix, comme si elle voulait que je partes et que je la laisse tranquille.

Je comprenais parfaitement son acte, elle n'avait pas besoin de dire un mot, mais quelque chose me disait que je devais rester ici.

Ses prochaines paroles reflétés à mon sens encore une fois, son regard sur ma personne.
Que devrais-je dire après ça ? A vrai dire, je ne savais plus quoi raconter face à cette provocation.

Mes lèvres balbutièrent alors l'espace d'une syllabe mais je fus couper subitement par Mademoiselle Sievinen.

Acceptant finalement ma proposition pour pointer mon stéthoscope du doigt, se moquant ironiquement de moi. Sa remarque jeta alors un léger froid sur notre conversation, comme si on avait besoin de ça, pour continuer à avoir une situation qui semblait plus que stérile.

Mais je tentais de parler à ce sujet dans le but de la calmer.

« Et bien ... Non. Je pense qui n'est pas nécessaire de rappeler l'utilisation de cet outil ... A vrai dire même je dois vous avouer quelque chose, vous me détestez sans doute, vous me haïssez de tout votre être, avec une grande certitude. Votre confiance ne me sera jamais acquis, j'en reste bien conscient... »

Je vis alors son regard reparti et s'éloigner peu à peu du mien à cet instant-ci. Je cessais alors de parler pour lui faire comprendre que j'avais besoin de son attention.

Je compris alors que je m'y prenais mal avec elle. Je reposais alors mon outil dans ma trousse avant de lui mettre mes deux mains sur ses épaules pour qu'elle me regarde et qu'elle arrête de fuir dans ses pensées. Je changeais de tactique plus facilement face à ses mots.

J'oubliais alors le vouvoiement pour parler différemment, je me laissais aller aux sentiments, ce qu'il pouvait réellement la toucher. Ce n'était plus désormais une expérience, c'était une phase que je détestais malgré tout, aborder la sincérité face à elle & risquer un danger pour elle. Je me lançais tant bien que mal, sans filet, sans préparation, l'éloquence d'y mettre le coeur était nécessaire.

« Lune ! Écoutes moi, cela fait plus de dix ans qu'on se connait, désormais je n'exerce plus en tant que médecin. Mais quand bien même, je suis rester ton médecin pour divers raisons. Comprend bien que je le fais pour toi, plus aucun médecin veut se pencher sur ton cas. C'est aussi l'une des choses que je trouve inacceptable dans ton sort, je m'efforce de t'aider et de te soutenir, mais tu me rend la tâche difficile en te montrant froide et profondément gamine. Erland en serait attristé de te voir te comporter ainsi avec l'un de ses amis. Je peux comprendre que je dois pas être un excellent médecin, mais dans ton cas, je suis la personne la plus qualifié en chirurgie et accessoirement en neuro-chirurgie. Même si je n'égalise pas pas dans ce domaine, ton "père", cela dit. Mais si je peux faire quelque chose, je n'hésiterai pas, comprend le. Je suis réellement sincère quand je dis ça ... Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner. »

Je restais alors quelques secondes, les yeux dans les yeux avec elle, les miens ne cessait pas de bouger. Et subitement un faisceau fin troubla ma vision face à mon œil gauche puis quelque chose finit par descendre le long de ma joue de chaud. Avant que d'autres choses gênantes comme celle-ci arrivent, je quittais alors ma place, récupérant mon sac au passage, prêt à partir soudainement. Mais quelque chose me retenu sur place. Je restais alors immobile avant de m'exprimer sur un ton mélancolique.

« Excusez moi ... Je n'aurais pas dû parler avec tant de familiarités. Je suis votre médecin malgré tout, pas un ami, j'imagine. Je vais donc partir de ce pas, selon ce que vous vouliez me faire comprendre tout à l'heure. Je reviendrais un autre jour, qui sait. »

J'étais parti trop loin, mon "masque" commençait peu à peu à tomber, j'avais pris trop de risque, heureusement que j'avais réussi à me faire recouvrir mes esprits assez vite. Mon "visage" n'avait aucunement le droit d'être visible face aux autres. Pas pour l'instant du moins.
Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Dim 31 Mai - 2:23
& ses pauvres efforts ont fini,
Par porter leurs fruits…



Le docteur pense que je le déteste. Pourtant si c’était le cas, je serais déjà rentrée chez moi puis je n’aurais même pas pris la peine & le temps de lui dire ce que je pense. Une moue enfantine se dessine peu à peu sur mon visage. Mon physique ne va vraiment pas avec l’âge que je pense avoir.
Cette expression signifie beaucoup. Dans un premier temps le regret. Si j’avais été plus douce dans mes paroles, cette situation serait terminée depuis bien longtemps. Ensuite, je ne lui veux pas de mal. La méfiance ne rime pas avec haine, bien que parfois il peut m’arriver de mépriser sa façon d'être.
Alors pour éviter de lui donner tord ou même raison si facilement, je ne prononce aucun mot inutile. Je reste là, à jouer les observatrices. Jusqu’à ce que ses mains s’emparent brusquement de mes épaules.

