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Les mots ne suffisent pas à remplir le papier ∇ EDEN

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Les mots ne suffisent pas à remplir le papier ∇ EDEN écrit le Jeu 18 Juin - 11:46


RAPPEL-MOI L'EXTASIE OUBLIÉE
EDEN ∇ KALEHO
CONCRÈTEMENT IL PEUT MOURIR POUR LUI.
Kaleho aurait pu abandonner depuis longtemps. Il ne comprenait pas cette fascination dans ses lettres, mais à chaque fois, il sentait son cœur battre plus à vite à la lecture de ce garçon. Cela faisait deux mois qu'il ne se souvenait plus et deux mois qu'il n'osait faire le premier pas. Mais l'ancien Kaleho avait été clair; s'il voulait vivre l'une des meilleures expériences, il devait lui-même se rendre Démétrio. Car jamais le blond ne viendrait à sa rencontre. Il fallait donc qu'il prenne sur lui et avale le plus de pilules possible.

CELA EN VOULAIT LE COUP.
Mais était-ce vraiment nécessaire ? Devait-il sincèrement en arriver là pour avoir des souvenirs remarquables à simplement inscrire sur du papier. Même s'il ne s'en souvenait pas, le brun était toujours pris dans le doute en montant dans l'Aquaterra pour se rendre à Earthea. C'était du suicide, il le savait. Mais son autre lui avait dit de s'y rendre. Lui avait ordonner de lui faire confiance.
Et son argument avait été choc. Tu sais qu'on ne peut pas nous faire confiance. Mais ne sommes-nous pas le pire lâche au monde ? Si j'ai, pendant six mois, fais le voyage pour aller jusqu'à lui, c'est que pour la première fois on peut nous faire confiance. Tu peux me faire confiance. Lorsque je te dis que tu manquerais notre période préférée. Alors il était monté, après s'être drogué. Suffisamment pour planer le temps d'un trajet, mais pas assez pour ne pas se repérer à l'arrivée.

C'EST CRÉÉ POUR NOUS TUER.
Il en est persuadé, les transports n'ont jamais été fait pour nous aider. Ils sont uniquement là pour nous détruire. Il n'y a pas de doute, il va mourir dans son coin. On peut déjà voir son âme s'échapper. L'Okeanos ne sait comment faire, même shooter, il se retrouve là-bas, dans son angle, en train de crever dans le plus grand vacarme. Le monde l'observe, mais personne ne s'approche. Une jeune fille a voulu l'aider, il l'a insulté, snobé et aurait voulu la tuer.
Mais Leho n'est pas un assassin à proprement parlé, il préfère pousser les autres à s'anéantir plutôt que de se salir les mains. Alors il s'est contenté de la menacé. Assez convainquant pour que la rousse s'emporte, lui dise d'aller mourir avant de s'excuser et retourne à sa place. Il l'aurait disséqué rien pour son audace. Mais il était perdu dans son coin.

PIEDS À TERRE ET TOUT VA BIEN.
Il fût le premier à fuir ce train. Se jurant, un jour, d'enfermer le plus jeune dans les districts de sa bulle pour ne plus jamais avoir à venir dans ces arbres qu'il haïssait tant. Moins que les nuages, mais tout autant que ce transport. Il lui fallu une bonne heure.
Pour retrouver un tant soit peu une raison convenable, du moins aussi convenable qu'elle puisse l'être chez lui et digérer ce voyage. Hors rien que l'idée qu'il devrait reprendre le wagon pour redescendre lui apporta de nouvelles nausées. Il devait sacrément aimer se jouer d'Eden. Pour ainsi endurer ce calvaire.

