Nebula
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▬ Onisim I. Svyatoslav.

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Onisim I. Svyatoslav
Onisim I. Svyatoslav
Messages : 86
Date d'inscription : 22/07/2015
▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Jeu 23 Juil - 23:38

 

Onisim Iziasdrung. Svyatoslav
Surnom ▬ Deus Ex Machina.
Âge ▬ 23.
Date de naissance  ▬ 04 Novembre.
Sexe ▬ Masculin.
Orientation ▬ Hétérosexuel.

Taille  ▬ 192 cm.
Poids  ▬ 234.55 Kilos.
Couleurs cheveux et yeux  ▬ Goudronneux. Ebène. Obscur. Sale. Macadamisé.

Particularité(s)  
▬ L’entièreté de son corps - hormis sa tête, ses appareils génitaux, l’orifice de son tube digestif ainsi que l’intégralité de ses organes - fut remplacé par des bioniques pour le bien du saint gouvernement d’Okeanos.

▬ Onisim possède un code barre tatoué sur la tempe gauche ainsi qu’une série de numéro : 0 0000 0000 1.

▬ Image de compréhension : Ici.

Groupe  ▬ Okeanos.
Occupation ▬ Agent de la Police Secrete d'Okeanos/Mécanicien.
Habitation  ▬ Galiea.


Là où il y a une volonté...

Un être boiteux. Un être cassé. Un être brisé par des sévices physiques et mentaux. Tu es ce monstre qui grogne au fin fond de l’armoire de cet enfant apeuré. La population d’Okeanos est connu pour produire des scientifiques aux cerveaux proéminents, à la peau somptueuse et aux cheveux d’ange. Tu n’es rien de tout ça. Tu es un bâtard de la race Aryenne. Les membres d’Okeanos et les partisans du peuple du ciel eurent toujours des problèmes au sein des nombreuses pages de l’Histoire. Tu es une ombre vaporeuse dans un écran de cendre, un murmure, un souvenir. Tu n’existes pas. Tu es invisible.

Tu n’es pas le défenseur des droits, alors tu ne dis rien. Tu es un géant regardant le bas monde du haut de tes presque deux mètres de haut. Le problème des gênes et de la mécanique, sûrement. Alors tu en imposes malgré une certaine froideur, tu as un corps métallique. Un canon de beauté ? Oui et non, en fonction des goûts. Tu n’es pas une brindille mais disons que tu pourrais bouffer de la malbouffe sur un mois entier que tu aurais de la marge. Tu ne risques pas de grossir au vu de ta condition si particulière. A la fois une belle chance mais aussi un malus. Tu es ce touriste qui découvre ce littoral sauvage au sein de cette nature morte.

Une peau d’albâtre, aussi pure que la saine mère Justice. Ivoire. Blanchâtre. Signe de paix ultime, abritant un coeur poussiéreux, défait et déconstruit. Tu n’es pas albinos pour autant, mais disons que la frêle mer de de la nation bleuâtre marqua ta peau à jamais. Comme une seconde peau, comme un voile de bonne femme, se couvrant aux yeux de tous. Cette peau argentée et ta carapace et ta geôle rouillée à la fois. Un épiderme visible seulement le long de ton cou et sur l’entièreté de ton faciès cassé. Le reste n’est que froid glacial et sans émotion. Amertume de la génération qu’était la tienne, tu regardais les enfants, les os creux, chose que tu ne connaitrais jamais. Un rêve. Un songe de connaitre la douleur. La géhenne du sang, coulant, distinctement le long d’une plaie ouverte. Une hantise pour les eux, une apothéose pour toi.

