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Des fleurs et de la lumière [Elio]

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Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Lun 25 Mai - 16:55

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DES FLEURS ET DE LA LUMIERE [ELIO]


Une forêt souterraine ? Décidément, le monde réserve bien des surprises. Raphael pensait connaître cette nation comme s'il s'agissait de la sienne, et pourtant... Voilà plusieurs heures qu'il marchait au milieu de ces racines sans autre objectif que de se promener. Maintenant qu'il y songeait, pourquoi était-il venu dans le coin ? Ah oui, il s'en rappelait : on prétendait que cet endroit était l’œuvre d'un dieu. Se rapprochant d'un de ces robustes habitant sylvestre, il ne put retenir ces quelques mots :

"Existe-t-il vraiment un dieu capable à la fois de cataclysmes et de merveilles ? Ça n'a vraiment aucun sens..."

Raphael caressa de la paume le tronc d'un arbre, et reprit ensuite sa route, méditatif. Il commençait à avoir mal au bras, à force de tenir cette lampe à huile. Son poignet subissait également, mais il ne paraissait pas s'en plaindre. Attentif, il admirait la beauté et le calme de ce lieu. On n'entendait que les bruits de ses pas, et les secousses de sa lumière. Quelque part, il se sentait accompagné, et cela le mettait mal à l'aise. Regardant autour de lui, il n'aperçut personne. Il accéléra le rythme.


***


Perdu ? Perdu. Il aurait pourtant juré reconnaître cet arbre dont la branche avait la courbe d'un peuplier. Le blondinet aurait préféré retomber sur ses traces de pas, mais il marchait sur des racines depuis si longtemps, qu'il en oubliait presque la texture de la terre. Il n'était pas paniqué pour autant. A vrai dire, cela l'amusait, d'une certaine manière. Baladant sa lanterne autour de lui, il soupira. Notre voyageur avait bien essayé de demander la compagnie d'un guide, mais eux-mêmes ignoraient le nombre de galeries que contenaient les environs de la capitale. Pas moyen non plus d'obtenir une carte. Un peuple si insouciant, Raphael ne pouvait leur en vouloir : c'était sans doute ceux qui avaient subi le plus les caprices des dieux. Cette habilité à vivre dans le temps présent se reflétait en lui également, alors il pouvait comprendre. Après avoir redressé son chapeau, il reposa son dos contre le bois, et plia les genoux en fermant les yeux. Il essayait d'appliquer un vieux conseil d'une connaissance : sentir d'où vient le vent. Le problème dans la situation présente, c'est qu'il n'y en avait point. La crinière dorée se posa soudainement une question : comment la flore poussait dans ce genre d'endroit ? Sans eau et sans lumière... Ce constat le troubla. Entourant son menton de son index, il regarda autour de lui, en cherchant un possible coin d'eau, car la soif s'emparait lentement de ses lèvres...


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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Lun 25 Mai - 18:57
Drapée de ses effets de travail, masque de respiration pendant à ses côtés au rythme de ses pas silencieux, les grands yeux de la dame observait le socle qui contenait une plante du dessus. Tranquillement assise au sol et emmitouflée dans ses atours terreux, elle plaçait doucement le socle en question sous une gigantesque racine, ouvrant le haut comme l’on ouvre le couvercle d’une théière fragile. Elle reviendrait plus tard, dans les prochains jours, pour observer les résultats qui reposaient désormais entre les mains de l’ombre de la création du Dieu.

Un petit livre en main et un crayon de l’autre, elle se relevait tranquillement en savourant la solitude de ces lieux, prenant quelques dernières notes hâtives avant de fourrer le tout à l’intérieur de sa jetée de travail. Sans lumière ni aide, l’Earthea reprit son chemin avec rapidité et discrétion, humant l’air pur de cette endroit, tout comme reconnaissant les racines sous ses pieds habitués.
Quelque chose dans cette forêt anonyme à la grandeur insoupçonnée apportait une paix particulière à la femme mature. S’y reconnaître lui semblait toujours un don, bien que la plupart des gens du peuple le puissent. L’œil aiguisé, c’est en retournant vers la ville qu’un vacillement d’orange fit cesser son avancer. Se rattrapant à une longue racine noueuse, la dame remit sur son visage son masque de respiration comme l’on met devant sa bouche un morceau de tissu pour se protéger des impuretés de l’air public, acheminant silencieusement vers la source tout en se gardant bien de surgir à l’intérieur des rayonnements de cet impie.

