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harmonie fluette ⌁ ignatius

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Hestia Winkler
Hestia Winkler
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harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Mar 21 Juil - 18:38


Quand les souvenir s'en mêlent, les larmes me viennent, et le chant des sirènes me replonge en hiver
Oh mélancolie cruelle, harmonie fluette, euphorie solitaire






Il faisait déjà jour et tu étais revenue ici.
Machinalement, par habitude.

Tu n'avais pas la force de te battre.
Pas après cette nuit dans cette auberge ambulante en compagnie d'une proie que tu avais fais finalement céder — pas entièrement, mais ça ne saurait tarder.

Et tu te sentais sale tout à coup.
Passant la porte de ton appartement tu te sentais déjà un peu plus chez toi.
Tu aurais préféré aller dans cette forêt que tu chéris tant, mais tu n'en avais pas la force.
Et tu voulais te laver.

Tu jetais tes affaires près de l'armoire de l'entrée, regardant ta cuisine propre et rangée.
Ton père avait du venir durant ton absence.

Dispersant tes vêtements sur le chemin de la salle de bain, tu en profitais pour enlever ton bandage. C'était presque cicatrisé, une croute s'était formée, c'était plutôt bon signe.

Tu souriais, passant la porte de ta salle de bain, propre elle aussi. Il faudrait que tu remercie ton père décidément.
Tu faisais couler l'eau, la mettant à température ambiante, ton corps brûlait suffisamment comme ça. Tu te glissais dans ton bain, y versant quelques plantes odorantes, te laissant sombrer dans un sommeil réparateur.

Tes pensées ne parvenaient pas à se détacher de cette nuit, tu te mordais à nouveau la lèvre, comme pour étouffer le retour d'une envie que tu ne pouvais pas assouvir, pas maintenant. Il te faudrait attendre, et ça te tuait.

Tu glissais l'éponge le long de ton corps, comme pour le purger de cette frustration grandissante.
Ce n'était qu'une question de temps, qu'une question de temps.

Tu soupirais, ouvrant les yeux, fixant le plafond avant de glisser ta tête en arrière pour l'immerger, la frottant avec tes mains, enlevant les derniers résidus de shampoing au miel dans tes cheveux. Puis tu sortais de l'eau, séchait rapidement ta crinière avec une serviette pour éviter qu'une marre d'eau ne se créée.

Tu faisais s'écouler le bain, y jetant un dernier jet d'eau pour laver sommairement cette baignoire.

Puis tu reposais cette serviette, ton corps presque sec, avant d'aller ramasser tes vêtements pour les mettre au sale. Tu les laverais demain. Tu étais épuisée. Mentalement et physiquement.

Touchant ta cicatrice encore humide tu te disais que tu ne remettrais plus de bandage, ça ralentirait la cicatrisation.

Un nouveau souvenir. Précieux. Les mains de Vesper hantaient ton corps.
Et tu te mordais encore la lèvre.
Cette frustration ne partirait donc jamais ?

Quelque chose — ou plutôt quelqu'un — vint interrompre le fil de tes pensées.

On venait de frapper à ta porte.
Enfilant rapidement le kimono posé sur ton lit — offert par ta cousine, lavé par ton père — tu te dirigeais vers ta porte pour enfin l'ouvrir, à moitié nue, les cheveux encore humides, le regard las.

Ignatius. que fais-tu ici ?





HRP;

COME ON
voilà l'appartement d'Hestia, même si tout n'est pas répertorié, y a des objets qui sont sous josé (chambre rouge rpz).

aiden il rit comme u

go for it:
Ignatius
Ignatius
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Mar 21 Juil - 23:06
dans ses pas se glisse une fatigue éternelle.

ignatius, dans ses soupirs poussés en silence, s'efforce de trouver un semblant de sérénité.
pourtant aujourd'hui sa démarche se fait rapide : ses jambes ne tremblent pas, et sa carrure est droite. pour une fois, il se perd pas.
ignatius se plaît à se fondre dans la masse de chasseurs qui règne les rues menant aux habitations.

dans ses pas se glisse une once d'incertitude.