C’est sur un corps de métal, pantin technologique du Gouvernement, que repose ce qui te sépare de la machine. Des traits longs et anguleux, tirant vers le bas. Un menton ressortant légèrement tandis que deux commissures sanguines fines hurlent au Temple d’Okeanos. Elles hurlent ta déchéance et ta misère. Elles hurlent au monde entier ton dénuement viscéral, t’agrippant grossièrement les quelques organes qui te restait après ces années intemporelles de souffrance et d’agonie. Des cavités sensitive fines et un morceau de peau partant presque fémininement en pointe nasale. Bien que l’odorat animalière soit fortement importante, il est bien nécessaire que l’être humain, aussi malsain qu’un requin naviguant dans les eaux tristes, puisse percevoir son environnement, chassant sa frêle proie. Deux prunelles aussi noiraudes que les basfonds des mystiques océans et des terres inexplorées. Souvent froids. Durs. Glaciaux. Mauvais et ténébreux, reflet d’une existence où il était impossible pour toi de percevoir la lumière artificielle d’un monde aquatique. Un front qui ne comporte aucune particularité physique sauf peut-être une chose, plus précise au sein de ta tempe gauche. Un code barre tatoué à l’encre noir, comportant les numéros suivants : 0 0000 0000 1. Finissant cette liste, il est possible d’inscrire tes propres mains au sein de ta chevelure. Un grain de cheveux lisse et extrêmement fin. Rasé sur les deux côtés ainsi qu’au niveau de la nuque, ta sombre crinière se glisse en arrière, plaqué presque naturellement, tombant alors en pointe régulière sur l’arrière de ton crâne.

Grandiloquent, la décadence est un gamin enfermé dans un corps métallique. Un corps malsain mais aussi ô combien ironique ? Quel douce ironie d’avoir un faux corps aussi froid que le plus grand des océans, retraçant muscles par muscles le corps humain ? Seulement de la poudre aux yeux. Te faire croire que tu avais un corps sans peau, comme les animaux qu’on tuait pour leur fourrure. Voilà ce que tu étais, un homme sans fourrure, à fleur de peau. Regardant toute cette électronique coulant dans tes circuits. Un mélange de bordeaux sanguin et de beige sali par les années représentant à l’identique la musculature organique d’un être humain sans son épiderme. Comme si tu n’étais pas assez digne d’avoir une carapace. Des épaules symétriques. Des bras veineux et une main qu’on a dû mal à serrer en la voyant au premier regard. Des abdominaux voyant, mais faux. Illusion d’un corps parfait sans une couche de graisse. Sans aucun péché. Le corps parfait conçu par des humains. Des jambes athlétiques dont les verins hydrauliques s’échauffent lorsque tu cours un peu trop. Et finalement, deux protubérances te servant de pied. Des pieds nullement humain. Des pieds puissants et vifs, taille 42, une symétrie parfaite et un poids parfaitement équilibré. Une merveille de complexité dans son ensemble. Une honte pour toi que tu caches comme tu peux. Sous le couvert de la laïcité.

Car tu es un homme de l’ombre. Un homme vêtu de noir et de cendre. Un passé colonial, liant alors le métal à l’odeur du sang. Tu auras beau te parfumer, tu es souillé. Ils se gavent jusqu’à l’indigestion avant de te vomir dessus. Alors tu essaies de te faire petit. Petit et léger dans ce monde immense aux trois nations brisées. Long manteau noir, on pense t’avoir vu, mais seulement quelques cliquetis métalliques s’inscrivent dans votre mémoire sélective, avant que, le noir vous pénètre au coeur du débat. Tu es l’ombre, les ténèbres, la Violence et la Justice. Tu es le coupable de cette orgie intellectuelle.

Tu n’étais pas un pompier pyromane. Tu n’étais pas un homme bien. Tu n’étais pas un contorsionniste. Tu n’étais pas un suspect. Tu n’étais pas, en quelque sorte. En réponse à une minute de silence, tu faisais le mort. Mais le hurlement était bien présent intérieurement. Tu n’étais pas un homme anti-système. Une simple modération à l’ombre d’une énième dictature. Entièrement. Tu es l’oeuvre du Gouvernement. Tu es un spectacle. Tu es une animation. Tu es un homme en cage. Tu es. Oui, simplement. Tu es une espèce d’image visible sur des images de propagande, tirant la ficelle du string de l’humanité. Abandonnant alors la fidélité du slogan de paix, signe que l’évolution était aujourd’hui présente sur cette foutue planète.

Tu es l’évolution.



