pas sûr que vous voulez savoir ce qu'il s'y passe
Suis-je psychopathe ou sociopathe?
Cessez de vous poser la question à ce sujet! Dans les deux cas, aucun ne ressent d’empathie, aucun ne ressent de culpabilité vis-à-vis ses actes. La différence est bien étroite mes chers amis, mais la voici. Pour faire simple et court, l’un a conscience de ses actes et l’autre, par l’incompréhension de ce monde qu’il l’entoure, tentera d’en définir ce qu’il en est ainsi, il sera poussé à l’acte du crime. Ça serait cependant très fâcheux de vous dire que tous psychopathes ou encore sociopathes sont des criminels, meurtriers ou autres. Ça serait encore plus insultant que vous, vous disiez qu’il s’agit d’une maladie mentale! Eh non vous faites erreurs, c’est un trouble de personnalité, retenez bien! Enfin, je dis ça comme ça et ce n’est pas pour me justifier, mais je ne suis pas fou. Je suis juste, psychopathe. Mais laissez-moi vous expliquer! Mettez-vous à l’aise, aller! Une chaise peut-être? Votre lit aussi ça fait l’affaire ou encore votre divan, peu m’importe soyez le plus confortable possible.

Donc, avant tout, sachez que je suis croque-mort à  temps plein! Car oui, je souhaite tout de même que vous me connaissiez au moindre avant toute chose. Je vous dirais que je ne fais que servir d’escortes pour amener les morts jusqu’à leurs tombes, mais cela vous chamboulerait n’est-ce pas? Enfin! Je ne suis pas sans cœur voyons! J’entrepose, je fais le ménage, j’époussette par-ci et par-là en bref, je m’occupe bien de mes confrères, de ma future famille. Une famille d’ailleurs très énergique (même si elle n’en fait pas paraître d’autant plus), unique et soudée pour l’éternité. Et puis, les gens nous jugent uniquement parce qu’on est la plus grande famille dans ce bas monde. Que voulez-vous! La jalousie ne mène à rien, j’ai beau leur dire ils ne m’écouteront jamais ses mortels.

J’aime bien vous appeler mortels. Je trouve que cela exalte d’une odeur agrémentant votre naïveté ainsi que votre innocence. Enfin, pardonnez mon langage, mais je crois toutefois que Madame Evans, de la tombe numéro 84 (qui est d'ailleurs ma foi caliente, mais surtout ne lui dites rien), est d’accord avec moi pour dire que vous avez l’ambition mal placée, allons pour dire. Et comme dis, je soutiens sa thèse! Elle vient récemment de nous rejoindre parmi nous et a donc un aperçu plus globale que le mien, même si je me ou plutôt vous, connait sur le bout de mes doigts. L'ambition mal placée de vouloir toujours se salir les mains à fouiller dans le sable et la poussière votre passée. Le futur, il est où je vis, où je suis. Alors arrêtez s'il vous plait de me faire passer pour le seul être censé parmi nous sacre bleu! Cette fois-ci, ce serait à Monsieur Swan, de la tombe numéro 56, qui appuierait mes propos! Nous sommes pathétique et ennuyeux et soyez heureux que je m'inclus là-dedans avec vous! Oui, nous le sommes.

Je le suis et malheureusement à cause de vous, humains. Je m'énerve parfois trop facilement, j'ai ce que l'on appelle des montées de laits. Je tiens encore à m'excuser auprès de Monsieur Miller pour la dernière fois, je n'ai pas voulu vous frapper avec le tibia de Madame Sankhowski. De toute façon celle-ci est morte HAHAHA. Elle n'a rien sentie. Mais non Madame, je vous taquine, ne vous énervez pas. Hum hum. Pardonnez-moi, où en étais-je? Ah oui! Donc, je disais qu'effectivement, je m'avère parfois à être énervé pour un rien, mais cela reste à cause de vous, je n'y suis pour rien moi. Je manque parfois de dire la vérité également mais bon, ça, c'est légèrement moins grave non? Après, dites-vous que ce n'est pas pour rien que je n'ai pas d'empathie envers vous, c'est si désolant de faire partie d'une race qui ne s'entretuent pas par plaisir malsains ou encore qui se vole entre soit ENFIN BREF. Ça me choque oui. Rare sont les personnes que je réussis réellement à endurer ou entretenir des relations. Encore heureux qu'il y ait mes chers amis du cimetière ha lala!