il ne ralentit cependant pas : et s'il titube l'espace d'un instant, son corps ne montre aucun faiblesse.
ignatius a décidé de ne pas être un lâche, aujourd'hui.
peut-être essaye-t-il seulement de s'en convaincre.

ignatius oscille entre lâcheté et impétuosité, tergiverse. vacille.
il a préféré l'impétuosité.

il s'arrête. il est trop tard pour faire demi-tour ; pourtant il sait qu'il ne devrait pas être là, à parcourir les ruelles de démétrio.
mais il a une excuse.
ignatius s'est revêtu d'un manteau tissé de prétextes, ce matin : et s'il semble glisser de ses épaules, ce n'est qu'une illusion qu'il tente de couvrir.
il ne sait pas s'il sera pardonné. il l'espère.

sa main vient frapper à la porte, et il se redresse : il ne sait pas pourquoi il fait cela.

ignatius.

ses yeux se plantent dans les siens et il esquisse un sourire à peine visible sous son masque.
ignatius ne sera pas un lâche, aujourd'hui.

hestia.

le chasseur survole sa silhouette et s'il déglutit, sa pomme d'adam ne révèle rien.

je te dérange ?

son regard suit le chemin formé par ses vêtements avant de revenir se perdre dans ses cheveux roses et son kimono enfilé avec hâte : peut-être est-il venu au mauvais moment.
ça ne l'étonnerait pas.

ignatius sait qu'hestia ne se préoccupe pas d'une notion de monogamie – elle ne cherche qu'à assouvir ses désirs.
il n'est pas bien différent.

si tu as quelqu'un chez toi, je peux m'en aller, propose-t-il enfin.

son apparence attirait bien des questions auxquelles il ne pouvait répondre – il n'en avait ni le droit, ni l'envie.

mais il n'était pas certain de pouvoir trouver quelqu'un d'autre.
hestia savait. comprenait ce qu'il voulait.

et s'il n'y a personne...

sa phrase reste en suspens.
aujourd'hui, il est là pour oublier.
il n'était pas certain qu'elle comprenne – ses mensonges lui étaient inconnus.

déjà, il se perd dans ses yeux.
mais une chose est sûre : il sera le premier à porter le coup.
ignatius avait délaissé sa lâcheté, aujourd'hui.
Hestia Winkler
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Mer 22 Juil - 1:42



Il se tenait devant toi, le regard plein d'une détermination que tu ne voyais que rarement dans ses yeux.

Ses muscles étaient tendus, son souffle rapide, ses mots étaient vifs et clairs.

C'était étrange, mais tu préférais le voir comme ça que dans son indécision habituelle. C'était plaisant de voir qu'il pouvait se ressaisir.

Non tu ne me déranges pas, entres. — tu ouvrais grand la porte, lui faisant signe d'entrer.

Puis tu fermais la porte, la fermant à nouveau à clé.
Maintenant tu étais occupée.

Ramassant les quelques vêtements qui trainaient encore avant de les jeter dans ton bac à linge sale dans ta salle de bain, tu rejoignais Ignatius dans ton salon, t'asseyant sur ton canapé et l'invitant à faire de même.

Mais tu manquais à tous tes devoirs.

Je vais nous préparer quelque chose à manger. — c'était la moindre des choses.

On t'avais pourtant apprit à recevoir, mais tu avais encore du mal à appliquer quelques règles sociales, surtout celles impliquant la politesse.
Alors tu t'efforçais d'être l'hôte parfaite. Tu allais jouer ce rôle.

Tu te levais, te dirigeant vers la cuisine.

Ton kimono n'était pas bien mit.
Dans la précipitation tu l'avais simplement fermé mais il n'était presque pas serré.
Tu rectifiais ça, croisant un pan de tissu avec l'autre, finissant par attacher le tout avec cette ceinture en soie rose.

C'était un rose semblable à celui de tes cheveux.
Yali avait fait des merveilles, elle avait réussi à teindre ce kimono de façon parfaite pour toi, Hestia. Ce kimono en soie noire, brodé de motifs floraux abstraits noirs et roses.
Il n'était pas trop surchargé, pas trop féminin, et la soie glissait sur ta peau.

