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La lueur d'espoir qui chasse les déboires • Svea

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La lueur d'espoir qui chasse les déboires • Svea écrit le Lun 27 Juil - 10:09

À l'heure où la plupart des habitants dormaient paisiblement – et un peu moins pour ceux qui se trouvaient à Lacum, – l'Indicium fermait enfin ses portes. L'endroit était propre et rangé. Les tables de jeu attendaient de nouveaux clients, le bar aussi. Dans la partie réservée aux employés, l'échange d'anecdotes avait ponctué la fin du service. Dovev s'était efforcé de participer comme à son habitude. Puis tout ce petit monde était parti petit à petit. À presque cinq heures, ils aspiraient à retrouver leur lit avant de vivre une longue nuit de plus.

Une fois dehors, il s'arrêta. Une silhouette tanguait dangereusement au loin. L'homme se pressa, s'arrêta et retrouva de justesse un équilibre précaire. Ses bras moulinaient l'air dans de grands gestes. Ses sourcils froncés et son expression peu amène indiquaient un état tout sauf pacifique. Il ne manquait plus que ça. Immobile, Dovev l'examina. Les clients mécontents venaient avec le métier. Il y en avait toujours qui les tenaient pour responsable de leurs échecs. Il existait pourtant une règle simple : si tu ne sais pas, ne joue pas. Mais un casino vivait grâce à ces pigeons et autres espèces d'individus insupportables. Et puis, il y avait les girouettes. Ceux-là détestaient un jour, avant d'aimer le lendemain. Tout ça, à cause d'une main gagnante.

Cet homme-là avait perdu beaucoup. Demain, il reviendrait, les yeux brillants, les mains fébriles et les poches pleines d'un argent qui n'était pas le sien. La spirale du jeu l'avait avalé. Elle finirait par le broyer.

Dovev glissa ses mains dans ses poches. La bouche du client s'agitait avec colère. Lui ne ressentait que de la fatigue. Il fit quelques pas bien décidé à rentrer chez lui. Une force le tira en arrière ; l'homme manqua de tomber et se rattrapa de justesse au mur. Dovev frotta sa nuque. L'autre continuait à s'agiter, mais il ne cherchait pas à le comprendre. Sa main masqua partiellement son visage, un visage qu'il protégeait des postillons de l'individu. D'un coup, ce dernier s'arrêta, l'air hagard. Son regard vitreux balaya la rue. Son corps bondit sur quelqu'un. La personne n'eut même pas à le bousculer, il se jeta tout de suite après sur un autre passant. De là où il était, Dovev devinait une silhouette féminine.

La tranquillité ne dura pas. Le client éméché le reprit à partie continuant à vomir un flot de paroles qu'il n'entendait pas. Cette situation commençait à l'emmerder. Clairement. Il aurait dû s'en débarrasser tant qu'il n'y avait personne.

Manquerait plus que la passante rapporte un certain comportement à son employeur, tiens.
Svea
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Re: La lueur d'espoir qui chasse les déboires • Svea écrit le Mar 1 Sep - 23:47
Musique ▬ Une nuit blanche ; encore une nuit blanche. Quand allait-elle arrêter ? Quand allait-elle enfin reprendre un rythme de vie normale ? Svea se le demandait, elle peinait à rester debout et à garder les yeux ouverts. Tout ce qu'elle voulait s'était pouvoir s'étaler dans sa chambre ; mais cette dernière n'était pas encore en ordre ; l'Hildegarde avait encore subi des dommages ; beaucoup trop de dommages. Voilà donc la raison de ses nombreuses nuits de sommeil sacrifié ; elle était la seule à avoir assez de connaissance dans le domaine ; la mécanique... Aujourd'hui encore, la jeune femme se posait des questions ; les mêmes que les années précédentes ; où avait-elle appris tout ça ? Svea n'en savait rien ; ce que son cœur et sa tête avaient oublié, son corps s'en rappelait. L'odeur de l'huile, la manipulation des outils, tout, son corps était marqué au fer rouge. Elle vacille dans les rues de Galiea ; elle ne sait plus du tout ce qu'elle fait, ni vraiment où elle doit aller. La jeune femme avait beau être venue ici maintes et maintes fois, elle ne se rappelait toujours pas du chemin à arpenter, elle se perdait encore et encore... Les prunelles bleutées de la demoiselle scrutent l'horizon avait parcimonie ; épuisée, elle l'était vraiment. Besoin de sommeil, besoin de repos, besoin de calme... Un petit massage crânien alors qu'elle continue sa route, espérant retrouver son chemin ; en vain. Cela faisait bien des heures qu'elle marchait, sans trop savoir malheureusement où elle allait. Elle devait trouver la gare, prendre son train pour rejoindre ses camarades. Svea imaginait bien la tête de Svein ; il allait lui passer un savon à son retour, c'était obligé. A cette pensée, elle ne put s'empêcher de sourire, mais ce dernier s'estompa bien vite lorsque une voix rauque et un peu forte perturba son imagination.