Elio émie un rire dans les ombres, les accoutrements de cet homme ne pouvait dire qu’une seule chose ! Ses grands yeux s’arrêtèrent souvent sur le chapeau et l’idée de le lui prendre montait lentement à sa tête de vieille femme. Main sur l’une des épées qui lui marquait sa taille, elle s’ajusta à la vitesse de cette jeune créature, le surplombant sur les hauteurs pour mieux s’y jeter lorsque le moment sera venu, s’ajustant comme elle le pouvait jusqu’à atteindre le sol sans bruit à quelques mètres de ses arrières.

Elle n’était pas une guerrière discrète, loin de la, mais il était toujours amusant de le prétendre un instant… sur un terrain familier. Pourtant son âge l’a rattrapait et elle se demanda si c’était vraiment une bonne idée. Elle avait déjà observé les risques, du feu, des racines, un étranger… un nomade. Qui sait ce que ça pouvait bien présager. À défaut de sauter sur son chapeau tout de suite, elle s’éclaircie la gorge comme un vendeur prenait sur le fait un gamin qui essai lamentablement de lui voler quelque chose.
- Ahem…
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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Mar 26 Mai - 12:24

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DES FLEURS ET DE LA LUMIERE [ELIO]




Raphael était perdu dans ses pensées comme il était perdu dans ces galeries. Il était tombé au milieu d'une belle métaphore. Il n'avait réussi qu'à s'extraire de la réalité, en oubliant les sons, les odeurs et les couleurs. Ressentir le silence pendant qu'il réfléchissait calmement. Puis quelque chose vint le déranger dans cette méditation. Quelques pas, qu'il avait entendu trop tard pour riposter. Si cela avait été un ennemi, le lion serait déjà mort, ou du moins en mauvaise posture. Puis un son. Une voix qui semblait celle d'une femme. Le ton, quant à lui, lui fit froncer les sourcils. Qui se permettait de l'aborder de cette manière ? Il prit une grande inspiration et tenant tranquillement sa lanterne, se remit sur ses pattes. Raph' voyait bien une silhouette féminine, mais il avait du mal à en distinguer les contours. Il rapprocha sa lumière du visage de la jeune femme, sans se soucier de ce qu'elle pouvait en penser.

Ce qu'il y voyait ? Deux grands yeux bien ronds. Plutôt charmants même. Il posa sa main sur son propre menton, comme pour analyser en détail ce qu'il avait sous les yeux. Songer que son silence mettrait mal à l'aise sa nouvelle compagnie n'avait pas traversé son esprit. Des traits qui n'avaient rien de guerrier, et pourtant, elle était armée. Si elle était d'Earthea, elle ne pouvait pas être chasseur. Mais, comme pensait souvent l'homme au chapeau, "L'habit ne fait pas le nomade". Peu importe. Ce dont il voulait être certain, c'était sa nationalité, car si elle était de ce continent, il avait une chance de pouvoir rentrer à la maison sain et sauf.

Elle-même ne semblait pas effrayée pour autant. Leur attitude fit sourire le blondinet. Il se sentait comme à la terrasse d'un café, en train de regarder sa compagnie dans le blanc des yeux. On oublierait presque qu'on est dans une caverne, au milieu d'une forêt mystique et que cela faisait plusieurs heures qu'il ne trouvait pas son chemin. Pourtant, excepté ce signal, il n'y avait eu pour l'instant aucun dialogue. Raphael s'éclaircit secrètement la voix, avant de prendre la parole :

-Je peux vous aider ?