Ce n'était pas un kimono traditionnel.
C'était plutôt un vêtement pour traîner chez toi, quelque chose à enfiler pour ne pas être nue.

Et c'était plutôt agréable.

Tu commençais à sortir quelques victuailles, rien qui ne doive être préparé.
D'ailleurs ton frigidaire était plein, tes placards aussi, tu devrais vraiment penser à remercier ton père.

Ouvrant le placard en dessous de l'évier tu en tirais une bouteille de vodka.
Attrapant un grand plateau rond au dessus de ton réfrigérateur tu commençais à disposer les denrées que tu avais sorti.

Quelques fruits, des fraises, des bananes, des raisins secs.
Tu y disposais aussi quelques ingrédients pour composer des cocktails. De la liqueur de café, de la crème fraiche liquide et du lait. Tout ce qu'il te fallait pour faire un white russian.
Déposant deux verres un peu arrondis, tu remplissais le fond avec de la vodka pure, quelques glaçons.

Et tu ramenais ce plateau dans le salon, le posant sur la table basse.

Tu te préparais déjà ton russe blanc, goûtant à quelques fraises.

Ignatius
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Mer 22 Juil - 22:57
l'incertitude semble se faufiler dans ses vêtements et il pousse un léger soupir.
à peine arrivé qu'il hésite déjà.

non tu ne me déranges pas, entres.

la porte se ferme et une sensation d'intimité le parcoure ; ce n'est pas sa première visite et pourtant cette impression réapparaît à chaque fois.
ignatius a peur de s'en imprégner.

je vais nous préparer quelque chose à manger.

il ne s'en imprégnera probablement jamais – cette marque n'est qu'éphémère.
la porte à peine franchie, elle disparaît sans laisser de traces.

s'il s'assied en la suivant du regard, aucun bruit ne le prouve.

non, ce n'est pas la peine
elle disparaît aussitôt dans sa cuisine.

un soupir, encore : ignatius n'en est plus si sûr, à présent.
peut-être a-t-il mal compris.
peut-être s'est-elle déjà lassée de lui ; après tout, il sait qu'il n'est pas le seul.
peut-être est-ce pour cela qu'il a choisi de venir vers elle.

le silence règne.
il se redresse, le pas désormais léger – le calme l'apaise, mais il ne peut rester immobile.
ses yeux parcourent la pièce, pensent apercevoir ses cheveux roses encore humides, et ses pas ne trahissent pas son déplacement.

le silence règne.
pourtant il n'est pas gênant : ignatius s'en imbibe, dans l'espoir de se rassurer.

un bruit de plateau retentit et il se retourne vers elle ; il ne renoncera pas.

hestia.

son prénom tombe comme une question et il se rapproche, abaisse son masque : mais une pointe de doute le transperce et il s'arrête.

ignatius a peur du refus.
il craint et redoute sa réaction ; et si par mégarde, il laisse échapper la raison de sa venue,
ignatius sait qu'il aura perdu.

il porte le verre à sa bouche, engloutit l'alcool qui sème un chemin brûlant dans sa gorge : la vodka semble le réanimer. son incertitude s'envole.

ignatius se sent brûler.
ce n'est qu'un mensonge, bien sûr, qu'il s'évertue à croire : la sensation est frêle. éphémère.
et pourtant il en rêve.

aujourd'hui, il brûlera autant qu'il le souhaitera – c'est un de ses plus gros mensonges.

sa main se pose sur sa hanche, goûte la soie de son kimono : elle reste bien trop longtemps pour que ça ne soit qu'un geste amical.
il se rapproche encore, se laisse envahir par son odeur : il espère qu'elle ne le rejettera pas.
ses lèvres effleurent sa joue, et ignatius oublie déjà l'odeur d'encens qui semble pourtant le suivre.

une dernière fois, pour finir ?

sa voix désormais rauque murmure et il resserre son emprise. il ne doute plus.
ignatius fuit pour se perdre dans les bras d'une autre.
ses lèvres se plaquent sur les siennes, et il ne voit plus que du rose – ses cheveux roux ont disparu.
il ne sait pas si elle acceptera.
mais ignatius s'oubliera, aujourd'hui.
Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Jeu 23 Juil - 21:06



Sa main se glissait contre ta cuisse.
Celle là tu ne l'avait pas vu venir. Tu ne te rappelais plus combien de temps été passé depuis la dernière fois où toi et Ignatius aviez eu un contact rapproché.