« Tandis que l’Etat existe, pas de liberté ; quand régnera la liberté, il n’y aura plus d’Etat. »


... Il y a un chemin.
Tu es un homme modélisé et modelé par la saine Dictature instauré au sein du peuple de l’océan et de la mer. Ton éducation fut scientifique et mécanique. L’impression de mettre des coups d’épée dans l’eau. Ressemblant à une somptueuse caricature de l’homme parfait physiquement, tu es un être détruit au fond de toi. Un pantin qui parlait sans ventriloque. Un être perdu qui fut « sauvé » par le Gouvernement. Tu ne comptes plus le nombre de soir, regardant ton flingue de service sur cette table basse. Pour que, finalement, tu le saisisses, lentement, plaçant le canon au fond de ta cavité buccale. Le doigt sur la détente. Durant des heures. Les yeux dans le vague. Sans rien faire.

Non, tu n’avais pas les couilles. Et même si ces dernières étaient encore en chair et d’os, tu avais l’impression d’être puceau en te regardant dans le miroir. Oui, tu faisais de la peine. La vérité était prisonnière d’un triangle équilatéral, trois nations parfaitement d’une même longueur aux angles droits égaux. Ils cachent tous des choses, et toi aussi. Être humain nullement aimable ou encore amical voire souriant, tu ressembles plus volontiers à un pâle militaire possédant un égo surdimensionnée, refusant de commencer une conversation. Pas que tu ne souhaites pas, mais tu ne connais pas ça. Tu ne connais pas les joutes sociales. Tu ne connais pas ce monde connecté qui prône l’amitié et la bonne humeur.

Tu connais seulement ce monde obscur et froid qu’est celui du laboratoire. Celui où tes effets personnels sont un vieux morceau de tissu en guide de peluche, un lit sans charme et une seule et unique tenue en guise d’armoire. Pas d’éducation par la télévision. Pas d’éducation nouvelle génération. Tu ne connaissais rien de cela et encore moins la possibilité d’avoir un amusement conséquent. Tu étais une lourde pierre ne sachant comprendre le monde qui t’entoure. Un enfant grandissant au milieu de livres scientifiques avec des mots compliqués et des schémas sans queue ni tête. Sans bras. Sans jambes. Tu avais appris à fixé le mur. Et à ne rien faire d’autre pendant des heures.

Et malgré le fait que cet enfant soit totalement défunt aujourd’hui, le jeune humain que tu étais ne pigeait pas grand chose de plus aux sources d’amusement diverses et variées. Peut-être un verre de Whisky ou deux chez toi, lisant un antique livre sur la mécanique robotique et la conception des augmentations bioniques. Finalement, tu étais un être assez misanthrope dans ta fécondation. Tu étais un étranger dans ce monde qui t’avait construit intégralement. « Je est un autre. » comme disait tellement bien certains personnages assez élitistes. Il y avait aucunement de réalité stable en ta propre personne, alors tu supposais que te comprendre toi-même était un cheminement logique dans la continuité de ta propre existence.

Toutefois, tu mets beaucoup d’espoir dans la religion du peuple bleuâtre. Okeanos est grand. Et même si tu perçois d’un mauvais oeil ta situation aujourd’hui, tu es certain que cet être mystique te place au coeur d’une épreuve que tu dois passer pour pouvoir atteindre le statut de martyr. Tu savais au plus profond de ta propre personne. Tu en étais sûr. Tu accumulais la souffrance des autres et des gens autour de toi, atteignant alors l’apothéose dans ta rédemption. Tu es une victime de la société. Les martyrs du génocide, les martyrs de la science, les martyrs de la guerre. Tu étais l’un d’entre eux. Un martyr de la Dictature.

Tu aimes le temple d’Okeanos et il s’agit de l’un des rares endroits où tu ressens un certain calme au sein de ton propre corps froid. Une espèce de chaleur qui vient garnir les parois métalliques. A croire que les immenses fresques qui garnissent cet antique bâtisse te semblait plus proche que n’importe quel humain. Il n’y avait point de technologie. Seulement le calme. Ce temple était l’exact opposé de ta propre personne. Antique. Ancien. Sobre. Alors tu y passes souvent, le soir, généralement. Et tu pries. Tu pries de tout ton coeur organique. Et malgré les regards pesants sur toi à la découverte de tes mains rougeâtres et mécaniques, bien que jointes, tu fais abstraction de la chose. Tu t’enfermes dans ce cocon de bien être et de ferveur religieuse. Priant encore et encore.