Le langage humain aime bien ce genre de détours. Chacun sait ce que cette interrogation signifie. Il la regardait sans aucune animosité, sa lanterne pendant entre leurs deux visages. La crinière dorée avait peut-être trouvé son guide, car cette femme ne semblait absolument pas concernée par le lieu dans lequel ils se trouvaient. Elle ne semblait avoir peur ni de lui, ni de l'endroit. Sans doute connaissait-elle les environs. C'était tant mieux : il est plus pénible selon le jeune homme de devoir décoincer les autres, en particulier pour demander un service. Un dialogue franc s'annonçait, avec pour seuls artifices ceux de la courtoisie, et des parures de la langue...
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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Mer 27 Mai - 2:13
La vieille laissa approcher la blondeur parsemée de lumière en capture son image dans ses grands yeux verdâtres. Elle examinait cette jeunesse étrangère avec un fond bienveillant, profitant de la lumière qui lui était un peu violente après tant d’heures passées dans les ombres. Sa tête se pencha légèrement sur le côté pendant qu’un petit sourire se dessinait sous le masque de respiration qu’elle avait mit en tant que protection éphémère. Il semblait… ah, la dame ne sentait pas d’animosité. Soulevant les sourcils elle porta doucement la main à son visage pour se démasquer, préférant respirer l’air de son propre nez plutôt que par l’effort des filtres.
Elio prit une bonne respiration et sourit à cet homme qui lui semblait juvénile, mais peut être était-ce seulement son propre âge qui lui donnait cette impression, la main toujours sur son arme par convenance.

- De l’aide je n’ai besoin. Dit-elle en laissant glisser une bonne humeur paisible sur son visage légèrement ridée, soulevant la tête pour mieux l'observer.

Elle s’approcha tranquillement de la lanterne en faisant un signe très naturel au jeune homme de la suivre dans sa marche lente, se dirigeant vers la ville sans le dire d’aucune façon.

- Votre visage m’est inconnu mon bon enfant, puis-je savoir d’où vos pas vous mènes? J’ai déjà vue des vôtres, mais jamais dans cette partie du monde, est-ce que cet air vous plait? Il me régénère mieux qu’une méditation ou de la médecine, je vous le dit. Il y a quelque chose de grand ici, et bien plus grands que vos yeux peuvent observer, même si c’est la plus grosse racine que vous aurez jamais vue de toute votre vie !

Un léger rire secoua la dame, son visage se tournant régulièrement vers la blondeur illuminée qu’était le monsieur. Familière dès la cinquième seconde, elle s’approcha d’une formation de racines particulièrement dense et propose à l’homme à la lumière d’y poser une main attentive tout en l’observant. Il n’y avait pas nécessairement quelque chose dans ces racines que l’on pouvait sentir à main nu, mais elle aimait bien voir ce que les étrangers, ou ceux qu’elle prenait pour des étrangers, pouvait bien en dire. Curieuse comme tout, elle posa sa main bien avant la sienne, prenant un air mystifiée et plein de communion.

- N’est-ce pas grandiose ?...

Son commentaire n’était que murmure, ses grands yeux dévisageant sans gêne le gamin avec la plus directe des attentions.
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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Sam 30 Mai - 2:33

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DES FLEURS ET DE LA LUMIERE [ELIO]




Comme il l'espérait, c'était une bien étrange bonne femme. Sans s'expliquer, elle lui tourna le dos, lui faisant signe de la suivre. Quelle direction pouvait-elle bien prendre ? Raphael n'en avait aucune idée. De toute manière, perdu comme il était, ce ne pouvait pas être pire. Il ne la pensait pas capable de la moindre entourloupe cela dit. Abandonnant toute méfiance, il se laissait guider par cette dame ô mystérieuse. Le jeune homme se demandait si ça l'amusait, ce petit dialecte d'ermite. Lui-même en était charmé : à la manière des vieux contes, il se laissait transporter avec insouciance au milieu de ces arbres. Tout semblait réuni pour le plonger dans une atmosphère onirique. Si l'on n'était pas aussi réfractaire que notre blondinet à croire aux dieux, on penserait qu'ils planaient au-dessus d'eux en cet instant.