Il sortit cette micro tablette qu'il ne quittait jamais. Etant enregistrer dans cette boite toute sa vie, c'était probablement son bien le plus précieux. Celui pour lequel, la mauviette peut arriver à ne pas fuir et se battre afin de récupérer son bien. Il n'avait pas besoin de chercher l'objet de ses désirs, il était un vrai génie, apparemment son ancien lui avait eu l'intelligence de lui implanter cette puce qui lui permettait de le surveiller. Il l'avait apparemment drogué et le blond n'était pas au courant, ne se doutait pas qu'il avait un œil constant sur l'enfant. L'amnésique lisait toujours dans ses lettres que le petit n'était pas très futé, si bien qu'il ignorait encore que le brun perdait la mémoire constamment.

Cela fait plus de deux ans qu'il le martyrise.
Il n'est vraiment pas très rusé.
Dans les rues vivantes.
Kaleho se mit à rire.
De la capitale.

Sur la place Soliculus, le monde était trop bruyant, s'il l'avait pu, il aurait tout fait exploser. Il en était capable, en avait les moyens. Mais devenir un criminel recherché n'entrant pas dans ses plans, cela lui causerait bien des problèmes. Il préférait agir dans l'ombre.

Au coin d'une rue, il l'aperçut enfin. Ce petit blond qui lui promettait milles et une merveilles. L'amnésique n'était pas patient, pourtant il attendit sagement qu'il s'avance devant cette ruelle. Et lorsque se fût fait, il passa derrière lui et lui empoigna le bras.
Ce frêle petit bras. Il avait clairement le rapport de force, il comprenait un peu plus en quoi son ancien lui insistait sur le fait qu'il avait l’avantage de la domination. Le blond ressemblait à une petite mouche, piégé dans sa toile.

Il le traîna au fond de la ruelle sombre, à l'abri de tout regards. Peut-être que la population entendrait ses cris, mais il n'en était pas persuadé, la ville était trop bruyante et ils étaient trop loin pour surplomber la bonne ambiance. Il le lâcha en le poussant contre le mur et d'une main habile il sortit un scalpel de sa poche, qu'il apporta à ses lèvres, léchant cette lame brillante. Tout autour de son attitude hurlait la malveillance.

« Yo, princesse. »

Dans sa lettre, il était marqué que le garçon le détestait, avait peur de lui et hurlait de frustration lorsqu'on commentait cette apparence aussi mignonne qu'une petite fille. L'organe vital dans sa poitrine battait à une allure folle rien qu'en prévoyant la suite.

IL PEUT S'ENFUIR.
Ce ne sont pas les ouvertures qui manquent. À vrai dire elles sont trop flagrantes pour être réelles. Trop évidentes pour être naturelles. Mais elles sont bien là, et le brun ne s'en préoccupe point.
Il est prêt à laisser sa proie s'évader.
Pour mieux la retrouver.


Eden
Eden
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Re: Les mots ne suffisent pas à remplir le papier ∇ EDEN écrit le Lun 22 Juin - 23:49

DAYDREAM


Eden traversa la place Soliculus à grands pas, tournant le dos à l’esplanade qui lui semblait trop bruyante et trop dégagée. Il n’avait strictement aucune idée de l’endroit où il se rendait, comme la plupart du temps. Il se contentait de se laisser porter par ses jambes qui foulaient le pavé poussiéreux sans qu’il ne le leur ordonne. C’était une balade machinale, ennuyeuse, insupportable. Pourtant chaque matin il s’obstinait à sortir de la maison et à aller arpenter les rues de la ville en quête de réponse à des questions diverses. Quand la lumière artificielle de Démétrio commençait à décliner, annonçant la fin imminente d’une journée de travail pour ses habitants, il se mettait en chemin pour rentrer sans avoir trouvé de réponse et en ayant oublié les questions. C’était stérile, et pourtant la même ronde se reproduisait chaque jour depuis des mois. Il fallait bien s’occuper après tout.