Et tu ignorais si tu réussirais à le repousser cette fois-ci. La frustration qui te hantais depuis que tu avais quitté Vesper s'en irait peut-être ainsi. Tu l'oublierais cette nuit, tu voulais l'oublier, pour que l'attente ne te fasses plus languir.

Tu ignorais s'il fallait que tu dises quelque chose ou non, sa main glissait un peu plus sur ta cuisse et il avait ce regard déterminé que tu avais oublié.
Ignatius, tu sais ce que tu veux ? Il semblait, mais tu irais en douceur, appréciant chaque moment ce cette mélancolie cruelle.

Tu avalais ta boisson d'un trait, le rejoignant dans un baiser où tu t'abandonnais. Tu laisserais les souvenirs te bercer cette nuit, comme il semblait le faire.
Oui tu t'abandonnes Hestia. Tu t'abandonnerais pour une fois, tu ne serais plus cette prédatrice, tu serais simplement cette femme qui ne pouvait plus supporter ces désirs fracassant contre sa poitrine.

Non tu n'avais plus la force.

Une dernière fois — murmurais-tu entre deux baisers.

Ta main glissait sur son bras, décidant finalement d'enlever quelques couches de ses vêtements retenant tes caresses.

Tu sentais le miel, tu ne sentais plus la terre et le sang, cette odeur t'apaisais, tout comme les baisers de cette proie d'autrefois.

Enlevant d'abord sa veste puis son t-shirt les baisers se voulaient de plus en plus passionnés. Tu glissais tes lèvres dans son cou, le mordant doucement. Tu le laissais défaire les noeuds de ta ceinture que tu venais à peine de fermer, libérant ainsi ton corps, le kimono s'ouvrant de part et d'autre.

Et tu continuais à l'embrasser, la vodka et la liqueur de café se mêlant à vos souvenirs.

C'était comme un spectacle qui avait été joué plus qu'il ne le fallait, vous étiez en train de jouer, c'était votre dernière représentation et elle avait un goût amer.

Tu le prenais par la main, te levant du canapé, l'emmenant dans ta chambre. Tu n'avais plus l'envie de chasser, tu voulais simplement apaiser ces pulsions, ces désirs inachevés.

Tu glissais tes lèvres dans son coup, remontant tendrement vers ses lippes que tu effleurais avant de libérer une passion dévorante. Tes mains caressaient son torse, tu t'abandonnais enfin.

Et tu le poussais sur ton lit, venant t'allonger sur lui, à moitié nue, reprenant le baiser, glissant ta langue contre la sienne, jouant avec lui.

Tu portes un masque ce soir, tu ne veux simplement pas l'admettre Hestia.

Ignatius
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Sam 25 Juil - 0:15


kohe
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Sam 25 Juil - 19:12


hestia
Ignatius
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Sam 25 Juil - 20:31
sa main se pose contre sa joue et il se retourne, presque las.
ignatius a honte.

je sais.

et pourtant sa tête s'abaisse encore une fois.
le regret se dissimule dans son regard et ses gestes trahissent sa fatigue : ignatius s'effondre et ne reste de lui que quelques morceaux, roulés dans le remords.

je suis désolé.

il ne sait plus à qui s'adresse son excuse : hestia, pour l'avoir entraînée dans un jeu dont ils avaient tous deux oublié les règles,
ou joshua, car, encore, il avait péché.
encore.

il se relève en silence, arpente l'appartement à la recherche de ses vêtements – il ne veut pas paraître plus faible qu'il ne l'est déjà.

l'amour est une faiblesse, semble-t-elle alors murmurer.

s'il l'entend, ignatius ne commente pas : il sait qu'il ne peut partager ses pensées.
après, tout, ignatius n'est que faiblesses.

c'est ainsi que s'écrit son histoire.

tu es libre de rester ici si tu le souhaites. mais ne te méprends pas

ignatius ne fait que mentir.

tu n'es plus ma proie désormais.

