On se trompe souvent sur ce qui tu es, par simple principe. Tu fais peur aux gens, tu réveilles leur crainte et tu les rends méfiants. Et toi, gamin bizarre, tu les fixes de tes grands yeux étranges. Ne comprenant pas. Bien sûr que tu sais qu'ils sont étranges, tes yeux, mais tu ne comprends pas ce rejet, cette peur, cette crainte. Le sentiment de ne pas être normal. Et ça te ronge, ça te ronge depuis toujours.

Tu te crois maudit,
De mauvaise augure.
Tu penses apporter la mort là où il y a la vie.
Traumatisme.

Mais toi, gamin naïf, tu continues, tu t'enfonces. Une main t'est tendue ? Tu l'attrapes sans la lâcher. Jusqu'à ce qu'elle tombe. Donc, tu pleures, tu pleure, tu pleures encore et toujours. Tapette. Pour tout et pour rien, tu pleures pour ce monde qui ne pleure pas. Mais aussi parce que les cœurs Humains sont trop cruels à ton égard. Sale monstre.

Pourtant tu es gentil Michaela, toi et tes grands yeux. Tu complimentes, tu rigoles, tu cherches à faire connaissance et à nouer des lien avec les autres. Avant qu'ils ne s'en aillent. Mentalement parlant, tu n'as rien de très spécial, tu es cet adolescent, plus enfant qu'adulte, n'appréciant pas trop les responsabilité mais n'aimant pas trop se faire commander. Parfois rebelle, surtout chouineur. Chiant sans trop l'être en gros. L'adolescence quoi.

Et parfois on t'aime bien, on s'attache à toi d'une façon bizarre et tu fais rire. Toi et tes conneries, t'es stupide oui. Stupide à pleurer de rire, stupide à en vomir. Mais t'es comme ça, tu n'y peux rien. Pauvre toi, t'attires la pitié des fois. Quand on te voit confondre ta droite et ta gauche alors que t'es censé être nomade. Le sens de l'orientation ne t'as jamais habité apparemment, oui tu te perds tout le temps. Même dans une rue en ligne droite, c'est triste à dire mais c'est la vérité. On dit que c'est la faute de tes yeux.

Encore et toujours tes yeux. T'aimerais tellement te les crever. 


T'en est incapable, t'es trop lâche pour ça. Trop, trop, trop lâche.
Tout ça c'est de la faute de ces stupides yeux n'est-ce pas ? 
T'en sais rien, tu connais les réponses, mais tu les caches.


Pauvre de toi, personne ne te comprend. Arrête tes conneries, t'es facile à cerner. Quand t'as peur, quand quelque chose faillis en toi, tu prends toujours la position de victime, t'es faible face à tes ennemis. C'est à cause de tes yeux, c'est à cause de tes yeux. Tu répètes souvent, tu ressens le besoin d'être aimer plus celui d'être compris. Est-ce qu'on t'aurait aimé sans ces yeux ? Tu ne veux pas savoir, tu ne veux pas savoir. T'es incompréhensible, Michaela. Paradoxale. Sale gosse.

T'es né à Earthea, dans le plus grand calme. Tes parents t'ont éduqué selon les principes religieux, ont a faillis te tuer à la naissance. Parce que tes yeux sont étranges, ta mère avait apparemment pris ta défense suivis d'autres religieuses. T'étais le fruit de ses entrailles, impossible que tu sois mauvais. Puis personne ne pouvait juger un gosse âgé de quelques minutes.

T'étais calme comme gosse, un peu stupide mais calme. Ta mère et ton père t'aimaient avec tes grands yeux bleus, ils étaient persuadés qu'il s'agissait d'un message divin, toi, tu ne comprenais pas, tu riais. Pauvre gosse. Les autres se moquaient de toi, te regardaient bizarrement, gamin aux yeux étranges. 

