Je pense que le premier trait de caractère que l'on remarque chez moi, c'est que je suis une vraie tête brûlée. Je fais les choses à ma façon, et si ça ne plaît pas aux autres, tant pis. J'ai toujours été plutôt libre, ce qui pourrait expliquer cela. Evidemment, je suis aussi une sacrée tête de mule. Quand j'ai une idée, qu'elle soit bonne ou mauvaise, je l'exécute jusqu'au bout, pour ne rien regretter plus tard. J'assume tous mes choix sans me plaindre, car après tout, ce que je fais, je l'ai voulu. Ayant eu le loisir de pas mal voyager, je suis très ouverte d'esprit. Seulement, je ne prends en compte que ce qui me plaît. On va dire que je sélectionne ce qui m'arrange chez les autres, et que je reste sourde au reste … Je suis plutôt curieuse également. Découvrir de nouveaux horizons, d'autres modes de vie, certains arts, c'est un des moteurs qui font battre mon cœur. En parlant d'arts, la forge, c'est toute ma vie. Mon père s'occupait de forger des armes de son vivant. J'ai probablement ça dans le sang, et bien que je n'ai jamais eu le loisir de le connaître, je suis certaine que je me serais parfaitement entendue avec lui. J'ai pu visiter une forge, étant petite, et ça m'a immédiatement parlé. Cette simple visite a été le déclic : je voulais faire ça plus tard. Depuis, je voue mon existence à parfaire mon art.

Concernant mon rapport aux autres, je suis plutôt facile à approcher, mais je reste intransigeante. La première impression est très importante. J'ai une grande gueule, et je n'hésiterais pas une seule seconde à dire directement, certainement de façon abrupte car je manque clairement de tact, si vous ne me plaisiez pas, si vous faites quelque chose que je vois d'un mauvais œil, ou au contraire si je vous aime bien. Je suis aussi assez cynique, usant et abusant de l'ironie. J'adore taquiner les personnes que j'aime, en bonne adepte du « qui aime bien châtie bien ». J'ai tendance à ignorer totalement les castes et les origines des gens : ma mère m'a appris à ne pas juger sur ce genre de choses, mais plutôt sur l'humanité des gens. Pour moi, tout le monde est au même niveau. D'ailleurs, cette façon de penser m'a apporté bien des préjudices, surtout depuis mon installation dans la capitale céleste. Mais depuis, je me fais discrète. Je ne suis quand même pas suicidaire, bien qu'il m'arrive d'être assez imprudente et insolente. Je sais cependant quand m'arrêter, depuis que j'ai appris à la dure : j'ai bien failli être exécutée plusieurs fois. C'est d'ailleurs un miracle que je sois encore en vie, et je pense que c'est le fait d'avoir pris conscience de ce fait que je me suis calmée. A présent, je me contente de faire mon travail, me forçant à respecter les protocoles. Cela dit, avec mes proches, je ne me prive pas. Je suis d'ailleurs d'un naturel franc et droit, j'ai beaucoup de mal avec les injustices. Probablement mon sang Caelestien, hérité de mon père. Quoi qu'il en soit, je suis toujours partante pour défendre la veuve et l'orphelin, quitte à m'attirer des ennuis. Je suis débrouillarde, donc bien capable de me sortir de situations à mon désavantage, même si je dois y laisser quelques plumes … Ca ne serait pas la première fois que ça arrive, en tout cas.