ses yeux remontent pour se planter dans les siens et il y décèle enfin de la détermination : ils sont plus fermes – alors que lui ne l'avait jamais été.
si ses gestes l'avaient désarçonnée, elle n'en montrait aucune preuve : le chasseur avait perdu.
alors que la lutte avait été inexistante.

l'ai-je au moins été ?

sa voix se brise et il fléchit : le doute prend peu à peu possession de son corps, et ignatius n'a plus la force de lui résister.

je ne sais pas. je ne sais pas.

peut-être que cela n'avait été qu'un mensonge parmi les autres : peut-être avaient-ils préféré se perdre dedans que la dénoncer.

je ne sais même pas ce qu'est l'amour, confesse-t-il alors.

c'est un aveu qui s'arrache de sa bouche et se présente sous murmure : ignatius n'en a pourtant pas honte.

ce n'est qu'une émotion – un sentiment qui lui est inconnu et qu'il ne pense mériter.
ignatius est un homme indigne,
et l'amour semble être un rêve qu'il ne peut toucher.

il déglutit et avale le fond de son verre : l'alcool le pousse à parler, et ses gestes se font plus vifs.
ignatius espère revivre.

je ne connais que la dépendance.

enfin une vérité sort d'entre ses lèvres et il soupire : l'amour, ce n'est pas l'addiction.
et même s'il peut le devenir, ignatius sait qu'il n'en est pas digne.
il se tient à son emprise car il ne peut lui échapper.

ne me dis pas que c'est ça, ton amour, crache-t-il, le regard envenimé.

sa dépendance n'est pas de l'amour.
sa dépendance n'est pas de l'amour.

car je n'en veux pas.

ignatius en a peur.
en parfait lâche, ignatius le fuit, l'évite du regard : alors il s'efforce de le noyer sous ses souvenirs et ses mensonges, le recouvre de sa tristesse.
ignatius ne veut pas y succomber.


baobab:
Hestia Winkler
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Dim 26 Juil - 18:41



Tu me laisses froide.
Finalement tes désirs se sont éteints, ton esprit se libère d'une emprise qui n'aurait jamais du naître. Mais tu as été faible, et tu t'en mords les doigts.

Vous aviez voulu jouer ce soir, pariant sur un souvenir devenu fade. Vous aviez voulu jouer ce soir et vous vous étiez brulé les ailes. Mais tu semblais heureuse en un sens, ce jeu t'avais libérée d'un poids, les frustrations étaient parties et tu pouvais reprendre ta vie à présent.

Tu étais devenue plus forte alors qu'il était devenu plus faible, si ce n'est pas la vie qui est injuste alors tu ignores pourquoi il a choisit de s'infliger un tel supplice.
Et tu avais trop ravivé ton passé cette nuit, à vouloir te perdre parmi des souvenirs qui auraient mieux fait de rester enterrés.

Oui tu l'as été — ton corps était froid, ta voix était de glace et ton regard accusateur — je t'admirais mais j'imagine que ce n'était qu'une illusion. — peut-être t'avais-t'il dupée tout ce temps, te montrant ce que tu voulais voir.

Pourtant tu te souvenais d'une époque où Ignatius était grand, où il chassait comme tu le faisais à présent. Une époque où la peur ne le rongeait pas encore, une époque où la peur ne l'avait pas consumé.

Ou peut-être était-ce l'amour ?
Peut-être était-ce ce stupide sentiment qui l'avait aliéné, en tout cas, à tes yeux, il avait changé.
Alors que s'était-il passé ?
Pourquoi s'accrochait-il au passé ainsi ? Ne pouvait-il pas vivre dans le présent, emprisonné par quelque chose qui l'empêchait de vivre ?

Tu secouais la tête, massant tes tempes, tu ne voulais plus réfléchir.

Tu me parles d'amour — à moi ? — il devait vraiment être perdu — je suppose qu'on peut parler de dépendance, je le vois simplement comme une privation de ma liberté, une aliénation de mes désirs, des chaînes m'empêchant de penser comme je le voudrais, de toujours avoir ce filtre censurant mes désirs, mes pensées, mes actes. L'amour est pour moi la plus mortelle des maladies. — et tu espérais ne jamais l'attraper, tu voulais rester libre à n'importe quel prix.