Il ne quittait jamais les murs de la cité souterraine. Jamais il ne s’aventurait dans les grottes et les territoires alentours. Il ne savait pas vraiment pourquoi il se limitait ainsi. Avait-il peur ? C’était probable. S’il rêvait depuis l’enfance de paysages infinis et d’aventure, jamais il n’avait eu les tripes de quitter ses rues familières seul. Il se contentait d’observer ici et les troupes de chasseurs se préparer pour leurs expéditions. Parfois, une caravane de nomades traversait la ville, ou y séjournait le temps de faire quelques achats. Jadis, Eden avait élaboré des douzaines de plans pour quitter la nation. Ce n’était pas sérieux. Il voulait simplement visiter le reste d’Atlas quand son père, réfractaire à tout contact avec les autres peuples, n’acceptait aucun voyage. Il manigançait ses fuites le soir, sous ses draps. Le lendemain, fier de ses ébauches qu’il notait soigneusement dans un petit carnet offert par sa mère, il sortait les mettre en œuvre. La plupart se résumaient à s’intégrer clandestinement à une caravane de nomade ou de trouver un moyen de rejoindre la gare d’Itinerantur. A chaque fois, au moment de réaliser ses projets, il se retrouvait paralyser, les jambes transformées en coton. Il se mettait à pleurer, à genou dans la poussière, déchirant rageusement ses feuilles et éparpillant les morceaux au vent. Sa mère le voyait revenir, le visage tout humide et crispé par sa propre colère. Elle ne posait pas de question, elle se contentait toujours de rigoler franchement. Cela énervait encore plus le petit garçon. Humilié, il piquait des crises dans la cuisine, jusqu’à ce qu’elle lui tende un verre de lait chaud pour le calmer. Il était tout petit bien sûr, mais l’anecdote l’embarrassait autant qu’elle le faisait sourire.

Les rues de Démétrio grouillaient toujours de monde, même en s’éloignant de la place principale. Eden pressa le pas. Il serrait contre sa hanche une petite besace en toile dans laquelle il concevrait quelques pièces de monnaie, suffisamment pour manger du moins, une petite gourde et le même carnet de son enfance. Le paysage était poussiéreux, irrégulier. Les rues interminables et enchevêtrées étaient bordée de petites maisons dépareillées. Les mains dans les poches, la tête renfoncée dans ses épaules, le blond laissa son chapeau glisser d’avantage sur son visage, dissimulant son front et une partie de ses yeux. Il n’avait pas particulièrement peur d’être reconnu, simplement de cette manière il pouvait fixer les gens sans qu’ils ne s’en aperçoivent. Il avait atteint un embranchement lorsqu’il sentit une main se refermer sur son bras. Des doigts longs et fins se refermèrent sans délicatesse sur sa chair. Surpris, Eden donna un coup d’épaule sans parvenir à se dégager. Avant qu’il n’ai le temps de réagir, on l’entraina vers la ruelle sinueuse qui bordait l’artère dans laquelle il se trouvait. Trainé vers l’avant, il pu enfin déterminer l’identité de son ravisseur.

Réalisant à qui appartenait la tignasse brune de l’homme qui l’emportait, le cœur d’Eden manqua un battement. Une vague terreur s’empara de lui. Il poussa un cri de rage, sa voix soudain tremblante. Kaleho était de retour à Démétrio. Kaleho l’avait encore retrouvé. Kaleho son cauchemar éveillé. Ces phrases tournaient en boucle dans son petit crâne velu. C’était un résident d’Okeanos. Un homme que l’on pouvait qualifier de cinglé. Littéralement. Il prenait semblait-il un malin plaisir à torturer le blond, au grand damne de celui-ci. Lorsqu’enfin ils atteignirent le fond de la ruelle, l’homme le poussa contre un mur. Une lueur horrifiante brillait dans son regard, Eden la percevait même à travers ses lunettes. Il passa une main sous le tissu d’une de ses poches pour en extraire un scalpel luisant. Pétrifié, Eden déglutit difficilement.