Il semblait s'en prendre à quelqu'un, un homme. Avec la distance, Svea ne parvenait pas à savoir l'origine de la dispute, mais une chose était sûre, il n'était pas content et il voulait le faire savoir. Elle ne put s'empêcher de soupirer de dépit, cela ne servait à rien de crier autant, la diplomatie, il ne connaissait donc pas ? Ce n'était pas sympa pour ceux qui dormaient et qui allaient être réveillés par ses beuglements. Il n'y avait pas à dire, Svea était bien blasé. Cela ne s'arrangea malheureusement pas quand l'homme décida de lui foncer dessus, la faisant vacillé et presque tombé ; heureusement qu'un mur n'était pas loin, cela l'empêcha de se vautrer royalement. L'odeur de l'alcool, très forte senteur... Il était donc en colère et en plus éméché... De mieux en mieux. La jeune femme dépose son sac en papier dans son sac à bandoulière ; fourrer ce dernier était plus exact. Ne pas s'énerver, ne pas rentrer dans son jeu, ne pas aller lui chercher des noises. Quoi que ? Qu'est-ce qui pourrait bien lui arriver ? A moins que celui que cet alcoolique embrouille ne la dénonce, il n'y avait pas grand monde ici ; et Svea était certaine que personne ne lui en voudrait d'en décoller une à cet abruti... S'approchant calmement après avoir replacé son haut-de-forme, la jeune femme attrapa l'épaule de l'homme totalement bourré et le repoussa un peu ; un homme qui avait bu et qui ne tenait pratiquement plus debout ; mais qui avait encore une force incroyable. Ok ; cela n'allait pas marcher, il ne tombe pas, il se débat, elle n'ose même pas parler... Réfléchit, réfléchit, réfléchit... Ouais, bon, ok, tu n'es pas doué pour réfléchir Svea. La demoiselle cogne de son genou l'arrière de celui de cet homme qui se vautra avec une lenteur assez étrange. La rouquine attrapa la main du jeune homme et cria sans demander son reste...

Cours !

Elle ne lui laissa pas l'occasion de refuser son aide, ni même son étreinte, elle la resserra d'elle-même avant de commencer sa course folle dans les rues de la ville. Pourquoi courir ? Pourquoi fuir ? Svea n'en savait rien. C'est fou ce que Galiea pouvait la mettre dans tous ces états ; cette contrée n'était décidément pas comme les autres. Rien à voir avec Caelestis, ni même avec Earthea, quelque chose de particulier se dégageait d'Okeanos ; quelque chose de... Familier ? Ce n'était pas le moment de divaguer. Svea continua de courir, encore et encore, de plus en plus vite. La bouche grande ouverte, cherchant à regagner de l'air, elle continue sa course folle, agrippant toujours la main du jeune homme de toutes ses forces. Pourquoi fuir Svea ? Sérieusement ? Au détour d'une ruelle, elle s'arrête, ses jambes tremblent, la fatigue... Sa vision se dérobe peu à peu, il faut qu'elle respire, il faut qu'elle s'arrête. Son cœur bat à tout rompre, mais son regard lui ne vacille pas. Svein, voilà ce qui arrive quand tu la laisse seule. Plantant ses iris dans ceux de son interlocuteur ; la jeune femme lâche dans un soupir.

Je suis désolée de vous avoir embarquée avec moi... Je n'aurais peut-être pas dû m'en mêler, mais je déteste ce... Genre de personnes...

Svea ; tu n'es pas bien placé pour critiquer... Toi aussi, tu bois avec tes compagnons... Peut-être oui... Mais Svea n'était pas comme ce genre d'individus, elle ne criait pas sa rage à n'importe qui, elle ne déversait pas son flot de haine sur n'importe quels passants. Retrouvant peu à peu sa respiration, la jeune femme lâcha de nouveau.

Vous allez bien ? J'espère qu'il n'a pas levé la main sur vous ?

Pourquoi s'en souciait-elle ? Peut-être parce que Svea aimait prendre soin des autres ; sans aucun doute.

feat. Dovev ▲ dialogue #00cc99 ▲ hrp Désolé pour l'attente babe ; tâchons de rester en vie please 83

La lueur d'espoir qui chasse les déboires • Svea

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