Elle lui posait des questions qui n’étaient autre qu’une routine pour Raphael. D’où venait-il par exemple, quel était son nom, etc… Ce genre de choses qui engagent une conversation avec de parfaits inconnus. Même s’il l’apercevait de dos avec sa lanterne, il entendait dans sa démarche tranquille et dans ses paroles une certaine curiosité à son égard. Au moins, elle n’était pas du genre maussade, ce qui était encore une fois bien agréable pour l’homme au chapeau. Il observait, souriant, cette silhouette presque éphémère qui se promenait avec assurance devant lui. Complètement détendu, il écoutait ses mots en regardant ce qu’elle pointait de sa main. Son discours confirmait bien ses pensées : c’était une femme très inspirée, et sans hésitation, elle l’était largement plus que son compagnon. Cette brave dame mentionnait donc les vertus médicinales de ces lieux, tous les miracles qu’elle accomplissait au service de l’Homme, qui paraissait bien insignifiant aux côtés de gigantesques racines.

Puis elle l’invite à poser sa main sur l’une d’entre elles. Il s’exécute, cherchant bien là où elle voulait en venir. Il ne sentait rien, excepté un corps noueux et ferme, quelques particules qui effleuraient ses doigts. Le lion se demanda alors si c’était à cause de son pessimisme, ou d’un sens qui lui manquait. Le jeune homme, fermant les yeux et esquissant un sourire, lui répondit spontanément :

-Votre foi est admirable, et elle me fascinerait si je priais un dieu. Votre perspicacité vous honore : vous avez du comprendre que j'étais un citoyen du peuple errant. Je vadrouille, sans réel objectif. Je découvre, parcours, et viens en aide à ceux qui en ont besoin.

Son regard réapparut, se tournant vers sa nouvelle compagnie. Il se retira de l'arbre, et conservant sa lumière entre ses doigts, prit une pose détendue et nonchalante, comme à son habitude. Il reprit :

-Au regret de vous décevoir, je ne ressens rien d'autre que la robustesse de ces lieux. Il semblerait que j'aie encore beaucoup de choses à apprendre sur l'appréciation de ce que vous nommez une merveille... Quoi qu'il en soit, c'est un coin apaisant, et plutôt magnifique.

Son regard fixant la dame gorgeait de sympathie, et il se sentait admiratif de la communion parfaite qui existait entre la nature et les habitants d'Earthea. Malgré ce qu'ils avaient subi, le ravage de leurs terres, la nécessité de se cacher du monde pour survivre, ils arrivaient encore à trouver un lien compatible entre le chaos de la surface et ces profondeurs mystérieuses. Il était peu étonnant que leurs deux peuples s'entendent si bien, sachant qu'ils regardaient le monde du même regard. Ici, Raphael sentait bien qu'il se reposait sur sa vue, et en oubliait ses autres sens, ces sens que les semblables de cette inconnue ne négligeaient jamais. S'avançant comme pour se remettre en route, il posa son index sur son chapeau, avant de demander avec son éternel engouement :

-Vous ne m'avez pas donné votre nom, eartheanne. Je serais curieux de le connaître, si ce n'est pas indiscret. Le mien est Raphael. Raphael Hewie.

Il marqua une dernière pause, avant de demander, presque timidement :

-Vous n'auriez pas de l'eau ? Je meurs de soif...
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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Sam 30 Mai - 4:25
Une lumière de malice amusée passa dans le regard tout attentif de la dame. Ce jeune homme de stature agréable lui plaisait bien, il fallait l’avouer. Un sourire venait même flotter sur son visage d’apparence bienveillant. Il y avait d’ailleurs dans ce duo de gentillesse une fourberie de vieillarde en approche, comme une mamie se mettant sournoisement entre deux beaux jeunes hommes musclés dans la fleur de l’âge pour mieux exploiter ses propres faiblesses et se faire secourir miraculeusement… Son sourire s’élargie alors qu’elle le regardait en billet, le suivant de son propre pas calme et assurée, acceptant silencieusement cette invitation à la marche si bien proposée.

