« Notre point commun le plus basique, c'est que nous habitons tous cette planète. Nous respirons tous le même air. Nous chérissons tous l'avenir de nos enfants. Et nous sommes tous mortels. » ▬ John Fitzgerald Kennedy.

►  Meallán, tu n’es pas plus bête ou plus intelligent que le reste du monde. Tu as juste parfois tendance à foncer dans le tas sans prendre véritablement le temps de réfléchir à tes chances de survie. Laisser parler tes pulsions, voilà ce que tu préfères faire. Ne pas penser, juste agir ; ne pas se souvenir, juste avancer sur le chemin jusqu’au prochain croisement et faire un choix. Tu es toujours volontaire pour une mission, le goût de l’aventure, l’amour de l’inconnu, c’est ce qui t’anime au fond. Ou peut-être est-ce seulement ce sentiment de liberté qui se dégage de ta vie de pirate ?


« Vos parents vous foutent en l'air, ils ne le font peut-être pas volontairement, mais ils le font quand même. Ils vous remplissent de leurs défauts, en ajoutent quelques-uns rien que pour vous. » ▬ Philip Larkin.

►  Pourtant tu n’es pas à l’aise dans toutes les situations. Par exemple tu ne sais pas comment t’y prendre avec les filles, ce qui est étrange pour un beau jeune homme tel que toi. Mais après tout même en public tu n’es jamais très serein. Tu préfères rester en retrait et garder le silence pour ne parler que si c’est nécessaire. Cela vient peut-être de ton enfance ? D’après les psys, toutes les angoisses que l’on a viennent de là. Mais pour le savoir encore faudrait-il te souvenir de ton passé, et ça tu n’es pas encore prêt de le faire.  

Je sais bien que tu n’aimes pas raconter ton histoire Meallán, mais il faut parfois se faire souffrance. Et si tu ne veux pas le faire, alors je m’en occuperai à ta place.

« Nous devons être prêts à abandonner la vie que nous avons planifiée, afin de vivre la vie qui nous attend. » ▬ Joseph Campbell

►  Tu es né dans une famille aisée de Caelestis. Ta mère est morte en te mettant en monde, et tu penses que ton père t’en a voulu toute ta vie. Dès ton plus jeune âge tu étais destiné à l’armée, à servir ton roi comme ton père, ton oncle, ton grand-père et tous tes ancêtres l’avaient fait auparavant. Tu n’avais pas le choix, c’était ce que l’on avait planifié pour toi avant même que tu ne saches marcher ou même parler. C’est ainsi que tu avais appris le maniement des armes et notamment de la lance. Tu préférais la lance à l’épée car il y avait moins de risque de se blesser, ou de se faire tuer, en maintenant l’ennemi à distance. Dans un sens tu trouvais ça moins dangereux et moins brutal. Pourtant cela ne te faisait pas aimer l’armée pour autant. Tu trouvais ta vie morne, ennuyeuse, et en allant t’entraîner tous les matins tu avais l’impression de passer à coter de quelque chose.

►  Tes rares moments de loisir tu les passais à lire. La lecture te permettait d’oublier un peu ta vie, d’être loin de tes problèmes quotidiens, des cris de ton père, du vacarme des armes lors des entraînements. Mais tu ne restais jamais longtemps tranquille. Ton père, en bon habitant de Caelestis, croyait avant tout en deux choses : l’ordre d’une part et la discipline d’autre part. Il t’obligeait ainsi à apprendre toujours plus de chose sur le fonctionnement de l’armée, qui commandait quoi mais aussi le nom des rois. Ta vie fut ainsi pendant des années. Ta relation avec ton père n’évoluait guère, vous viviez sous le même toit c’est tout. C’était une relation de gradé de l’armée à aspirant combattant plus que de père à fils, mais bizarrement cela ne te dérangeait pas. Tu ne l’as jamais véritablement aimé cet homme qui te frappait dès que tu faisais un pas de travers. Dans un sens, ce qui arrivera quelques années plus tard était destiné à se produire.


