▼ Parfois l’on voudrait pouvoir sécher les larmes un peu trop amers de Béquille, mais sous nos frottements frénétiques ses joues s’irritent et en deviennent rouges. Alors Béquille fond en larme une seconde fois et l’on s’en veut d’avoir empirer la situation. On préfère partir et le laisser seul plutôt que de continuer à le blesser. Parce qu’en faites nous ne sommes pas tout fait étranger au comment du pourquoi du maintenant. Nous en avons même un peu honte. Il nous faut admettre que passer ses nerfs sur lui est une bien lâche attitude étant donné sa simplicité déconcertante. Que voulez-vous, ne sommes-nous pas attirés par la facilité en générale ? Malheureusement le contre coup s’en trouve bien trop important. La culpabilité nous dévore de l’intérieur, nous poussant malgré nous à redoubler de gentillesse avec cet être faible. Que l’hypocrisie nous emporte car une fois lavés de tout sentiments désagréables rien ne nous empêchera de recommencer. Nous ne sommes pas dupes avec nous-mêmes, les plaintes de ce corps fébrile nous font mourir de rire.

▲ Béquille a toujours voulût courir, gambader comme tout enfant, dévorant de ses pieds mignons vallées verdoyantes et pavées à n’en plus finir. Son désir c’est toujours porté sur cette envie de se dépenser sans faire grande attention à la fatigue, à la sueur, à la soif ou bien à la faim.  Il avait grande envie de se faire mal, de réussir à se relever et de recommencer, puis revenir le soir venu tout écorché sans grandement sans soucier. Béquille n’a jamais pû réaliser ces rêves ci. Béquille avant longtemps ne pouvait fouler le sol, assit dans son horrible fauteuil roulant. On essayait tant bien que mal de le réconforter en voulant adapter les jeux à sa situation délicate, mais lui ne répondait qu’avec fureur, ne supportant pas que « l’on adapte le monde » pour lui. Sa faiblesse apparente le rendait honteux, il se sentait comme punit par les Dieux pour des fautes commises antérieurement. Aujourd’hui encore cela lui arrive de penser ainsi, mais il ne le dit jamais trop fort. Le handicap de Béquille ne se résume pas que par sa difficulté à mouvoir. Béquille se fatigue trop vite, tourne de l’œil régulièrement, est intolérant à beaucoup de choses, s’effondre trop rapidement, s’endort n’importe où. L’extérieur lui est ainsi éprouvant en tout temps, pourtant Béquille s’en fiche bien. Il réfute tous ces diagnostiques que ces charlatans de médecins lui ont prescrit trop tôt à son goût. Béquille ne se reconnaît pas dans ce fatras de symptômes diverses. Béquille vous prouvera que le chétif que vous voyez n’est déjà plus lui. Alors dans le plus grand secret Béquille se maria à l’excès. Il prit comme amante l’inconscience et décida de fréquenter de près le danger.

▼ Béquille ne veut plus qu’on lui mette un pied dans la tombe sans le consulter au préalable. Il ne donne plus son accord quand on ausculte son corps sans le lui expliquer. Béquille a grandi, il peut tout entendre, il peut tout comprendre, pour dire vrai Béquille a toujours tout entendus et tout compris, mais il se gardait bien de le répéter à qui que ce soit. « Tout ira bien », lui disais-t-on. Mais Béquille comprenait mieux que quiconque que le sang qu’il crachait ne pouvait être un signe de bonne santé, cela en devenait ridicule à force. Mentir n’est pas une bonne solution, les grandes personnes en abusent en justifiant à tort et à travers cette façon de faire. Quand un enfant les imite, la punition ne tarde jamais trop longtemps à pointer le bout de son nez. Béquille ne comprend pas les grandes personnes, Béquille ne deviendra jamais une grande personne. Les grandes personnes dégoûte Béquille. Ses grandes pupilles azurines et sa chevelure tantôt orpiment tantôt aurore contribuent à la non possibilité que nous avons de le situer dans une tranche d’âge. De cette incapacité Béquille en tire un avantage non négligeable et se permet tous les comportements.