Entendre une familiarité dans ses paroles me remets les pieds sur terre. Le mouvement de ses lèvres attire toute mon attention sur lui. Je ne peux pas m’empêcher de haïr les fois où il prononce le nom du professeur, mais là, c’est comme si la colère ou le dégoût filaient entre mes doigts.
J’ai senti une certaine sincérité en lui.
Bien que légèrement timide, je ne peux nier qu’il a eu cette réelle part de bienveillance en lui. Je suis cependant déçue de ne pas avoir eu un avant-goût de ce qu’il cache derrière cette attention de sa part.

Son regard plongé dans le mien me rend encore plus embarrassée qu’il y a quelques secondes. Mon esprit est d’ailleurs tourmenté, car il me semble qu’il est actuellement en train de verser une larme. Ou deux. Je n’ai pas eu le temps de voir puisqu’il s'est levé subitement, bien décidé à partir.

Un temps mort. Il me demande pardon.
Mais est-il déjà pardonné ?

Oui & non... car l’histoire n’est pas encore terminée. Elle vient à peine de commencer.
Je quitte ma place & je le regarde intensément. Un malaise. Je le ressens dans mon estomac. Il me le noue de façon grotesque. Un peu comme la sensation de faim mais en mille fois pire. Je fais un pas. Puis deux. Pour pouvoir mieux me rapprocher de lui. Ma tête se baisse. Je tends ma main droite pour qu’elle saisisse fortement la sienne. J’ai même eu l’impression d’avoir craquer ses propres os sous mes doigts ridiculement fins.

« C’est bon... docteur... » Dis-je presque dans un murmure. « En vérité… mon comportement actuel… n’est là que pour affirmer ma peur… je crains de connaitre la vérité… & si au final, cela m’apporterait rien… mais au contraire, cela m’affecterait… ? J’m’en voudrais pas c’est clair… » Je tends alors mon index vers son visage. « Mais vous... oui... vous en serez le responsable… si vous y tenez tant… »
Ma mâchoire se serre & mes dents grincent horriblement dans ma bouche. Je lâche sa main. Puis je prends tout de suite les devants en me dirigeant dans la direction opposée.
« Allons chez vous… » Je ne me retourne pas. Je connais bien son lieu de résidence. J’espère juste qu’il évitera d’en faire encore trop.
Car cela risquerait peut-être de nous détruire…

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Mer 3 Juin - 21:04
Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.
...
Mes efforts avaient enfin finis par payer. Elle voulait enfin que je m'occupe correctement d'elle.

Je compris chacun des mots qui suivirent peu après qu'elle m'attrapa la main brusquement.
Toutefois, elle semblait réellement inquiète et me portait responsable, dans le cas, où cela se passerait mal d'une quelconque manière.

« Je le comprends parfaitement. »

Elle lâcha alors sa main. Puis elle prit les devants et s'avança directement dans une direction qui me semblait bien familière. Elle m'annonça peu après la "couleur". Mais dans mon esprit, tout me semblait vraisemblablement clair. Je restais alors silencieux, en avançant derrière elle, ma trousse dans une main et l'autre dans la poche de mon pantalon.
Je ne pouvais m'empêcher en la regardant de dos, de penser à mon vieil ami, Erland.
Je me surpris à le nommer ainsi ... mon vieil ami ? ... Peut-être qu'au fond de moi, je le définis comme quelqu'un de fort sympathique, un collègue tout au plus, mais il est vrai que j'ai une petite poignée de respect pour cette homme. Malheureusement, depuis sa disparition soudaine et sans laisser de trace, j’espère le revoir un jour.

Mais au delà de ça, c'est pas dans ce but de là que j'aidais sa protégée. Je n'ai aucune promesse, je ne lui dois rien. Mais malgré ça, je restais là à m'occuper d'elle, là où tous ont abandonné, à cause de différents facteurs liée à elle et à Erland. Mais tout cela m'intrigue désormais ... Son comportement est plus que suspect, aurait-elle des infos ...

