La première respiration fut douloureuse et il comprit aussitôt. Les Esprits s’étaient foutus de leur gueule et il a été bien naïf de croire qu’ils pouvaient leur être d’une quelconque utilité. À la rigueur, ils avaient eu la décence de tous les téléporter ensemble, ce qui rendait les choses plus faciles. Un autre Esprit apparut et mit le chef des nomades au défi. Un mélange de colère et d’excitation s’empara de lui, mais il devait avant tout protéger les siens.

«Que personne ne parle. Limitez vos respirations autant que possible. Prenez un bout de tissu, déchirez vos vêtements, imbibez le d’eau et couvrez votre nez et votre bouche, ça devrait vous protégez des gaz pour un moment. Les protecteurs et ceux qui savent tenir une épée en avant, protégez les non-combattants. Archéologues et explorateurs, essayez de trouver notre position relative pour nous guider vers les autres. Ne vous occupez pas du reste. Pour ceux qui sont avec nous pour la première fois, bienvenue chez les nomades. Vous me disputerez quand on sera saint et sauf.»

Il toussa encore, la gorge irritée par le gaz et prit son bandeau qu’il détrempa avec sa gourde d’eau avant de se faire un masque. Il dégaina sa lame et attaque un premier monstre. Au moins, ils n’étaient pas plus forts que ceux sur Earthea. Il avait merdé pour le coup, mais si tout se passe bien, ils devraient être rentrés pour le déjeuner.

HRP:

❝ Just help my people already ❞

ft. Les paumés #nomades

C'est la joie, youhouuuu. Ton bro était d’humeur curieuse, et il te trainait un peu partout dans Caelestis pour s’émerveiller sur tout et n’importe quoi. On en parle de la mauvaise relation entre ton peuple et les gens du ciel ou? Enfin bref, il te trainait, il te trainait et vous vous êtes retrouvés sur l’île d’Incannituos, un îlot apparu après ce foutu mois de sommeil qui t’a donné un de ces torticolis après… Mais t’avais pas envie de le visiter cet endroit, surtout qu’il est plein de gaz toxique— La joie se lisait sur ton visage. Bon le masque que tu portais pour éviter de crever cachait un peu la tête d’enterrement.

Puis un flash. Genre personne l’a vu venir, mais voilà des personnes de ton peuple qui apparaissent. Tu avais reconnu le chef de la troupe, Beowulf, que tu respectes beaucoup. Eh mais, ils sont blessés? Y avait un vieux avec son bras en mauvais état, et Camille s’est empressé d’aller l’aider alors qu’il râlait, et que le patron donnait des consignes au peuple désemparé. Tu ne comprenais pas bien la situation, mais tu savais juste que le chef devait aller au couronnement du roi de Caelestis; que s’est-il passé?
Tu poseras la question plus tard, tu dois aider les tiens. Alors tu arrachais des morceaux de ta cape et les imbibaient d’eau pour aider les pauvres nomades retrouvés ici. Et là, là, tu vois que les monstres qui vous observaient depuis un moment Camille et toi étaient prêts à se battre. Eeeeeh— journée pourrie… Tu sors ton épée imposante de son fourreau, un peu lassé de devoir te battre. Saaaauf que, tu vois la jeunette là. Blonde. Un peu blessée, tentant de prouver qu’elle sait se défendre; à son honneur! Sauf que le grand Aharon est là. Tu t’approches d’elle, tout en protégeant aussi les nomades sans défense qui étaient non loin de ta position.

^_Ceux qui ne peuvent pas se défendre, regroupez-vous pas trop loin des combattants!

Tu tournes ton visage vers la jolie blondinette et sors ta tête de « tout va bien », avec le pouce en l’air (comme un winner):

^_Vous allez bien? Ne vous inquiétez pas je vous défends si ça tourne mal.

Codage by TAC

HRP:

L’épée fendait l’air, fauchant les créatures avec assurance, qualité que l’on avait bien dû lui concéder avec le temps. Ce n’était pas sa première fois, contrairement à certains qui vivaient présentement leur baptême de chasse. Le concept de chasseur et de proie omettait le chef des nomades dans sa définition. Quelle que soit la situation, il démontrait une prestance et un savoir-faire sachant mettre en évidence ses qualités indéniables de combattant, mais également de survivaliste. L’expérience lui avait forgé des réflexes et un instinct de chasseur, qu’il mettait désormais à profit pour une cause plus grande que lui.

Malgré la situation, les nomades avaient bien réagi, y compris ceux qui ne faisaient pas partie de la troupe principale. Tout semblant être sous contrôle pour l’instant. Cela dit, rien ne laissait présager que la situation irait en s’améliorant. Face à une terre vierge, les dangers étaient plus nombreux. En bons pionniers, ils poseraient les balises pour les autres nations, après qu’ils se soient servi les premiers de ce qu’ils recherchaient, évidemment. Un homme l’interpella à ses côtés, mal en point, mais possédant la fougue et la résilience du plus hardi des soldats. Un homme bien, selon ses standards.

«C’est simple, je leur ai demandé de rejoindre les nôtres sur l’île. S’ils pensent nous mettre la misère, c’est qu’ils nous sous-estiment.»

Joignant la parole à l’acte, il enfonça sa lame dans la tête d’une des bêtes avant de la pousser du pied pour la retirer d’un geste presque désintéressé. Il poursuivit.

«J’ai deux bonnes nouvelles et une moins bonne. On est presque au bon endroit et on sait ce qu’on va manger ce soir. La mauvaise nouvelle c’est qu’on est presque au bon endroit, justement.»

Sur ses gardes, il entrevit d’autres nomades qui, à défaut d’être présents lors du couronnement, l’étaient maintenant. Pratiquant sa logique, il devina que ceux-ci étaient restés au campement et que, forcément, ce dernier ne devait pas être trop loin.

«Ceux qui arrivent du campement. Si vous avez des masques en trop, donnez-les aux plus jeunes et plus vieux. Si ce n’est pas trop demandé, on apprécierait que vous nous montriez le chemin vers le campement. Je fermerai la marche.»