- Mon cher enfant ne voyez point d’inconvénient à votre absence de foi. Les vôtres et votre liberté apparente m’ont toujours fascinée et fait rêver, un peu, tout à la fois… Vous avec un air vif et réveillé, la plupart du temps, du moins les plus éduqués d’entre vous je l’admets… au moins dans votre propre personne je sens un signe d’intelligence qui met une note de noblesse à défaut d’anciennes rencontre.

Son ton était joueur, elle prit une grande inspiration tout en cherchant la courde à sa taille suite à la demande du porteur de lumière, la lui tendant comme à un ami, prenant même soin de la secouer pour montrer à quel point cette gourde produisait peu de bruit, signe qu’elle était bien pleine.

- Buvez mon cher, il est bien vrai que malgré la magnificence de ces lieux, les sources d’eaux n’y sont pas vraiment visible.

Elle observa les racines jusqu’au plus haut que son regard portait, proposant à l’être libre de tenir sa source d’éclairement le temps qu’il boive.

- Je crois que la présence de votre peuple est importante entre les trois puissances de ce monde. Peut être êtes-vous ce que les dieux voulaient voir émerger de l’ancienne époque… dénué de l’hypocrisie d’adorer publiquement l’un d’eux pour lui tourner le dos dans le privé de nos vies.

Elle leva l’une de ses grandes main dans un geste bénin.

- Nullement que je vous impose cette vision de vos obligez à vous sentir inclus dans ce schéma que je me fais moi-même dans ma tête, je n’oserais dénier votre existence sans attache divine, j’espère ne pas vous insulter avec mes délibération de femme âgée.

Elio se fendit alors d’un grand sourire, se penchant légèrement pour venir toucher, très délicatement, le bras de son compagnon de jasette.

- Je dois cela dit vous avouer une chose que je trouve très amusante.

Se penchant de plus en plus comme pour donner un secret, son visage de fendit d’un sourire tout à fait espiègle.

- Il n’y avait absolument rien à sentir dans ces racines, rien !

Se fendant d’un éclat de rire, prenant son ventre tout en s’accrochant à ce petit bras ferme de nomade, hurlant presque d'hilarité. Ah, la jeunesse! Il lui était si rare d'arriver à jouer un tour à quelqu'un de son propre pays, un étranger, c'était parfait!
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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Mar 2 Juin - 18:19

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DES FLEURS ET DE LA LUMIERE [ELIO]



Raphael écoutait d’une oreille attentive les propos de la jeune femme. Elle ne lui avait pas donné son nom, sans doute pour conserver une part de mystère autour d’elle. Cependant, une certaine familiarité s’installait entre eux. Elle semblait avoir connu du monde au cours de son existence, si bien qu’elle s’était faite une propre réflexion sur les motivations du peuple nomade. Une eartheanne penserait donc ainsi. Les nomades, des hommes libres qui auraient leur place sur ce continent malgré le refus d’entrer sous la protection d’un dieu. Le lion fronça les sourcils. Il n’avait jamais vu les choses sous cet angle, mais restait convaincu que le sien était plus proche de la vérité.

-Ne vous embarrassez pas de manières : je ne me sens aucunement offensé par vos mots. J’admets avoir une autre version à vous proposer, mais elle est bien plus pessimiste et moins sublime que la votre. Votre vision des choses serait quelque part bien plus agréable à supporter, si l’on en avait eu des preuves…

Il saisit la gourde qu’elle lui tendait, et en but une portion d’une traite. Une eau fraiche, qui réveilla ses sens et retira le poids qu’était celui de la soif. Il se sentait à présent libéré, plus souple. Il rendit le saint objet, avant de reprendre, s’essuyant les lèvres avec le dos de sa main.