« Yo, princesse. »

Le souffle de Kaleho effleura le front du jeune homme. Plaqué contre le mur, immobile, Eden était telle une proie acculée par le chasseur. Son cœur tambourinait contre ses côtes. Pourquoi revenait-il toujours, pourquoi à chaque fois pour lui ? Comment le retrouvait-il dans le dédale des rues de Démétrio ? Voici deux ans que ce sadique venait régulièrement le trouvé, et à chaque fois avec des idées toujours plus folles. Tout transpirant, l’étudiant observait à toute vitesse le terrain en quête d’un échappatoire. Dans le même temps, il s’appliquait à ne pas quitter la lame brillante des yeux. Que comptait-il faire avec ce scalpel ? A vrai dire, il ne voulait pas réellement le savoir. Péniblement, il chercha à regagner le contrôle de ses jambes flageolantes, sans y parvenir. Vint un moment où le désespoir incontrôlable le submergea. Des solutions de fuite, il en voyait des dizaines, mais son assaillant était plus grand, plus vif, plus imprévisible qu’Eden. Quoi qu’il tente, il échouerait avant même de s’élancer. Il se laissa glisser le long du mur et se recroquevilla sur lui-même, cherchant à se protéger et à ne plus voir ce terrifiant individu. Secrètement, il espérait se réveiller et le voir disparaître. Ouvrir les yeux et retrouver les poutres vermoulues du plafond au dessus de son lit. Patinant sur le sol sablonneux, il tentait par un moyen quelconque de s’éloigner de Kaleho, quitte à s’encastrer dans les brisques derrière lui.

« Ka-ka-kaleho, qu’est-ce-que tu comptes faire avec ce truc, range ça ! » Gémit l’adolescent, la voix tremblante.


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Re: Les mots ne suffisent pas à remplir le papier ∇ EDEN écrit le Jeu 9 Juil - 14:32


RAPPEL-MOI L'EXTASIE OUBLIÉE
EDEN ∇ KALEHO
UNE FORTE CHALEUR SE PROPAGE.
C'est comme dans ses lettres. Lorsqu'il l'a lu, il y a deux mois, l'ancien lui avait indiqué la peur qu'il lui provoquait. Il n'y avait pas cru, au début, mais au fil de sa lecture, il avait compris. Après tout ce qu'il lui faisait subir, il n'y avait plus de doute possible. Ainsi, il ne pouvait que le terrifier et l'amnésique en était ravi. Qu'il aimait ce genre de victime, pétrifiée. Tentant désespérément de s'échapper, mais n'en faisant rien, sachant qu'elles n'avaient aucune chance.

Dans son regard, il avait vu toutes sortes d'émotions, mais il était clair que la peur le dominait. Et cela lui donnait un sentiment de satisfaction, tant il appréciait provoquer chez autrui l'affolement. Ou l'épouvante. Au travers ses lunettes, qu'il remonta de son index, il observait la scène, le petit blond ne le regardait pas, tant il était apeuré par la lame ou par la solution de prendre la fuite. Kaleho aurait pu dire ou faire ce qu'il voulait, puisque seul le scalpel retenait son attention. Ce qui provoqua un rictus aux lèvres de l'Okeanos.

« Ka-ka-kaleho, qu’est-ce-que tu comptes faire avec ce truc, range ça ! »

C'était lamentable, recroquevillé sur lui même, tentant de reculer, de lui échapper. Y croyait-il vraiment ? Après deux ans ? Ça ne fît qu'alimenter ce sourire mauvais, qui ornait ses lèvres. Cette voix tremblante, ce gémissement procurant au brun un frisson violent le long de sa colonne vertébrale et il repensa à cette lettre qu'il avait lu deux mois plus tôt. À ce ressenti qu'il l'avait parcouru lorsqu'il s'était penché sur leur relation. Son cobaye préféré, son excitation favorite. Il était sûr qu'il y avait une bonne raison et l'orphelin était prêt à tenter plus d'expérience que nécessaire rien que pour ces beaux yeux azurs.

« J'ignorais que j'avais un prénom aussi long. »

S'amusa-t-il, sans bouger d'où il était. Pour le moment. Mais cela n'avait que trop duré et dans son ventre des milliers de papillons s'animèrent, lui provoquant ce désir violent de toucher ce garçon, de le blesser, de le terroriser.