« On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu'on prend pour l'éviter. » ▬ Jean de La Fontaine

►  Le changement s’amorça le jour de tes dix-sept ans. Comme à chaque fois on ne fêterait pas ton anniversaire, comme à chaque fois il n’y aurait pas de rires, de marques d’affection ou même de cadeaux, juste l’entraînement, encore et toujours. Cela faisait des années que tu apprenais à te battre, et à force tu étais devenu doué il faut dire. Comment se battre avec une lance, ce que tu pouvais faire et ne pas faire, le temps que tu mettrais à esquiver un coup d’épée, tout cela n’avait plus de secret pour toi. Une fois l’entraînement terminé, une fois que le soleil commença à descendre doucement dans le ciel, tu te décidas à rentrer chez toi. Tu n’imaginais pas ce qui se passerait, tu ne pensais pas que tu te disputerais une nouvelle fois avec ton père et surtout tu ne croyais pas que tu te battrais avec lui.

►  La discussion tourna comme d’habitude autour de toi et de tes progrès au combat, et puis tout d’un coup ton père t’annonça qu’il t’avait trouvé un bon parti, une jeune fille issue d’une famille haut-placée dans l’armée qui pourrait te permettre de monter rapidement en grade. En plus, elle avait une dot importante étant fille unique alors que demander de plus ? Peut-être ton avis. Et toi tu n’avais absolument pas envie d’entendre parler de mariage, surtout à dix-sept ans, déjà que l’optique de devenir soldat ne t’enchantais pas. Alors forcément tu as dit le fond de ta pensée à ton père, et forcément il n’a pas aimé. « Tu n’es qu’un garçon orgueilleux qui a été beaucoup trop gâté ! ». La gifle fut tellement forte qu’elle sembla résonner dans la pièce. Toi tu ne comprenais pas très bien ce qui venait de t’arriver, mais tu pouvais voir la rage dans les yeux de ton père. « J’aurai dû te laisser mourir quand tu as tué ma femme ! ». L’instant d’après tu étais plaqué contre le sol, un couteau sous la gorge.

►  Tu ne pouvais pas bouger, ce n’était pas à cause de l’homme, mais à cause de la peur. Oh oui, pour avoir peur tu avais peur. Plus que lorsque tu avais combattu pour la première fois avec de vraies armes. Pourtant tu ne te laisserais pas tuer sans rien faire, même si cet homme était ton père sur le papier, il ne te tuerait pas sans en porter la marque. De ta main tu cherchais un objet pour te défendre, n’importe quoi pourrait faire l’affaire dans ce genre de situation. Tu réussis à saisir une fourchette, tu ne savais pas très bien ce qu’elle faisait ici et franchement tu t’en fichais pas mal. Il était temps de mettre en pratique les cours de défense au corps à corps que l’on t’avait appris. Le combat qui suivit fut un grand chaos d’actions incompréhensibles. Tu ne te souviens pas de tout, juste qu’à la fin tu avais saisi le couteau des mains de ton père pour le lui planter dans la gorge. Tu l’avais alors regardé s’effondrer sur le sol et agoniser pendant des minutes qui te parure une éternité.

►  Tu n’étais pas en colère, tu n’étais pas triste, tu observais la scène comme si c’était normal. Pourtant tu venais de tuer ton père. Plus qu’un meurtre c’était un parricide, un acte impardonnable à Caelestis. Tu n’arrivais plus à réfléchir. Tu avais seulement mal au visage pour une raison inconnue. En t’approchant d’un miroir tu te rendis compte que tu avais une longue plaie d’où coulait un mince filet de sang. Un souvenir de ton père, une marque de ton crime qui te suivrait jusqu’à la mort. Tu passas la nuit à faire tes bagages, n’emportant que le nécessaire dont ta lance. Le lendemain matin, à la première heure, tu étais dans un avion pour partir loin de la capitale. Tu ne devais pas rester dans cette ville, dans quelques heures on retrouverait le corps sans vie de ton père, tu serais traqué par la police et si on venait à te retrouver tu serais condamné à mort et jeter du haut de l’île céleste. Il te fallait fuir, mais où ?