Tu n'étais peut-être pas normale, ne désirant aucune attache quelle qu'elle soit, brimant tes relations pour te concentrer sur une liberté que tu ne pourrais goûter pleinement que si tu venais à partir.

Pourtant des amis tu en as, de la famille, des personnes suffisamment proches de toi pour que tu doutes encore de ton envie de les quitter. Foutaises.
Tu n'étais pas le centre de leur monde, tu ne serais jamais le centre du monde de quelqu'un.

Passant devant Ignatius que tu ne regardais même plus, tu allais t'assoir sur un de tes canapés, regardant la nuit tomber sur cette capitale souterraine. On pourrait jurer voir le soleil, ses lumières incandescentes danser sur la cime des arbres, se reflétant dans le lac, les ombres s'évanouissant dans une douce noirceur privée d'étoiles.

Et tu mangeais.
Tu attrapais une banane. Tu étais épuisée et affamée.

Enfin Ignatius, — tu soupirais — ce n'est pas à moi de choisir pour toi. — tu le regardais enfin, il était si frêle — Tu dois découvrir par toi même ce que tu souhaites réellement plutôt que préférer te perdre encore dans un rôle que ni toi ni moi n'avons plus envie de jouer.



palmier:
Ignatius
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Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Lun 10 Aoû - 21:16
oui tu l'as été. je t'admirais mais j'imagine que ce n'était qu'une illusion.

ses paroles ne font que glisser sur sa peau sans même y laisser un semblant de cicatrice.

si sa froideur se montre, ignatius n'en fait rien; il ignore le regard accusateur et fuit des yeux.
lui-même ne sait plus.

il n'a pas été une illusion.
pas au commencement, du moins : ignatius sait qu'il a été l'une de ses premières proies – quand il se considérait encore comme un chasseur au talent sans égal.
avant que l'accident ne se produise.
avant d'avoir tourné le regard.

hestia a connu l'homme qu'il a été,
lui ne sait plus – il pense avoir oublié.

tu me parles d'amour – à moi ? je suppose qu'on peut parler de dépendance,
mais déjà ses pensées se perdent et il ne l'écoute plus.
il se l'est pourtant juré, a recouvert tous ses baisers : il ne veut pas de l'amour.
il n'en veut pas.

...l'amour est pour moi la plus mortelle des maladies.

ignatius ne pense pas la même chose.
mais dans l'espoir de conserver le peu de fierté qu'il lui reste, sa bouche reste ferme : seuls ses yeux trahissent ce qu'il peut ressentir.
mais il ne fait rien.
l'amour n'est pas quelque chose qu'il peut combattre; encore moins vaincre.

ce n'est pas à moi de choisir pour toi. tu dois découvrir par toi même ce que tu souhaites réellement plutôt que préférer te perdre encore dans un rôle que ni toi ni moi n'avons plus envie de jouer.

ses yeux se révoltent, et il se tourne enfin.

je ne te demande pas de choisir à ma place.
il ne lui demandera jamais,
car elle ne le comprend pas.

pourtant ils se ressemblent sous certains angles : elle refuse cette émotion, tandis qu'il la fuit – tous deux ne veulent l'attraper.
seules leurs raisons sont différentes; mais ignatius sait qu'il n'est pas en position pour en parler.
leurs opinions ne changeront pas.
il le sait.

mais dis-moi, hestia – un sourire s'affiche sur ses lèvres et il se redresse, pose son verre.

ce soir, ignatius blâmera l'alcool.

ne souhaitais–tu pas oublier aussi, tout à l'heure ?

son regard se fait moqueur : la gentillesse dont il se masque tous les jours s'est envolée quand il a passé sa porte.

je ne suis pas dupe.

pourtant l'alcool n'est pas responsable de ses actions; ce n'est qu'un prétexte, encore, parmi les autres.
et ses yeux changent. se font mauvais.

aurais–tu succombé ? dans sa voix rauque se dissimule une pointe d'ironie. une de tes proies, peut–être ?

