Courageux ○ tête brûlée ○ séducteur ○ curieux ○ jaloux ○ blagueur ○ susceptible ○ travailleur ○ indécis ○ avide de pouvoir ○ leader ○ sensible ○ sentimentalement faible


Léon. Vous êtes un jeune homme doté d’un courage sans pareille. Personne ne peut nier votre volonté à ne refuser aucun défi que l’on vous propose. Vous camouflez votre peur des conflits dans un élan d’adrénaline époustouflant. Vous vous jetez dans la gueule du loup sans hésitation, ce qui vous vaut peut-être une addiction au danger un peu trop exagérée. Nous avons remarqué que vous ne sourcillez jamais face à un obstacle, mais il vous en a couté quelques cicatrices et même des soins intensifs quand vos aventures ne se passaient pas comme prévu.

Léon. Vous n’avouez pas votre intérêt pour la luxure, mais pourtant nous ne sommes pas dupes. Vous aimez la compagnie des femmes, leur physique envoûtant, leur poison mortel qui vous enivre. Légèrement plus vieilles ou plus jeunes, rien ne vous empêche de jeter quelques regards sur une simple connaissance, ou même une vieille amie. Tout cela car vous n’avez pas pu obtenir celle que vous aimiez. D’ailleurs, nous avons retenu que vous pouviez vous montrer extrêmement jaloux lorsque l’une de vos conquêtes ne vous a pas satisfait. Ou bien lorsque vous revoyez celle que vous n’avez jamais eue. Vous ne supportez pas qu’elle en regarde un autre, qu’elle discute avec un homme plus beau ou qu’elle aime autre chose que vous. Vous n’aimez simplement pas que l’on fasse ce que vous, vous faites. Simplement car vous, Léon, vous êtes un être sensible et susceptible sous ces tas de muscles. Comme toute autre personne, même moi, vos sentiments vous rongent lorsque vous ne pouvez pas les atteindre comme vous le souhaiteriez. C’est bien dommage que vos émotions soient une faiblesse redoutable.

Léon. Vous avez toujours aimé la liberté. Vous aimiez commander les autres pendant vos jeux dans la cour de récréation, et jouer le chef d’une bande de chasseurs, d’aventuriers ou bien de chevaliers. Votre envie d’ailleurs, nous l’avons toujours observée. Mais cette évasion dans votre esprit implique également votre envie de dominer de nouvelles choses, d’exposer votre force face aux personnes qui ne vous connaissent pas. Vous savez pertinemment que vous en avez, mais vous voulez l’exploiter. Rester dans votre pays natal ne devenait qu’un fardeau au fur et à mesure de votre croissance. Vous vouliez juste briser ces chaînes. Partir. Et vous avez accompli cet objectif.

Léon. Votre curiosité vous tuera un jour. Vous ne supportez pas que l’on vous cache quelque chose, même quand vous n’êtes pas concerné. Mais ça, bien sûr, cela reste aussi implicite que votre amour pour les femmes… Vous aimez qu’une relation parte sur de bonnes bases, mais vous êtes souvent le premier à poser des questions à l’autre. Votre aspect curieux laisse évader une part de votre humour quand vous voulez tenter de faire passer les choses de façon plus… implicite. Mais même en dehors de cela, vous aimez les blagues. Le rire est le propre de l’Homme, n’est-ce pas ? Vous nous le prouvez bien lorsque vous êtes de bonne humeur. Cependant, vos blagues ne nous font pas tout le temps rire.

Léon. Vous êtes un être formidable, mais fade et faux. Vous nous faites sourire. Du moins, vos points faibles. C’est un plaisir de les connaître, d’ailleurs. Mais ne pensez-vous pas que personne ne pourrait supporter votre vraie nature ? Concrètement, nous ne la supportons pas. Vous-mêmes vous ne vous la supportez pas.

Votre histoire est aussi fantaisiste qu’un conte pour enfants. Nous vous avons éduqué avec le plus grand sérieux, nous voulions faire de vous le meilleur des soldats. Léon, vous deviez être un Caelestis exemplaire, entrer dans la garde royale et en être haut gradé. Nous et votre mère encore présente à l’époque placions un grand espoir en vous.

Léon, votre prénom a été choisi un peu trop brusquement. Il évoquait le « lion », votre mère voyait en vous un homme fort et brave. Tout comme cet animal. Soyons honnête : où est le félin que nous avions prédit en vous ? Lorsque nous nous sommes mariés à votre génitrice, alors que vous n’étiez qu’un jeune enfant, nous pensions qu’il y avait un espoir.