Ça te faisait pleurer. Tout le temps, même encore aujourd'hui. Du coup tu t'isolais, sans cesse, seul ou dans les bras de ta mère. Mais ne t'inquiète pas, tout le monde ne se moquait pas de toi. Tes parents aidaient souvent des gens, ils leur offraient à manger ; parfois - souvent - où loger. Tu ne savais pas qu'ils étaient ni pourquoi ils avaient besoin d'aide, mais tu portais soutiens à tes parents. Souriant. Ils te répétaient sans cesse qu'ils fallaient venir en aide aux gens. Ils semblaient bien t'aimer.

Un jour, ils sont tous partis. Tu n'as pas compris pourquoi, on venait frapper - cogner - chez toi. Hérétiques, hérétiques ! Toi et tes parents s'enfuirent. 

Loin dans les sous-sols. Là où il n'y a pas de lumière, vous vous cachiez, dans la peur. Seul toi était nourris, tes parents affamés te promit que tout allait se passer mieux. Gamin naïf, tu les crois. Un mois plus tard ils crèvent, de faim ? De soif ? Peut être en ayant manger une plante empoisonnée ? T'en sais rien, ils sont juste morts. 

Alors, seul, tu marches, tu reviens sur tes pas alors que tu voulais t'enfuir, tu voulais aussi mourir dans l'obscurité calme, comme tes parents Mais non. Te voilà de retour en ville - dans la banlieue en fait - t'as erré quelque jour, te cachant avant qu'une dame croise ton chemin. Elle te reconnais, toi et tes yeux bleus et t'accueille chez elle, te nourrissant, te soigner, t'offrant un toit pour dormir. Elle explique qu'elle connaissait tes parents, qu'il l'aidait souvent elle et ses camarades. Ils formaient une tribut - une secte - et ils sont tous allés en prison.  

C'est pour ça qu'ils se sont enfuis. Parce qu'ils avaient aidé ces gens, alors, que tu sais que depuis toujours ils sont voués à Earthea ? Tu pleures, tout simplement, ça avait duré un long moment.  

Y'a un garçon, plus âgé que toi, qui vient souvent chez Mélissa, ta sauveuse que tu considères maintenant comme une seconde mère. Il s'appelle Loki, tu l'aimes bien, il ne se moque pas de toi, il est plutôt sympathique et lorsqu'il vient il passe un peu de temps avec toi. C'est ton ami. Pour tout dire, tu aimes ce quotidien tranquille, certes tu sors très peu et quand tu le fais tu caches tes yeux (tu as laissé poussé ta frange rien que pour ça d'ailleurs). Mais tu avais Loki & Mélissa. Ça te suffisait amplement. Ça a duré quelques années. 

Et un jour, Mélissa meurt. D'une maladie ou d'une mort naturelle. Elle est morte. Comme son mort tes parents. C'est de ta faute, c'est de ta faute, c'est de ta faute, c'est de ta faute. Tu pleures, tu pleures énormément. Loki arrive ;

pardonpardonpardonpardonpardon.

A nouveau, tu t'enfuis. 

Tu te perds de nouveau. Pendant plusieurs jour. Vraiment, loin dans l'obscurité, t'arrive à voir quelques lumières, tu crois entendre parler. Tu hurles avant de t'effondrer. Lorsque tu te réveilles t'es entourer de deux personnes, ils te posent des questions, tu réponds vaguement, ils te demandent ton nom. Tu hésites un instant. Tu voulais oublier, oublier qui tu étais et le mal que tu avais causé. Je ne sais pas, déclares-tu. 

Les deux personnes t'invitent à les rejoindre eux et leur peuple ; ce sont les Nomades. Sans réfléchir tu acceptes. 

Tu deviens alors Michaela.

salut je sais pas qui je suis et j'ai aucune crédibilité askip donc je vais pas m'éterniser voilà, le forum est beau sinon et tout ça, tout ça je sais absolument pas quoi dire (pardon pour l'histoire extrêmement naze mdr)