Tu es un être particulier. Un être, malgré sa différence, qui tente de réussir dans sa vie. Tu tentes de recevoir mais surtout, de donner. Tu tentes à tout prix de t’intégrer dans ce monde assez maussade à la lueur d’une cigarette que tu allumais de tes frêles mains gantées. Parce que s’il y avait bien un vice auquel tu cédais, c’était bien celui de la cigarette. Et grand problème de ce monde, c’est que tu polluais forcément l’air dans lequel tu vivais. Ce n’était pas les bulles d’air des anciens quartiers ou bien les bâtiments clos du centre ville de Galiea qui allait te permettre de revivre. L’évasion des moeurs et des âmes s’évadent en même temps que tu vois partir cette douce fumerolle dans les cieux océaniques de cette immense métrople.

Alors autant que tu ne dises mot et que tu attrapes un maussade cancer, gangrène s’attachant à ta propre personne. Après tout, tu étais déjà physiquement mort. Malgré cela, tu continuais à te morfondre dans ta propre tombe. Alors tu attrapes toujours ce flingue de service. Et tu tires. Tu tires plusieurs déflagrations sonores sur les cibles en carton, pensant pouvoir alors protéger les gens auquel tu tiens, si tu avais des amis. Chose qui était, toutefois, moyennement le cas. Enfin, tout était relatif. Que cela ne tienne, de toute façon, hormis le boulot et les antiques livres que tu te trainais tous les jours, tu ne foutais pas grand chose.

Mais un jour, il allait falloir que tu retournes le flingue. Le plaçant, encore une fois, au fin fond de ta cavité buccale. Sans rien dire. Ne lisant nullement. Ne buvant nullement. Ne fumant nullement. Regardant simplement dans le vide comme tu le faisais bien souvent. La main sur le manche, le doigt sur la gâchette.

Pressant la détente.  


« Rien n'unit aussi fort que la haine : ni l'amour, ni l'amitié, ni l'admiration. »


L'indifférence est une paralysie.


« La Science. La Science doit permettre à l’humain de survivre à son corps et à ses capacités limitées. Vivre plus longtemps. Courir plus longtemps. Voir plus loin. De sauver des vies. Nous devons provoquer cette évolution, nous ne devons plus l’attendre, pour le bien de notre Nation. Gloire à Okeanos. »

Toutefois, il y a des choses que la Science n’est pas en mesure de résoudre. Notamment la naissance d’un être humain et plus précisément son développement durant les neufs mois d’incubation au sein de la ventre de la génitrice. C’est dans cette misère intellectuelle et cérébrale que tu naquis. Déjà mort avant de naitre. Brisé. Éclaté. Démoli. Défectueux. Les apparences sont trompeuses. Sous un large sourire se cache un clown triste. Il était une fois, un somptueux couple. Une bonne famille. Correcte. Une ascendance symptomatique dans la normalité, issue de la classe moyenne. Sans histoire. Sans problème. Sans vague. Sans intérêt. Un jour, ils décidèrent de vouloir un enfant. Fille ou garçon, qu’importe. Ils souhaitaient seulement devenir une famille.

Malgré cela, la tache apparue bien plus compliquée et ardue. La théorie était simple, la pratique moins. Malgré les nombreux essais, rien ne parvint. Et finalement, dans le plus somptueux des secrets, un jour, l’homme décida d’aller quémander les faveurs du Dieu Okeanos au sein de son  antique et ancestral temple. Que cela soit dans un instant de folie ou encore bien dans un éclair de génie, le géniteur fit une offrande hérétique à la basilique, au beau milieu d’une noiraude et goudronneuse nuitée. Sacrifiant plusieurs animaux de la mer, priant, l’être désabusé fit appel à la bonté du seigneur de l’océan. Un acte hérésiarque et blasphémateur jamais perçu par les autorités, mais qui allait avoir des conséquences sur le couple. Et sur ta propre personne, Onisim.