Mais bon, je vous pardonnerai parce qu'après tout, vous ferez partie de ma famille tôt ou tard. À la prochaine!

« Aller Marcel la pucelle! Viens, souris un peu on ne fait que s’amuser après tout! Où est le problème?! »

Si seulement ils savaient ou plutôt si seulement ils avaient su, le monstre qu’ils avaient créé. Pourtant, je ne leur en veux pas, au contraire! J’en suis gratifiant. Maintenant, je souris, je ris et je ne suis plus puceau. Non, non! En fait, cette nuit-là, c’était ma première fois. Bon je vous épargne les détails hein. Allons, ne faites pas cette gueule de dégouté, nous sommes tous les enfants d’un papa ou d’une maman et cela, au-delà la mort! Comment croyez-vous que vous êtes né hein? Je rigole, souriez! Bon laissez-moi finir mon histoire.

Je n’ai ni père, ni mère (pas d’offense aux tombes s’il vous plait). Je n’avais pas de famille et un enfant sans famille c’est le désastre, la catastrophe, le cataclysme. J’avais beau voguer vers des gens, m’inclure dans un groupe de gens, tous, m’ont refusé. Ils disaient que j’étais timide, que je n’étais jamais souriant et que je ne transportais qu’un gros nuage gris au-dessus de ma tête. Ah lala! Quand je repense à ce bon vieux temps où je n’étais rien encore. Finalement, un soir, je me dirige vers l’endroit le plus calme qu’il ne peut y avoir dans ce monde. Le cimetière. Calme et paisible. Il ne pouvait y avoir mieux pour moi et en plus, je n’étais pas seul, au sens que j’étais entouré de ma future famille sans même m’en être rendu compte! Ce n’est que grâce à ces garçons venant un soir au cimetière, que j’ai fait face à la réalité.

Je ne comprends toujours pas ce qu’il y avait de si plaisant à bousculer un autre garçon avec ses « amis », personnellement je préfère tuer les…bref. Je ne juge pas, chacun son style! Je disais donc, qu’ils me bousculaient sans arrêt, pour finalement me placer dans l’un des cercueils qui n’était pas vide. J’étais coincé là durant un bon huit heures. C’était les plus belles heures de ma vie. J’ai fait la connaissance de mon premier amour, Aurore. Douce, calme avec un si beau corps en décomposition, cela m’en donnait des frissons d’excitations. Nous avions discuté toute la nuit, de tout et de rien, pour finalement finir par s’embrasser lorsqu’on ouvrit la tombe. C’était le garçon qui m’avait insulté auparavant. Je me disais qu’il fallait que je le tue, pour le bien de mon intimité et du secret avec ma nouvelle fréquentation. Pourtant, je ne voulais pas de lui encore parmi nous pour déranger et se plaindre toujours, alors je le laissai fuir.

Je passai de bonnes années de ma vie (en fait toutes les années de ma vie), dans ce cimetière, lisant les noms, retenant le moindre d’entre eux pour finalement être approché par un vieux monsieur. Celui-ci me demanda si j’aimerais l’aider à entretenir le cimetière. Je ne pus le refusé! Non seulement je pourrai me permettre quelques heures de pause avec ma nouvelle copine, mais en plus, je pourrai connaître le reste de ma famille grâce à ce métier. À la longue, j’avais remarqué qu’il y avait quelques nouveaux garnements qui venaient à l’intérieur du cimetière. Quoi de mieux qu’un épouvantail vivant, venant causer la pagaille ! Je vous mets en situation. Des garçons, d’environ 18 ans, venant dans cet endroit pour déranger MA famille. Me frustrant, m’énervant, je garde tout mon calme et j’arrive couteau à la main. Je les observe et prend celui qui me semble le plus calme. Je l’enfile sous mon bras et rentre mon couteau sur le haut de sa tête. Ça rentre comme dans du beurre! Tous s’enfuient, mais les portes sont verrouillées. Coincés, je m’avance devant eux, trainant le corps de mon nouveau frère avec moi.

« Bonsoir messieurs! Je serai votre hôte ce soir. Je m’appelle Marcel. Mais s’il vous plait, appelez-moi Chopin.»

beaucoup de chocapic, soyons copain. mon idole c'est britney spears.