Par rapport au monde, je dirais que je ne comprends pas vraiment les barrières entre les peuples. Je veux dire, pourquoi y a-t-il des guerres ? Nous sommes tous descendants des survivants des siècles abandonnés, alors ne devrions-nous pas plutôt nous serrer les coudes, plutôt que de se marcher dessus ? Ca me dépasse, et franchement, je n'ai pas envie de me prendre la tête avec ça. Je me suis fait pas mal de contacts issus de chaque peuple, et je ne trouve pas de grande différence parmi eux, excepté leurs coutumes et styles vestimentaires. Je serais plutôt pour l'unité plutôt que le conflit, mais ce n'est certainement pas moi qui fera changer les choses. Je les laisse donc telles quelles, m'occupant de ma petite vie et de celles de ceux qui m'importent. J'ai d'ailleurs une très mauvaise réputation à Caelestis, mais je m'en fiche un peu. Mon travail est apprécié, et ils savent que s'en passer serait du gâchis. Je rêve en silence que cette petite guerre cesse, et qu'on laisse vivre les gens comme ils l'entendaient. Une douce utopie, en somme …

Pour finir, concernant mes habitudes et mon style vestimentaire … Eh bien je dirais que j'alterne entre la classe et l'élégance de Caelestis et la praticité d'Okéanos, où j'ai passé mon enfance. L'autre moitié de mon sang. Je m'habille à l'image de mon art : un mélange entre performance et élégance. Je suis assez souple dans mes choix vestimentaires, tantôt féminine, tantôt pratique, ou bien encore décontractée. De toute façon, je ne peux pas me faire plus mal voir par mes congénères célestes qu'à l'heure actuelle, alors pourquoi me priver ? De ce que je sais, ce n'est pas encore interdit de s'habiller comme on veut, ici. Cela dit, étant donné ma grande taille, c'est parfois assez compliqué de trouver quoi me mettre, mais j'ai de la chance car à peu près toutes les tenues me vont, plus ou moins. Si l'élégance caelestienne, plumes et ce genre de fantaisies à part, me donne plus l'air femme fatale – et je joue d'ailleurs de mes charmes dans ce genre d'habillage -, mes habits d'artisane me donnent plutôt l'air d'être une haute gradée dans l'armée, sévère, froide et distante. C'est vrai que j'affectionne les broderies dorées sur des habits noirs, mais ma panoplie ne se limite pas à ce qu'on pourrait presque qualifier d'uniforme, j'ai aussi des robes, ou bien des pantalons avec un haut simple assorti par exemple ...

L'amour est aveugle. On fait des folies par amour. L'amour c'est la plus belle des choses. Mais ici, l'amour est suivi de très près par la mort. Mon père, Caelestien, en a fait les frais. Il s'est fait dénoncer par le voisinage. Ils le soupçonnaient de voir une femme originaire d'Okéanos, ce qui était vrai. Mais malgré le danger, il ne pouvait se refuser à aimer ma mère, malgré ses rejets pour qu'il vive. Et la nuit de ma conception scella son sort. Le lendemain, Léanah, ma mère qui allait bientôt me porter, s'en alla sous le conseil avisé de mon père. La garde royale vint pour lui quelques heures plus tard, et on l'exécuta, simplement parce qu'il aimait un autre être humain venant de la nation opposante. Seulement, son héritage allait perdurer dans mes veines.

Comme le veut la tradition, je fus élevée à Okéanos, chez ma mère. C'est une ingénieure de génie, mais elle délaissait un peu son travail pour s'occuper de moi. La chance lui avait souri : personne n'était au courant pour sa romance avec un homme des cieux, elle pouvait donc vivre. Ma naissance fut le coup de fouet dont elle avait besoin pour se reprendre, car elle était abattue depuis la mort de mon géniteur. Mais voir ma petite bouille de nouvelle née lui avait redonné le sourire, et une raison de continuer à aller de l'avant. Elle m'éleva selon ses valeurs, sans jamais chercher à m'imposer sa vision de la vie. Nombreuses furent les fois où elle dut m'expliquer que ce que je pensais était en contradiction avec comment le monde tournait, que je devais faire attention à ce que je disais en fonction des gens que je rencontrais, mais qu'en aucun cas je ne devais renier ce en quoi je croyais. Elle me suppliait juste d'être prudente, et de ne pas mourir bêtement parce que j'ai dit ou fait quelque chose de travers. Evidemment, étant gamine, je faisais celle qui comprenait, mais qui en faisait au final totalement fi. Ma mère le savait, et elle se faisait un sang d'encre, mais jamais elle ne m'interdisait quoi que ce soit. Je vivais selon mes désirs.