Le Seigneur, entendant les singeries de l’individu impur exauça les prières du couple. Simple coïncidence ou acte religieux, il était impossible de le savoir et il sera à jamais possible de le découvrir. Le couple avait enfin réussi à obtenir un enfant. Les mois passèrent et le chérubin fut un garçon. Les mois passèrent et les échographies signalèrent un enfançon en bonne santé. Les mois passèrent, et le moment fatidique arriva. Accouchement. Stress. Dilatation. Sang. Sueur. Après plusieurs heures de complication, le nouveau-né arriva. Tu arrivas, dans la souffrance et les hurlements de ta mère. Et finalement, l’horreur arriva. Enfant aux quatre membres difformes et inutilisables, Okeanos avait déversé sa colère sur ta personne. Tu étais l’enfant de l’océan, se noyant dans un verre d’eau.

Un enfant désiré qui se transformait dès lors en démon issu des pires pandémoniums. Que faire alors d’un être qu’on ne souhaitait pas ? Les semaines passèrent, et les parents regardaient toujours leur enfant derrière cette immense fenêtre de verre. En effet, toi, jeune homme aujourd’hui en pleine santé était un être défectueux à ta naissance. Problème cardiaque. Membres inactifs. Tu fus donc mis sous surveillance active des médecins et des infirmières de l’hôpital. Jusqu’à que, un jour, un homme arriva. Un homme en blouse blanche comme énormément de scientifiques d’Okeanos. La trentaine, peut-être plus. Il se présenta alors comme agent du gouvernement, travaillant au sein de division recherche et développement des augmentations et des bioniques pour les humains.

J’ai une solution à vous soumettre. 

L’enfant vivra. De ces frêles mots, il venait de signer le fait que tu allais vivre au delà de ton espérance de vie normale. Réel défi pour ces médecins, voire, laborantins privés agissant sous la tutelle d’une Dictature publique, un contrat fut signé après un délai de réflexion. L’enfant était remis à l’Etat dans le plus grand des secrets avec une seule promesse : La survie. En retour, le couple était débarrassée de ce rejeton du Dieu de la mer. C’était donc des documents officiels et officieux signant le fait que l’enfant fut transféré au sein d’un orphelinat à la périphérie de la ville futuriste qui furent remis au binôme amoureux. L’affaire était réglée, l’enfant appartenait légalement à la ville d’Okeanos. L’enfant sans nom, toi, devenait un pilier de cette ville sous marine.

Finalement, un prénom fut décidé. Onisim. L’enfant rejeton. Un prénom choisi, presque, au hasard. Un prénom que tu portes, aujourd’hui, fièrement. Le premier cobaye expérimental venait d’être « acheté » par le Gouvernement. Il était donc temps de mettre en marche le programme d’augmentation bionique. Une nation doit préparée sa propre défense. L’équipement est le coeur d’une nation, mais les habitants en sont l’âme. Le programme « Deus Ex Machina » visait simplement à faire passer les bioniques dans une nouvelle ère. L’être humain aussi. Une ère où les bioniques ne sont plus seulement des prothèses de remplacement mais des outils de guerre. C’était dans cette optique que les laborantins commencèrent leur recherche.

C’était il y a de cela, 23 années. Aujourd’hui, le programme est au point mort. Un point de non retour qui se solde par un échec cuisant. Tu n’es rien d’autre qu’un déchet, sache-le. Au commencement, il fallait défaire les attaches qui t’amenait peu à peu vers la mort. Cela fut dans cette optique que plusieurs opérations furent programmées. Les quatre premières visèrent à t’ôter les quatre membres inactifs. Séparation. Sanguin. Bloc médical. Première étape d’une longue transformation. Ces quatre opérations furent étalées sur deux ans puis, par la suite, tu fus placé en cuve régénératrice durant plusieurs mois. Il était inutile que tu sois conscient durant les premières années de ta vie, et encore moins bienfaiteur de t’insérer les premières bioniques défectueuses.