son air goguenard disparaît, et ses traits se durcissent.
dans ses changements d'émotions et dans ce ton narquois, ignatius pense retrouver une partie de son arrogance d'antan.

tu ne sais rien de ce qui s'est passé. ne me parle pas de rôle ou quoique ce soit.

ses yeux ne quittent pas les siens.
une froideur les accompagne; et pour une fois, il ne fléchit pas.

tu ne sais rien.

ignatius blâmera l'alcool ce soir,
car il ne veut pas assumer ses actes.
Hestia Winkler
Hestia Winkler
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Date d'inscription : 18/05/2015
Re: harmonie fluette ⌁ ignatius écrit le Sam 15 Aoû - 17:46



Oublier ?
Selon lui tu aurais succombé.
Et tu ne peux t'empêcher de rire à cette remarque.

Tes proies resterons ce qu'elles sont. Du gibier remplaçable, bien que tu puisses t'attacher à certaines d'entre elles ton coeur reste de marbre sous leurs caresses, tes émotions ne fluctuent pas comme les siennes.

Tu ne peux qu'essayer d'imaginer ce que ça fait d'être ainsi tourmenté, à tel point de se perdre soi même, à tel point de demander conseil à une chasseuse telle que toi sur ce sujet que tu refuses d'aborder.
Trouver le calme dans ce vacarme, avant que je ne m'y noie.

Oublier ? — tu riais encore, — Non Ignatius, je n'oublies pas. — tu essuyais une larme naissante, tu ne te moquais pas de lui, mais ses propos étaient absurdes à t'en faire pleurer — Tu as juste réussi à éteindre le feu dans mes reins, et pas de la meilleure des façons.

Tu finissais de manger ton fruit, un peu moins fatiguée mais toujours aussi exaspérée.
Ignorant ce qu'il attendait de toi, ne pouvant ni l'aider ni le conseiller tu cherchais désespérément quoi lui dire.

Mais il avait raison, tu ne sais rien. Non tu ne sais rien, Hestia.
Et ton sourire disparaît alors qu'apparaît son éternelle froideur. Ignatius devient mur, et tu essayeras de le détruire.

Mal gré l'échec cuisant qu'était devenu sa vie, tu ne pouvais t'empêcher d'avoir de l'espoir, même pour les cas les plus désespérés.
Car il avait été ta proie, et que tu ne le reconnaissais plus.

C'est comme s'il était devant toi sans vraiment l'être.
Mais c'était trop tard. Il ne pouvait plus redevenir celui qu'il était, il avait changé. Alors tu l'aiderais simplement à se tenir droit, tu l'aiderais à assumer ce changement, en espérant que le chasseur au fond de lui puisse reprendre vie un jour.

Tu étais devenue sérieuse, jouant avec une mèche de ta chevelure tout en réfléchissant aux paroles appropriées.

Tu as raison. — ton regard était froid à ton tour — Je ne sais plus rien de toi, et si j'ai cru te connaître un jour, tu n'es plus celui a qui j'ai offert mon corps. — tu soupirais, détournant le regard — Mais qu'attends-tu exactement de moi ? Pourquoi ne pas parler de tes peurs, de tes angoisses à la personne qui en est la source ? — non, tu ne savais plus quoi dire, ou quoi faire.

Tu ne pourrais pas l'aider, encore moins le conseiller.
Tu étais devenue forte et il était devenu fragile.
Tu aimerais le secouer mais comment le faire sans le briser ?

Je ne prétend pas pouvoir te comprendre, mais je te promet d'essayer si tu ressens le besoin de m'en parler — l'atmosphère était plus détendue, l'alcool faisait effet — après tout, je pense que si tu es venu à moi c'était en partie pour que je t'aide ? — perplexe — Ou c'est parce que tu savais que je me laisserais bercer par un souvenir et que je m'ouvrirais à toi.

Si c'était le cas, en plus d'être devenu fragile, Ignatius serait devenu cruel.
Car tu n'utilises pas tes proies mais lui t'aurais utilisée.

Tu t'en voulais de ne pas l'avoir rejeté plus tôt.
Tu espérais simplement faire taire ce désir ardent, faire partir cette frustration gênante.

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harmonie fluette ⌁ ignatius

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