▲ Béquille rit donc fort, donne toujours le meilleur de lui-même et fait preuve d’un courage frôlant la bêtise. Il ne se permet point trop de méchanceté envers autrui et tente d’appliquer la justice partout où il va. Béquille veut plus que tout au monde vivre, vivre le plus longtemps possible. Quelques fois quand de la paume de sa main posée sur sa poitrine il ne sent que de faibles battements de cœur, Béquille panique et prend de grande bouffées d’air, ou alors va courir pour accélérer son pouls. Béquille en deviendrait presque paranoïaque. Non pas que la Mort en général l’effraie, Béquille ne s’imagine tout simplement pas partir sans avoir rien accomplit d’héroïque du haut de sa petite personne. Béquille en devient hanté par des rêves fous, irréalisables pour la grande majorité, mais il ne peut s’en empêcher car cela le soulage de viser trop haut. Tant qu’il le pourra le levé et le couché ne seront plus source d’angoisses. La nuit s’éclairera d’elle-même et le soleil caressera sa peau avec douceur. Tant qu’il le pourra le fait même de vivre ne se transformera plus jamais en cauchemar. Béquille a déjà souhaiter sa mort et il s’en veut terriblement. Alors il ne faut pas lui en tenir rigueur quand il vous dit avec franchise ne pas aimer écouter vos remontrances sur votre quotidien monotone ou bien sur les autres. Béquille ne sait pas écouter les plaintes de ses voisins, parce que Béquille est trop occupé à profiter de chaque instant pensant que ceux-ci peuvent êtres les derniers qu’il lui est possible de connaître. Il ne faudra pas prendre cela comme une critique personnelle de votre être, si Béquille vous dit que vous ne lui convenez pas. Le pessimisme et tout ce qui l’accompagne lui donne des nausées, ce concept bien trop abstrait pour son intelligence tout de même simplette l’empêche toute ouverture d’esprit et d’acceptation de l’autre.

▼ Béquille pense un peu trop souvent qu’il subit en permanence une punition divine et que sa rédemption se trouve dans un mode de vie vertueux. Il imagine aussi que ce sont les déités qui lui offrirent cette hypersensibilité qui lui pèse chaque jour, l’empêchant par exemple de ne verser aucunes larmes durant vingt-quatre heures. Béquille un jour qui sait, saura peut-être se raisonner et enfin grandir. Pour l’instant Béquille se contente d’essayer d’un peu moins boiter et cela lui convient. Il ne se concentre que sur des choses simples qui ne requiert pas une grande dépense d’énergie. Il s’assure de ne pas se perdre dans ses relations et écarte tout problèmes avant même qu’ils n’arrivent. Béquille bien que simplet met un point d’honneur à bien l’être.

Ton histoire ! Où est né ton personnage, avec qui vit-il, comment a-t-il vécu son enfance, comment a-t-il évolué au fil du temps, que fait-il maintenant ...

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Moi c'est le Portugesh. Vous savez déjà que je vous considère comme les meilleurs donc on va éviter de répéter le monologue (mais je vous aime fort faut pas s'inquiéter). Ce qu'il faut savoir sur moi c'est que je ne suis pas vraiment Portugais mais j'aime les moustaches et le beurre de cacahuète et je suis une fan des textes pleins d'amours et des monologues où je raconte ma vie pas intéressante. Je suis une grand fan de jeux vidéos et je kiffe que beaucoup de monde sur ce forum est un avatar provenant d'un jeu (c'est so swag). En ce moment je passe le bac et je m'amuse à lire la correspondance entre Baudelaire et Rimbaud. Bref, love. Faut être gentil avec Béquille aussi 8D (ceci est de l'ironie !). Et je suis pas douée pour les titres aussi (et pour pleins d'autre choses).