Les recherches avaient bien commencées depuis quelques années et construire un membre suffisamment viable n’était pas une chose aisée. Les augmentations sur le marché étaient déjà assez évoluées, qui plus est, les entrepreneurs hors Gouvernement planchaient déjà sur des prototypes viables concernant la nouvelle génération. Mais la tâche n’était pas simpliste. L’insertion d’arme et de nouveaux mécanisme rendait la greffe beaucoup plus lourde pour le corps humain qu’une simple prothèse bionique. Il fallait donc que le corps soit suffisamment puissant  et résistant pour ne pas rejeter les greffes.

Finalement, ton corps fut sorti de la cuve à l’âge des cinq années. Cinq années où tu n’avais strictement rien construit. Tu étais un stase. En sommeil. Il fallait tout apprendre et comprendre rapidement le monde qui t’entoure. Cela signa aussi les premières intégrations de bioniques concernant le torse qui te servait de corps. Dans la douleur. Dans la hargne. Dans le sang et dans l’élancement le plus complet. Au réveil, tu vomis. Dans les jours qui suivirent l’opération, aussi. Une souffrance. Une souffrance comme jamais. L’incompréhension totale d’un enfant en retard intellectuellement par rapport à son âge. Tu ne comprenais rien et il fallu aux scientifiques et médecins, patience ainsi que persévérance pour que tu puisses globalement rattraper ton regard pas le biais de programme fédéraux de compréhension basique du langage. Encore bien trop faible pour marcher, tu avais eu le droit à ce fauteuil roulant grinçant, ton seul plaisir personnel. Roulant un peu partout dans les laboratoires, faux signe de ta liberté.

En une seule année, tu avais appris énormément de choses. Langue sommaire. Calcul sommaire. Des progrès fantastiques pour un enfant qui n’avait, finalement, qu’une seule année mais six physiquement. Toutefois, ton cerveau s’était correctement développé, ce qui était la raison de cette évolution brusque intellectuellement. La sixième année fut celle de la compréhension et de la culture. Celle de l’augmentation intellectuelle et de la compréhension du monde qui t’entourait. Non, ton premier mot ne fut pas « Papa » ou encore bien « Maman. » Mais bien « Souffrance. » Dans les pleurs, les sanglots et les lèvres déchirées par la géhenne et les limbes andrinoples.

La Science n’est rien sans la Religion. Même si ces deux composantes semblent être éloignées, il était coutume d’effectuer son baptême au sein du temple d’Okeanos. La cérémonie fut instaurée dans le plus grand des secrets avec l’accord de l’ancien porte-parole de l’époque du Dieu de l’océan et des innombrables mers. Le rite fut bref mais c’était alors la première fois que tu sortais des laboratoires du Gouvernement. La première fois que tu rencontrais des personnes vivantes. La première fois où tu apercevais le monde dans sa plus grande globalité. Tu savais que le monde ne se résumait pas à une simple pièce blanchâtre et à un lit.

Durant les six années qui suivirent, on remplaça chaque année tes augmentations au fur et à mesure que ce qui restait de ton corps humain grandissait. Les mesures des quatre membres se faisaient à l’aide de courbe de croissance et de vecteurs socio-géologiques se basant sur les habitants du peuple de la mer. Une fois par semaine, accompagné de deux scientifiques, tu avais le droit à une visite de la ville étendu sur un laps de temps d’une heure. Pas plus. Pas moins. Interdiction de consommer ou bien d’acheter quelque chose. Interdit de parler à quiconque ou de faire quoique ce soit. Seulement percevoir le monde dans lequel tu allais grandir dans quelques années. Et pour dire vrai, tu attendais ce jour de la semaine avec la plus grande des impatiences. Le restant de la semaine, un programme scolaire fut établi. Les scientifiques que tu côtoyais t’apprenait et tu te découvrais peu à peu, une conscience scientifique ainsi qu’un certain intérêt pour la mécanique Tu voulais comprendre comment fonctionner ce qui te servait à courir, boire, manger. A vivre. Simplement.

Toutefois, à l’aube de la seizième année, un rapport mensuel concernant ta santé décela un rejet de la dernière vague d’augmentation. Ton corps rejetait pour la première fois les bioniques et ta peau commençaient doucement à noircir. Signe d’une putride épiderme, se nécrosant peu à peu. N’ayant nullement les connaissances scientifiques pour comprendre ce phénomène, on t’expliqua brièvement qu’il s’agissait d’une réaction normale à l’intégration de prothèses électroniques. Un mensonge qu’on t’annonça avec le plus beau des sourires, une main gantée sur l’épaule. Le lendemain, tu passais sous le scalpel des chirurgiens. Sans rien savoir, sans même se rendre compte que tu n’étais qu’un pantin à l’article de la mort.

