Tu soupires. Une fois encore, tu regardes les petites lettres griffonnées sur une lettre, liée par un cordon à un paquet, pas plus gros qu'un livre. Aucune adresse, seulement un nom. Comment vas-tu t'en sortir ? Voilà déjà deux heures que tu arpentes la ville sans succès. Tu as, de plus, promis de remettre ce paquet en main propre. Tu ranges dans ta besace ton colis et tu repars, décidée. Tu ne devais pas trop tarder, dans un peu plus d'une heure, il allait faire nuit et il fallait que tu repartes au plus tard le lendemain.

Tu accostes une première personne au hasard. Un jeune homme, habillé... plutôt richement. Tu ne parviens pas à savoir s'il est de bonne humeur où non, en le voyant. « Monsieur, je ... » Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te lance un drôle de regard, te jugeant de la tête au pied et reparte en te bousculant. Interpellée, tu le regardes partir. Qu'est-ce que tu as oublié ? Pourquoi il t'a regardé de cette façon ? Tu baisses les yeux, fixant tes bottes de cuir abîmées, tes chaussettes montant jusqu'à tes genoux et ton étrange combinaison d'un tissu léger, souple et pourtant résistant qui te permet de te mouvoir avec facilité. Tu penses à ta capuche. C'était certainement ça. Tu la retires et tu retentes. Sans plus de succès.

Après une demi-heure de tentative, tu abandonnes. Tu te retrouves plutôt par hasard dans l'allée Semitonium. Ton colis en main, tu la traverses, t'arrêtant de temps à autre devant les vitrines. Une t'intéresses plus que les autres. Au travers de la vitre, toutes sortes de gourmandises. Tu ne connais pas le nom de tous ses mets alléchants, mais ils te donnent l'eau à la bouche. Du chocolat, des fruits d'un brillant presque magique, tu pourrais presque sentir cette bonne odeur sucrée à travers la vitre. Le plus affolant, c'est bien le prix. Remontant ta capuche, tu soupires et décide de retourner à la chambre que tu as louée. Tu te retournes précipitamment, tu aperçois un éclair rouge et... Boum. Tu chutes, atterrissant sur les fesses, le paquet t'ayant échappée des mains, tu le rattrapes, maladroitement, jonglant quelques secondes avec avant de le poser sur tes genoux. Tu relèves tes yeux argentés vers la personne avec qui tu es entrée en collision, émerveillée.

« Tes cheveux. Ils sont... tellement beaux. »