IL NE S'ATTENDAIT PAS À ÇA.
Lors de sa lecture, il avait reçu en plein cœur l'adrénaline de ses tentatives. Hors, le manque de mémoire lui empêchait de se souvenir à quel point cela lui plaisait. Pourtant, face à ce gamin horrifié, une sensation qu'il trouvait familière le submergea. Bien qu'il n'était pas sûr de savoir pourquoi. D'un pas léger, il fit un premier pas. Un doigt caressa avec douceur l'objet brillant.

« Tu n'aimes pas mon nouveau jouet ? »

LE LOUP APPROCHA LA BREBIS.
Il lâcha des yeux la lame neuve et coupante, et s'abaissa, face au blond, sa main libre se glissa dans ces brindilles dorées, mais assombrit par la noirceur de la ruelle et ses doigts se refermèrent sur quelques mèches, qu'il tira légèrement en arrière. Cherche à entrer en contact visuel avec sa proie. Il n'appréciait pas qu'il donne plus d'attention à l'outil qu'à lui. Il voulait que le plus jeune soit plus terrifié par le plus vieux. Non pas par l'objet contondant.

« Pourquoi ranger ce que je n'ai pas encore utilisé ? »

Bien sûr, toutes ses questions n'attendaient pas de réponses, il cherchait seulement à capter l'attention du blond. Quand bien même il se servirait du scalpel, il voulait avant tout qu'il redoute ce que ses mains lui feraient. L'outil n'était qu'un accessoire parmi tant d'autre, il lui avait déjà prouvé mainte et mainte fois qu'il était bien plus dangereux lorsqu'il n'avait rien dans ses paumes.

Il tira davantage sur ses cheveux, se fichait éperdument de lui faire mal. À vrai dire, le brun avait envie de le faire souffrir, il ne l'expliquait pas, c'était plus intense avec ce garçon. Était-ce ce qu'il avait imaginé en lisant sa lettre ? Il n'en était pas certain, pourtant il ne pouvait nier qu'il serait peut-être capable de revenir chaque jour si rien que le début lui promettait autant d'euphorie. D'un geste fluide, il rapprocha sa tête et tous les deux se retrouvèrent proches. Extrêmement proches. Il attendait avec impatience la réaction de ce dernier et était prêt à aller plus rien que pour le rendre fou d'effroi.

« Par ailleurs, je n'ai pas encore testé sa lame. Quelle chance de t'avoir trouvé, tu seras parfait pour mon sujet d'étude. »

Qui n'existe pas, bien évidement. Il ne s'agissait là que de phrase scientifique bateau et terriblement stéréotypé. C'était plutôt amusant pour lui d'utiliser ces termes. Car il était bien le dernier à se considérer comme tel. Doucement, il fit glisser le scalpel à sa mâchoire, caressant son visage, le contour de ses lèvres, remontant à sa joue. Cette peau douce, chaude, transpirante de crainte. Il le regarda dans les yeux, lui souriant, sa malveillance au début de son apogée et d'une légère pression, il appuya l'objet. La lame fendant cette pompette, faisant couler un léger filet de sang.


Eden
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Re: Les mots ne suffisent pas à remplir le papier ∇ EDEN écrit le Jeu 23 Juil - 23:54

DAYDREAM


« J’ignorais que j’avais un nom aussi long. » Ricana Kaleho

Eden se recroquevilla contre le crépi du mur qui griffait la peau nue de ses bras. Il grimaça. Son tortionnaire caressait avidement la lame luisante de son arme, les yeux brillants derrière ses lunettes. Le blond tremblait comme une feuille. Son regard ne quittait plus le scalpel, craignant que celui-ci ne fende sa peau au moindre instant d’inattention. D’un autre côté, rien ne l’empêchait de le blesser. Avec sa force d’écureuil paraplégique, Eden ne saurait jamais l’en empêcher.