Un jour, pour mon sixième anniversaire, elle décida de m'emmener dans une forge. Elle ne m'avait quasiment jamais parlé de mon père, car cela lui faisait beaucoup de mal, alors je ne posais pas trop de questions. Je connaissais son prénom, Ewan, et son métier. Ma mère pensait qu'avec cette visite, je pourrais me sentir un peu plus proche de cette figure paternelle qui, même s'il n'était plus là, veillait sans doute sur moi. Mais ce que je vis ce jour, c'était mon avenir. J'aimais l'odeur, j'aimais l'endroit, j'aimais les sons, j'aimais tout ici. Ma mère m'avait lancé un sourire attendri, et avait silencieusement accepté mon choix. Je deviendrais forgeronne, et puis c'est tout. N'ayant pas les connaissances requises pour cet art, elle m'apprit cependant les joies de l’ingénierie. Je ne comprenais pas tout, et elle me supervisait à chaque fois, faisant les manipulations à risques elle-même, mais je m'amusais. Je visitais souvent la forge également, et le propriétaire m'appréciait beaucoup. Cela dit, juste avant mes huit ans, nous fûmes contraintes de devoir partir d'Okéanos. La raison ? Un scientifique qui travaillait avec ma mère avait découvert je ne sais comment ma demi-origine céleste. Il lui fit du chantage : il ne dirait rien aux autorités, à condition de le laisser m'utiliser pour ses expériences. Elle refusa, et dut s'en aller, m'emmenant avec elle. Et cette mère aimante a alors fait le plus grand sacrifice qu'elle pouvait faire, hormis donner sa vie pour moi : elle renia le dieu auquel elle avait prêté allégeance, pour pouvoir vivre « tranquillement » ailleurs. Et elle choisit de se rendre au seul endroit qui lui semblait le mieux pour que je puisse y grandir : Caelestis. Là-bas, il y avait extrêmement peu de criminalité, et c'était l'endroit rêvé pour que je puisse faire parler mon art.

Je passais le rite quelques mois après avoir migré vers la capitale, Cassiopeia. Je n'avais pas de croyance particulière, mais ma génitrice m'avait fait comprendre que c'était important, et que jamais, ô grand jamais, je ne devais montrer ouvertement que je faisais semblant. Même à mon âge, le ton et l'expression du visage qu'elle avait employés m'avaient fait comprendre que c'était indispensable que j'obéisse. Cassiopeia n'avait strictement rien à voir avec Galiéa. J'aimais ces deux villes, chacune ayant son charme. C'était un sacré choc culturel, mais ma curiosité prenait le pas sur l'état du monde. J'étais insouciante, loin des conflits. Ma mère me protégeait, après tout. Je continuais d'apprendre de mon côté la théorie sur l'art de la forge, ma mère m'aidant à comprendre ce qui était trop compliqué pour moi. Elle continuait également de m'enseigner quelques petites choses sur l'ingénierie, et je fus rapidement capable de monter de petits objets toute seule. Enfin presque, jamais elle ne m'aurait laissé faire des soudures sans supervision. Les années suivantes se déroulèrent de manière identique. C'est à mes seize ans que ma vie devint vraiment intéressante. J'avais déjà trouvé depuis deux ans un artisan qui m'avait acceptée comme apprentie. C'était un grand homme qui approchait doucement du troisième âge. Il était imposant, avait une tête à faire peur, mais il avait un cœur gros, malgré son attitude un peu bourrue. Je l'aimais beaucoup, d'ailleurs, il était un peu comme le père que je n'ai jamais eu. Sa fille venait nous aider parfois. Ah, la belle Sara. C'est grâce à elle que j'ai pu découvrir les premiers émois de l'amour. Nous ne nous sommes jamais confessées l'une à l'autre, mais notre proximité en disait long. C'est d'ailleurs avec la bénédiction de son père que durant ma seizième année, nous nous sommes lancées dans un tour d'Atlas. Sara voulait devenir une grande professeure spécialisée dans les sciences humaines, c'est pourquoi elle voulait découvrir les autres peuples et cultures. Sur ce point ,nous nous rejoignions : elle non plus, aussi étonnant que cela puisse paraître, ne comprenait pas vraiment pourquoi nous étions séparés depuis les siècles abandonnés. Elle espérait trouver ses réponses en parcourant le monde, et en m'emmenant avec elle. J'y voyais une occasion parfaite pour perfectionner ma technique de forgeronne, qui ne payait pas de mine mais qui était très loin d'être parfaite. Nous étions parties pendant deux années entières. J'avais acquis beaucoup d'expérience, tandis que Sara avait pu recueillir énormément d'informations sur les us et coutumes des autres nations. J'avais pu également me faire de bons amis, et c'était ce qui me confortait dans mon idée que nous ne devions pas agir comme nous le faisions à l'heure actuelle. Nous étions tous humains, après tout.