Et puis, vous avez grandi.

Au début, nous remarquions vos progrès à l’épée. Mais vous n’étiez pas assez uniques. Vous ne sortiez pas du lot. Personne ne vous remarquait. Alors nous avons décidé de vous forger une épée et une armure, la plus belle panoplie que nous avons pu imaginer. Cette épée prenait la forme d’une clé, l’équipement arborant les couleurs de l’élément de la terre. Du doré. Du métallique. De la royauté. Il s’avouait être lourd, mais devait être le reflet de votre personnalité et de ce que nous voulions de vous.
Vous avez commencé à apprendre à vous battre avec cette épée-clé. Et dire qu’à cette époque, je vous trouvais encore extraordinaire… Nous vous regardions vous entraîner avec cette fille, celle à qui vous avez voulu offrir la même panoplie de combat en vous inspirant de la couleur de sa chevelure.

Cette fille.

C’est elle qui a commencé à vous inculquer ces idées néfastes.

Peu à peu, vous avez remarqué que son profil pour entrer dans la garde royale était nettement meilleur que le vôtre. À part combattre, vous nous avez avoué que vous n’aviez aucune envie de protéger le pays, ni de vous engager dans une cause qui vous bloquerait le restant de vos jours. Vous êtes devenu fous. Vous nous avez avoué que vous vouliez vivre d’aventures. Que vous ne vouliez pas de vocation concrète. C’est à ce moment-là que nous avons perdu tout espoir en votre personne. Certes, nous avons pu vous inculquer cette envie de supériorité. Nous voulions que vous ressentiez cette envie d’être plus grand que les autres. Un objectif que nous n’avons jamais pu atteindre.

Mais vous avez continué de nous défier, Léon. Vous avez refusé tout le futur que nous avions construit pour vous.

Nous avons tenté de vous en empêcher. Nous avons tenté de supprimer cette fille bleuâtre à qui vous donniez plus de temps que pour nous. Nous avons tenté de supprimer votre mère qui vous défendait à chacun de nos conflits. Mais au final, cette pauvre ignorante a réussi à s’éteindre grâce à la vieillesse. Du moins, aux dernières nouvelles.

Vous avez réussi à vous enfuir, nous laissant seul. Nous, et votre stupide amie.

Vous nous avez enfermés dans une prison. Alors que nous voulions votre bonheur, Léon. Nous écrivons chaque jour la même histoire à votre sujet, car il y a toujours un détail différent qui revient dans notre esprit. Nous disons encore et encore que nous sommes déçus de vous – et cela est vrai, mais vous avez été notre unique fils. Nous vous aimions comme si notre propre sang coulait dans vos veines félines. Enfin, soi-disant félines. Mais vous avez emprunté le chemin interdit. Celui d’un vulgaire gitan, d’un bohémien sans intérêt. Alors que vous auriez pu être un champion. Un soldat. Un patriote.

Et nous voilà ici, dans une chambre peinte de murs blancs et sans aucun détail la démarquant des autres. Une chambre aussi vide que notre cœur.

Nous repensons encore à ce que vous nous avez dit la dernière fois que vous aviez franchi le seuil de notre maison avant de quitter Caelestis.

Que vous ne serez jamais comme nous, que nous finirons là où nous devions être depuis tout ce temps. Que nous vous avions fait vivre un cauchemar. Que votre vie à nos cmêlait jour et nuit. Qu’un jour nous vous sourions, que l’autre nous vous méprisions.

Qu’il fallait arrêter de nous prendre pour deux personnes. Que nous n’étions qu’un être, un seul homme, le mari de votre mère, l’homme qui voulait vous forger la vie que je n’avais jamais eue.

Et vous aviez raison.

Vous restez cependant un être pathétique, Léon.

Votre histoire est aussi fantaisiste qu’un conte pour enfants. Et demain, nous écrirons, j’écrirai encore la même chose. Jusqu’à ce que mon esprit lié en deux dans un seul corps, un homme, s’éteigne et vous hante pour toujours dans ce périple que je vous ai prohibé.

HELLO LES BABIES, c’est le double compte de Rhéa la meuf trop bonne et la meilleure de Nébula //SBAFF//
Rien à dire d’autre, à part que je veux que ce perso vous plaise D8
(et au cas où vous n’auriez pas compris, le narrateur c’est le beau-père de Léon et il est schizo vwala a+)