Le réveil fut douloureux. Plus qu’habituellement. Le souvenir de la toute première opération te parvenait au sein de ton encéphale avant qu’une vive douleur s’inscrive au fer rouge contre ta tempe gauche ainsi que le restant de ton corps. Oui, tu te souvenais parfaitement de ce que tu avais fait ce jour là. Tu avais vomi. Encore une fois. Encore et encore. Avant de tomber du lit, bien trop faible pour pouvoir te lever, mais ne sentant rien. Aucune douleur. Aucun malaise physique. Seulement un puissant bruissement métallique. Lourd. Épais. Massif. Pondéreux et pesant. Naviguant au sein de tes sucs digestifs, tu réalisais. Tu réalisais enfin que tu venais de perdre ta dernière part d’humanité, pour toujours. Pour jamais. Tu n’étais plus un humain.

Je suis sincèrement désolé, Onisim, mais nous étions obligés. 

Pourquoi…? 

Pour la Science. 

Les deux années qui suivirent furent des années de frustration et de rébellion. Tu n’avais pas accepté ta transformation complète et encore moins le fait que le mensonge soit au coeur du débat depuis des années. Tu avais quémander des informations sur ta venue au monde et sur ta condition d’être humain. Toutefois, tu n’obtiens aucune réponse de leur part, seulement quelques jets de sédatifs contre l’une des rares veines contre le long de ton cou en guide de réponse. Adolescent turbulent, tu souhaitais beaucoup de chose sans en connaitre le prix, la logique et la compréhension. Mais tu n’obtiens rien. Ô grand jamais ils cédèrent.

Finalement, le programme « Deus Ex Machina » aboutit à son terme à l’âge de ta majorité. De ce que tu en avais compris, le programme mettait bien trop de temps à obtenir des résultats avec toi. Et même si tu ne savais pas de quoi il en ressortait, tu savais parfaitement que cela sentait grandement mauvais. La vérité est bien est belle mauvaise. Voilà ce que tu étais en vérité : Une espèce de carrousel mythique et antique laissé à l’abandon. Solitaire. Typique. Participant à l’émanation d’une ambiance particulière. A la fois sombre et malicieuse. A la fois décadente et intellectuelle.

Concernant le programme en lui-même, les ingénieurs avaient réussi à mettre sur pied quatre membres bioniques d’essai. Ils tentèrent de les intégrer à plusieurs autres cobayes dans ton même genre mais la charge neuronale était tellement lourde que le sujet mourrait dans l’heure qui suivait l’opération. Le bilan suivant fut dressé :

« L’exploitation des bioniques pour la très sainte armée d’Okeanos est pour l’instant un projet avorté. Les prototypes crées sont inutilisables pour l’espèce humaine et le manque de connaissance dans le domaine entre le lien de la chaire et celui de la machine permet d’émettre la conclusion suivante : Le champ des bioniques est un univers bien méconnu, seulement découvert en surface, malheureusement, il faudra plusieurs générations pour parvenir à un résultat satisfaisait. »

Les locaux fermèrent et les scientifiques furent renvoyés dans leur secteur d’activité habituel après ce cuisant échec. Les plus importants disparurent. Toi, te concernant, on t’intégra à la Police Secrète de la cité et on te donna un boulot comme couverture. Tu ne savais pas qui ou quoi t’avait pris en pitié, mais tu avais eu la chance de ne pas recevoir une balle dans la tête. Durant deux ans, tu fus signaler comme recrue dans les papiers secrets du gouvernement. Apprentissage du maniement des armes, des arts du combat ainsi que des techniques de défense et juridique. Apprendre ne te posait nullement problème, tu avais lu des articles mécaniques et scientifiques durant des années. Le Gouvernement voulait voir si tu étais bien un surhomme grâce à ces fameuses augmentations.