-Un peuple abandonné, livré à lui-même, condamné à ne jamais avoir de foyer stable…  Tout ça pour avoir perdu la foi envers des êtres capables d’une grande cruauté. Certains trouveraient le prix de la liberté bien amère parmi les nôtres. Ce n’est heureusement pas mon cas, mais je pense à mes confrères dans ce genre de situation…

En disant ces paroles, Raphael était devenu très sérieux, et beaucoup plus sombre. Il s’était laissé envahir par ses émotions, par sa haine des dieux et des fils qu’ils essaient d’accrocher autour de lui pour mener son existence à la manière d’une marionnette. Le jeune homme se rappela très vite qu’il n’était pas seul, et qu’il était en présence d’une citoyenne du continent terrien. Un peu gêné mais ne le montrant point, il se reprit :

-Pardonnez mon excès. Je ne voulais pas offenser votre croyance que je trouve admirable.

L’homme au chapeau ne savait plus vraiment où se mettre. Il espérait ne pas avoir insulté sa compagnie, qui représentait son seul moyen de sortir de ce lieu Ô enchanteur. La tension est palpable dans son esprit, mais la jeune femme, qui devait être dans un sentiment d’euphorie, parvint à détendre l’atmosphère d’une belle manière…

Raphael inclina son chapeau sur ses yeux, comme pour les cacher. Victime d’un mauvais tour : cette femme savait décidément jouer la comédie, et la farce avait eu raison de lui. En apparence, et durant les quelques premières secondes où l’artiste s’étouffait de rire, le blondinet était resté stoïque, presque statufié. On aurait cru un de ces passants, qui victimes d’une mauvaise blague, avaient un mélange de honte et de colère bouillonnant en eux. Certains auraient même sorti les armes pour se venger d’un tel affront. Mais pas notre « cow-boy ». Après son mutisme, il esquissa doucement un sourire, et ne se fit pas prier pour éclater de rire à son tour. Cette femme était vraiment un phénomène, mais elle l’avait bien eu, il le reconnaissait. La plaisanterie était de très bon goût même. Il serra les dents durant son fou rire en chœur, car il avait bien l’intention de lui rendre la pareille tôt ou tard. Lorsqu’il reprit ses esprits, il finit quelques pas, passant devant la dame, et lui dit en lui tournant le dos :

-C’était amusant, madame la farceuse. Maintenant, si vous le voulez bien, reprenons la route, et parlez moi de vous : vous m’intriguez.
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Re: Des fleurs et de la lumière [Elio] écrit le Mar 9 Juin - 5:47
Elio se reprit assez rapidement, sans pour autant paraître soudainement sérieuse.  Il y en émanait une bonne humeur nouvelle, elle quitta même un moment la garde de son arme pour replacer son manteau plus dignement, laissant un petit soupire s’échapper sans pression le coin de la bouche toujours retroussée d’amusement. Elle l’écoutait sans égarer son regard sur un autre détail du paysage, la présence de ce petit plaisait à la dame. C’était le genre de paroles que l’on n’entend jamais publiquement à l’intérieur des cités, peu importe laquelle. Le point le plus important pourtant, pour la botaniste, c’était bien le respect qui soulignait pour le moment leur échange. Ces pensées n’étaient pas nécessairement l’une avec l’autre, mais elles ne créaient aucune friction. Dans un lieu comme celui où ils se trouvaient, c’était quelque chose qui lui semblait important de prendre note.
Elle essuya ses excuses d’un mouvement de main simple, le visage bienveillant.
Sa vision était bien plus actuelle que la sienne… Elio avait tendance à oublier le rythme de vie des nomades. Après tout elle n’avait jamais vue que certains d’entre eux, la plupart de ces derniers s’en sortant bien.

- Je me nomme Elio, botaniste.

Elle s’ajusta à son pas en glissant chacune de ses mains à l’intérieur de ses manches, le regard brillant sous la lanterne.

- Je nous dirige vers la ville… Qu’est-ce qui vous a menez sur nos terres, monsieur Hewie?

Une petite lumière s'ajouta au regard d’Elio alors qu’elle posait cette question toute simple.
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