Malgré ça, comparé à mes autres "patients", elle est tenace et ne réagit qu'a un seul comportement émotionnel. La sincérité. Une ligne sans retour pour moi, où "le mannequin sans visage" ne peut interagir, où mon vrai moi réside, enchainé malgré lui, derrière cette fameuse ligne.

Tant bien que mal, j'ai dû faire une "percée" pour réussir l'objectif que je m'étais lancé avant d'interagir verbalement avec elle.

Maintenant que j'ai, ne serais-ce qu'un peu de sa confiance, je vais devoir agir avec finesse, ruse et avec un maniement plus que chirurgical de son esprit, tel le bon chirurgien que je suis.

Je ne dois pas aller trop loin dans mes mots, ni pas assez. Un ensemble de mots peuvent réagir tel une clé de voûte dans la serrure de sa psyché et m'ouvrir son esprit à ce que je souhaite réellement. Mais désormais, sa psyché est plus semblable à un cryptex qu'autre chose. Une seule erreur est cela sera la fin de cette expérience et sa pseudo-confiance. Quitte ou double, là où une simple visite médical d'apparence devient la plus grande opération chirurgical qu'on m'est donner de faire. Mais tout cela n'est qu'un stress des plus grotesque que j'exerce sur mon propre esprit. Elle n'est qu'une fillette comme tout les autres, vivant mal son passage à l'âge adulte. Voilà pourquoi elle est si désynchronisé avec ses sentiments ...

Je m'arrêtais alors subitement pendant quelques secondes, comme si une pensée avait germer dans mon esprit pour devenir un doute résiduel, je repris ma marche, laissant disparaître peu à peu celle-ci. Subitement, je portais alors la seule main qui était encore libre vers ma bouche, cachant mon sourire grandissant, en faisant mine de tousser légèrement, elle ne se retourna pas après cela.

« Je verrais bien, cela risque d'être intéressant si mon doute est véridique ... »

Invité
Invité
avatar
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le Jeu 4 Juin - 0:57
& si au final...
Ce ne serait pas à lui que j’en voudrais ?
Que me réservera l’avenir… ?



Mes pas s’accélèrent car finalement, peu à peu, je commence à perdre patience. Le docteur marche derrière moi, sans prononcer un seul mot. Je suis au courant que le silence pour moi rime avec la mort. & c’est bien pour cela que j’angoisse légèrement.

Pourquoi m’aventurer ainsi, alors que je sais très bien que le mieux est de ne rien savoir ? Inconsciemment, c’est des réponses que je cherche. & Docteur Morgan a réussi à réveiller ce désir au fond de moi. C'est pour cette raison que je lui en veux tellement aujourd’hui. Ce simple détail qui m’a rendu si détestable face à lui.

Nous nous rapprochons de son foyer. Toujours avec ce manque de communication. J’ai envie de lancer un sujet de conversation mais rien ne me vient. Je préfère très certainement ce sentiment oppressant à la vivacité... ?
La fin du couloir est enfin traversée. Nous voilà devant l’immeuble où monsieur à fait son nid.
Je compte continuer la route, mais dès qu’il s’arrête un court instant, pensif. Mon visage se retourne alors vers lui. Je crois qu’il est sûrement encore en train de méditer sur la question de pourquoi ai-je besoin autant d’heures de sommeil ?
Je ne prête plus attention à lui, car je décide tout de suite de passer la porte automatique pour accéder au bâtiment.

Arrivée à l’ascenseur je ne peux m’empêcher de le regarder du coin d’un œil comme pour tenter de lire en lui, de manière à ce qu’il ne s’en rende pas compte.
Je descends ensuite & j’attrape la main du docteur pour lui répéter clairement :
« N’oubliez pas docteur… vous serez l’unique responsable… »
L’unique ? C’est qu’on dit…


à suivre…
Contenu sponsorisé
Re: Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen. écrit le

Le premier pas pour guérir, c'est de ne pas abandonner ♦ with Lune Sievinen.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Ne jamais abandonner ••• Lindberg
» Underwater dreams ∆ Lune
» Arter a déjà dansé avec le diable au clair de lune !
» Un caillou pour un thé
» Une clé, pour une serrure || Ska'ra

Nebula :: 
autres lieux
 :: zone aquatique
-