Lorsque nous revînmes à Cassiopeia, nos vies redevinrent ce qu'elles étaient. Fier de ce que j'avais appris, même s'il n'était pas forcément favorable à ma vision créatrice, mon mentor m'accepta de nouveau à ses côtés. Sara, elle, continua ses études. Cependant, ayant conscience que ce serait mal vu pour elle de s'afficher avec moi, si ma demi-origine Okéanienne venait à être découverte, j'ai préféré mettre un terme à notre relation intime. Nous sommes restées très bonnes amies ceci dit. Le temps passa, et le jour où mon mentor me pris à part, avant la fermeture de la forge, arriva. Je m'en souviens comme si c'était hier, c'était durant ma vingtième année. Il avait posé ses mains sur mes épaules, l'air grave, avant de sourire doucement. « Je n'ai plus rien à t'apprendre. Tu peux te considérer comme maîtresse forgeronne. Je suis fier de toi. » C'étaient ses mots exacts. Je l'avais serré fortement dans mes bras, et avait couru chez moi pour annoncer la nouvelle à ma mère. Elle aussi était fière de moi. Je pouvais continuer de travailler chez mon mentor, le temps d'avoir assez d'argent afin de lancer ma propre forge, et c'est ce que je fis durant trois ans supplémentaires. Ces trois années, je les avais également mises à profit pour tenter de combiner l'ingénierie Okéanienne avec l'artisanat Caelestien. Ce fut laborieux, mais je finis par arriver à un résultat qui me plaisait. Mes créations étaient uniques, et révoltaient la plupart des gens d'ici, mais il me suffisait d'en faire la démonstration pour que les mauvaises langues soient forcées d'admettre leur qualité. Technologie, élégance et efficacité étaient les maîtres mots de mon art. Aujourd'hui, ma forge marchait plutôt bien, mais l'opinion publique envers moi était exécrable. Mais je m'en fichais, l'important, c'était que les gens reconnaissent mon travail, dans lequel j'insuffle une partie de ma vision du monde : l'unité est bien meilleure que l'individualité.

Hum … Les jeux vidéo, c'est toute ma non-vie ( oui parce qu'en vrai, j'en ai pas :'3 ). Square Enix et Atlus sont mes éditeurs préférés. Yuri is life. Je fais de supers cookies, sisi c'est vrai. Et pour le reste, bah … Faut demander /o/ Ah, et j'en profite aussi pour signaler que les musiques dans le guide, ainsi que sur le sujet dédié au contexte, ne marchent pas. Mais j'ai regardé le code source des pages pour savoir leur titre et ooomg je fais des bisous et plus si affinités à celui/celle qui a eu les titres en tête ♥