« Tu n’aimes pas mon nouveau jouet ? » Questionna l’homme avec un sourire carnassier.

Eden secoua frénétiquement la tête, signifiant en effet qu’il n’avait pas d’affection particulière pour cette arme qu’il agitait sous son nez. De sa main libre, Kaleho frôla le visage du garçon qui recula violemment et se cogna la tête contre le mur. Ne pouvant esquiver, il fixa les doigts de son tourmenteur glisser sur le côté de sa joue. Il avait des doigts terrifiants, longs, osseux et blafards. Il les glissa dans ses mèches blondes avant de les empoigner brutalement, obligeant Eden à basculer sa tête en arrière en gémissant. Il était à présent obligé de détacher son attention du joujou de Kaleho pour le regarder droit dans les yeux. Il avait beau le fixer, il ne voyait plus rien. Tous ses sens étaient déconnecté, annihilés par la terreur. Il ne sentait plus rien d’autre que la douleur sur ses cheveux et n’entendait rien de plus que son souffle saccadé et son cœur qui faisait bourdonner le sang dans ses oreilles.

« Pourquoi ranger ce que je n’ai pas encore utilisé ? »

Il fit basculer un peu plus encore la tête du plus jeune, malmenant sa nuque et cognant son crâne contre le mur sur lequel il était adossé. Il approcha son visage si près du sien qu’Eden sentit son haleine chaude fouetter ses joues et soulever ses cheveux. Ses jambes fléchies ne soutenaient plus son corps. Il glissa un peu plus vers le sol, les yeux percés de désespoir. Son front était trempé de sueur. C’était un cauchemar. Ce devait être un cauchemar. Dans quelques instants il n’en doutait pas, sa mère ou même Alexius viendraient lui vriller les oreilles pour lui annoncer qu’il était une fois de plus en retard pour les cours. Il aurait même été prêt à suivre une journée entière si ça pouvait le sortir de ce mauvais rêve. Il ferma les paupières en comptant. A trois lorsqu’il rouvrirait les yeux, il serait bien au chaud dans ses draps.

1, 2, 3.


« Par ailleurs, je n'ai pas encore testé sa lame. Quelle chance de t'avoir trouvé, tu seras parfait pour mon sujet d'étude. »

Ce ne fut pas la douce voix de sa mère qui le réveilla, non. C’était encore le ricanement de Kaleho. Cette fois Eden était définitivement affolé. De grosses larmes perlaient le coin de ses yeux agrandit par la peur et menaçaient de couler. L’homme de la mer passa le plat de la lame sur sa mâchoire, dessinant lentement le contour de son visage. Sans le lâcher des yeux, il sourit et pressa la lame contre la chair tendre de sa joue. Eden se mit à s’agiter en couinant tandis qu’une douleur lancinante lui déchirait la pommette. Il venait de l’entailler sur plusieurs centimètres. Le sang épais vint couler le long de sa mandibule, à peine diluée par les larmes qui cette fois jaillir sans retenue. Il se mit à crier.

« Arrête, je t’en supplie… »

Il commença à se débattre à nouveau, la douleur prenant le dessus sur sa peur. Ses pieds allèrent frapper au hasard, heurtant Kaleho aux membres inférieurs. Lorsqu’il eut un peu reculé, Eden se releva et le repoussa de toutes ses forces avant de saisir l’opportunité. Il fondit de côté, et se précipita vers la route principale à toutes jambes.

« JE NE SUIS PAS UN COBAYE» Hurla-t-il par dessus son épaule avant de se jeter derrière une caisse, suffisamment large pour le dissimuler l’espérait-il de la vue de son tortionnaire. Tremblant, il pressa une main sur sa joue ensanglantée. Il aurait voulu appeler à l’aide mais craignait d’interpeler Kaleho de cette manière. Et puis qui le prendrait au sérieux ?
   


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Les mots ne suffisent pas à remplir le papier ∇ EDEN

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