Aujourd’hui, tu es un membre à part entière de la Police sous couverture. En apparence, tu es un homme ayant subi de nombreux traumatises et ne souhaitant pas parler de tes sévices. Tu es un mécano’ qui répare les robots pour une bouchée de pain. Tu as ton appartement. Tu vas faire tes courses comme un être humain normal. Tu as des aventures malgré ton physique particulier.  Tu sors. Tu consommes. Toutefois, la vérité est toute autre. Chaque jour tu es surveillé au plus proche. Une presque impossibilité de sortir de la capitale aqueuse. Des vas et vient obligatoire au sein de l’Officinarum. Des limites que tu connais par coeur. Le Gouvernement te fait croire que tu es libre mais tu ne l’es pas. Tu es à jamais sa marionnette. Et au fond de toi, tu as peur. Tu as peur du futur et de redevenir prisonnier de la Dictature.

La liberté à ce goût amer.





Chat ou souris ?

Juste.

Merci à Zackary Wise de m'avoir supporté pendant deux jours avec cette énorme fiche.



Lindberg Svetlana
Lindberg Svetlana
Messages : 147
Date d'inscription : 22/07/2015
Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 0:13
Bienvenue a toi 8)
Invité
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 0:51
T'es sex. Wala.
Bienvenue. /meurs

J'aime ta façon d'écrire !
Et puis ton perso est très intéressant my god ! **
Raven
Raven
Messages : 52
Date d'inscription : 19/07/2015
Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 0:54
Poids ▬ 234.55 Kilos.
J'ai bugué au début Ah gueuh gueuh

Bienvenue à toi!
Invité
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 1:16
pourquoi l'hétérosexualité
je croyais qu'on s'aimait
tu me déçois
mon coeur est tranché en deux

sinon bienvenue j'aime ton avatar bisou bisou
Zackary Wise
Zackary Wise
Messages : 753
Date d'inscription : 24/04/2015
Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 1:47

Nebula te salue !





Tu sais déjà ce que j'en pense hihihihi aiden il rit comme u allez, amuse (ok j'ai écrit amour) toi bien parmi nous ♥️

Je t'invite à aller faire ta fiche de relation et/ou de faire une jolie demande de RP si tu es déterminé à écrire ton histoire avec les autres joueurs !
N'hésites pas à garder le guide de Nebula sous le coude ! Ah, et il ne faut pas oublier le bottin des avatars !
L'ensemble du staff te souhaite un bon jeu dans le monde de Nebula !
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 2:13
No offense mais Jensen > Namir tbh serious
Tandem
Tandem
Messages : 366
Date d'inscription : 08/06/2015
Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 7:56
cho je voulais être la chaise sur laquelle tu t'assois ???
mais là 300 kilos mes genoux vont pas tenir

BIENVENUE OFFICIELLEMENT
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 8:33
Si un jour, tu tombes sur quelqu'un, écrase un rebelle please
Et jolie histoire et personnage intéressant, ça va donner en rp !

Bienvenue !
Invité
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 8:36
Citation :
L’entièreté de son corps - hormis sa tête, ses appareils génitaux, l’orifice de son tube digestif ainsi que l’intégralité de ses organes - fut remplacé par des bioniques pour le bien du saint gouvernement d’Okeanos.

Oh mon Dieu. La perfection selon Strife :o. Sans vouloir imposer quoi que ce soit -Ahem ARGH - tu me réserves un lien et un rp.

lovie  (je vais lire le reste ♥️)

Edit: omg c'est tellement bien écrit, je pleure :o
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 9:01
bienvenue
tu écris juste tellement bien, je me sens tellement inférieure
je me mets à genoux devant toi (si mes nichons me permettent de toucher le sol)
j'aime tellement ;;
amuse-toi bien et je stalkerai tes rps krkrkrkr
(ui, j'ai trop honte pour demander un lien vu que mon personnage est carrément pas développé par rapport au tien donc je vais rester dans mon coin)
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le Ven 24 Juil - 11:26
wow
much mots

je lirais un jour promis
bienvenue josey
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Re: ▬ Onisim I. Svyatoslav. écrit le

▬ Onisim I. Svyatoslav.

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