Ignorée. La Reine l'avait ignoré. Annie sentit son monde chuter, elle se sentit de nouveau perdre pieds et son petit cœur se serrer. Pour autant, elle n'arrivait pas à y croire, et continuait de sourire. Une de ses comparses semblait l'avoir remarqué, Mihael était si bien entourée, tellement que l'herboriste ne devrait pas s'en approcher.

Pourtant, Annie n'écoutait pas. Elle était seule, et personne ne la stoppait dans ses rêves idiots. Peut-être que Mihael ne l'avait pas reconnu ? Sa main effleura l'épaule de la Reine, avec une certaine hésitation. Mais avec toute l'affection dont elle lui faisait encore preuve. Ce rassemblement, peut-être servirait-il à s'expliquer, n'est-ce pas... N'est-ce pas ?

« Mi... Mihael ? Je suis contente de te trouver ! »

Annie, elle ne devrait peut-être pas faire cela.

« EVENT - La lettre mystérieuse»

(Ouh mystèèère)

Visiblement, une certaine jeune fille tentait de parler à la reine sans grande chance de réussite. La façon dont elle avait été stoppée par un général que Lykaleï avait du voir quelque fois auprès de Mihael avait été, aux yeux de Lykaleï, légèrement... brutale ? Celle ci, toujours soucieuse du bien être de ses congénères intervint, toujours avec cet air serein qui lui était propre.

-Allons, ne nous échauffons pas. Je pense que cette demoiselle ici présente ne pensait pas à mal.

Elle adressa un léger sourire au général. Tout le monde était un peu à cran il fallait bien qu'il y en ait qui fasse en sorte que ça ne tourne pas trop mal.

Par Lykaleï Di Fahnova

Annie étira un plus grand sourire. Mihael lui avait parlé, et malgré son poignet lui faisant mal, elle continuait de sourire. Elle fit face à la générale, bien sûr qu'elle savait tout ça, mais sur le moment, elle n'avait pas réfléchi. L'herboriste observa donc Rozen, sans animosité dans le regard. Elle avait eu des mots de Mihael, peut-être qu'elle ne pourrait pas parler avec elle sur le moment, néanmoins, elle avait entendu sa voix, des mots qui lui étaient adressés. Ils lui avaient manqué, depuis de nombreuses années. Malgré tout, une pointe de tristesse mélancolique perçait de ses yeux saphirs. Elle se pencha donc un peu, pour adresser ces derniers mots avec douceur et bonheur à Mihael.

« Je te reverrais bientôt, je te promets. »

Ah Annie, si idiote, si candide. Cependant, elle le pensait. La blondinette posa de nouveau son regard sur le soldat et lui sourit, en guise de salutation. Puis, elle observa Lykalei et opina du chef, elle ferait mieux de partir. Le geste lui avait fait mal, mais elle ne préférait pas le montrer, et elle se disait qu'après tout, cette dame faisait son devoir. Annie partit donc, baissant sa capuche, elle s'éloigna, le cœur plus ravi que triste.

C'est là qu'elle vit Cyrus, proche d'un jeune homme aux cheveux blancs. Certainement la tête la plus connue avec Iris et Mihael, Annie se rapprocha de Cyrus et tira sur sa manche, puis les salua tous les deux de la main.

« Tu es venu aussi, avec quelqu'un ? »

Ses yeux se posèrent sur Orphée, en prononçant ces mots.

Citation :

Annie s'adresse une dernière fois à Mihael, puis salue Rozen de la tête et donne raison à Lykalei. Elle part ensuite vers Cyrus et Orphée.

Un léger sourire illumina le visage morose de Fawn lorsque la Reine leur montra l'armée dissimulée. En effet, elle devrait être en mesure de se défendre toute seule. Mais cela n'ôtait en rien l'inquiétude qui formait une boule dans le ventre de la jeune femme. L'incident avec une blonde ne fit qu'accroître cette inquiétude. Elle aurait voulu être plus calme, mais comment aurait-elle pu ? Du coin de l'oeil, elle remarqua que le Général Rhéa se comportait bizarrement. Elle n'avait pas réagi aux paroles dures de Rozen, car c'était normal. « Général » souffla t-elle en croisant le regard de la jeune femme « Est-ce que tout va bien? » Elle serrait vraiment très, trop fort sa lance. Ce qui n'avait pas échappé à Fawn. Elle avait toujours été observatrice, détestant que le moindre petit détail lui échappe, détestant commettre la moindre erreur. Et ici bas, tout le monde était à cran. Elle sentait bien les regards sur eux, moqueurs ou curieux, et elle s'en fichait. Tout ce qui lui importait, c'était le bien des siens et de leur nation.

A l'annonce des jeux, Fawn réussit à peine à ne pas sauter de joie. C'était un défi et l'excitation avait déjà rougi ses joues. Pour une fois dans sa vie, son visage était illuminé. Des jeux, des joutes, des combats. Elle ne pouvait rêver mieux. L'annonce de la récompense la laissa par contre parfaitement froide. L'argent ? Pour quoi faire ? Tout ce qu'elle souhaitait, c'était la renommer, et aller le plus haut possible. Elle se connaissait, connaissait ses capacités, passait des heures à s'entraîner, sa force était physique, ainsi que mentale, elle avait une volonté de fer. Mais serait-ce seulement physique ? Elle verrait bien ce qu'on lui réservait. « Je suis quand même déçue. Je m'attendais à quelque chose de... mieux. » lâcha t-elle tout de même. Elle se retourna vers ses compatriotes en lançant « Que le meilleur gagne! ». Elle fila vers la scène où elle signa le papier. Elle allait participer à des jeux. Et elle avait hâte.  

Une jeune femme s'approche du mystérieux jeune homme. Elle semble le connaître. D'ailleurs, elle demande si je l'accompagne. Je réponds : « Je connais pas ce monsieur, mais je suis arrivé ici à cause d'une lettre. Sinon, je suis enchanté de vous rencontrer. Je m'appelle Orphée, enfant de Caelestis. » Je crois avoir tendance à répéter trop souvent que je suis orphelin, peut-être pour attirer l'empathie. Bien sur, je clame toujours haut et fort que je n'ai pas besoin de la pitié des autres. Mais inconsciemment, je recherche l'attention des autres, j'ai besoin d'exister à leurs yeux. Je les deux jeunes adultes et disparaît dans la foule. Je continue à errer entre les personnes, errer sans but. J'ai toujours été un être sans but, sans objectif. C'est bien triste d'être vide comme je suis. Les soldats crient, font trop de bruit pour tenter de protéger la souveraine. C'est épuisant, mais je les envierai presque car, eux, ils sont pour but dans la vie de protéger notre reine.

[...]

L'annonce de cette femme étrange me ferait presque vibrer. C'est une excellente nouvelle. Et en plus, l'or est à la clef. Voilà de quoi me motiver, et puis ça peut devenir le but de ma vie, gagner ces jeux. Pourtant c'est toujours la, une nausée. Elle est toujours là. Innocemment, légèrement comme un oiseau venant de goûter à liberté, je me dirige vers l'estrade et je signe le papier. Orphée de Cassiopeia. J'ai pas de nom de famille, j'ai pas de famille. Mais je suis sûr que je peux participer, car c'est ouvert à tous.
Ces jeux pourront devenir le but de cette parcelle de ma vie. Un objectif qui agiterait mon corps faible et gracile.