« Un bateau, c’est ça vous savez. C’est pas qu’une quille, une coque et un pont et des voiles, ça, ils l’ont tous mais un vrai navire, comme le Black Pearl en réalité, c’est la liberté. » ▬ Jack Sparrow

►  Tu voyageas d’île en île pendant des mois. Fuyant les patrouilles, toujours sur tes gardes, à dormir là où tu pouvais mais jamais profondément. Jusqu’au jour où tu entendis parler, dans une auberge, d’un équipage de pirates qui s’embarquait pour un long voyage. C’était peut-être ta porte de sortie, le seul moyen de fuir définitivement Caelestis pour ne jamais revenir. C’est ainsi que tu arrivas au port aérien dans la nuit. Il n’y avait pas de lune dans le ciel ce qui te permis de t’infiltrer facilement dans l’aéronef des pirates, enfin si c’est possible d’être discret avec une lance. Tu te cachas dans une caisse, dans la cale. Tu n’avais pas vraiment de plan pour sortir de là. Tout ce que tu souhaitais c’était partir, le reste serait de l’improvisation. C’est ainsi que tu patientas de longues heures dans cette boîte, attendant que l’aéronef ne quitte le port.

►  Tu ne sais pas très bien au bout de combien de temps tu t’étais endormis mais lorsque tu te réveillas tu n’étais plus dans ta caisse mais ligoté et assis sur le sol poussiéreux de la cale. En face de toi se dressait une jeune fille qui te dévisageait en tenant ta lance. Comment avait-elle pu te trouver ? Qu’allait-elle faire de toi ? Y avait-il une façon de s’enfuir ? Autant de questions qui fusaient dans ta tête. Après un rapide coup d’œil autour de toi tu essayas d’imaginer un plan, mais la fille te coupa dans tes pensées comme si elle savait ce que tu tramais. « N’essaye même. De toute manière on est dans les airs donc peu importe où tu irais tu ne pourrais pas quitter le vaisseau. ». Tu la regardais, elle t’observait, et personne ne dit rien pendant de longues minutes. Jusqu’à ce que le silence soit rompu.

►  « Je suis Svea, capitaine des pirates du Hildegarde. Et si tu ne veux pas finir par-dessus bord, tu as intérêt à avoir une bonne explication ! Je n’aime pas les squatteurs et encore moins lorsqu’ils sont armés. ». Elle parlait avec un air sévère et autoritaire. Toi tu ne savais plus très bien où te mettre, tu avais honte et peur en même temps. Mais tu pris ton courage à deux mains et commença à raconter ton histoire. D’où tu venais, comme tu avais tué ton père et fuis pendant des mois pour échapper à la justice de Caelestis, tu lui dis tout, sans rien omettre, sans mentir, après tout tu n’étais pas vraiment en position de force. La conversation qui suivit fut des plus étranges à tes oreilles. Après de nombreuses questions, la capitaine accepta de te pardonner, mais en échange tu devrais servir sous ses ordres. Au début tu pensais qu’elle plaisantait, mais devant son regard sérieux tu réfléchis un instant à sa proposition. Devenir pirate ? Être libre pour toujours ? C’était un bon marché à tes yeux.

►  C’est ainsi qu’après avoir abandonné ta nationalité de Caelestis, après avoir été marqué au fer rouge par le peuple nomade, tu rejoins l’équipage des pirates. Une nouvelle vie s’offrait à toi, une chance de faire ce que tu voulais, d’être libre. Ce n’était pas comme ça que tu imaginais ta vie il y a quelques années, mais tu ne regrettais pas que le destin ait eu ces plans pour toi. Tu es enfin heureux Meallán, tu te bats pour une cause que tu trouves juste : la liberté. De quoi sera fait demain ? Cela t’importe peu, tant que ta vie ne change pas.

Qui suis-je ? Où vais-je ? Quelle heure est-il ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. (TT^TT) Bon sinon vous m'avez peut-être croisé sous certains pseudos comme Lumen ou Nutty ou d'autres, sur des forums RPs que tout le monde connait ... Oué y'a moyen qu'on se soit déjà croisé quelque part -w- Sinon j'aime bien les cookies, les smileys, le thé, le Nuttela, le Coca-Cola et la couleur #993366 :D. Paix, amour & chocolat ♥__♥