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life is a game (r)

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life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 16:52

life is a game
IZHELINDË & ARTER

Elle s'est laissée convaincre de sortir. La jeune femme ne réalise toujours qu'elle est entourée par ses collègues. Ils ont eu l'audace de venir sonner chez elle pour l'emmener. Elle a bien tenté de protester au départ, sortant les excuses habituelles, mais ils l'avaient rassurées. Et Izhelindë s'était dit qu'elle ne pourrait pas rester éternellement cloîtrée chez elle, à attendre que quelque chose se passe parce que rien n'arriverait.
Et désormais, elle se trouve dans un lieu qu'elle déteste. Le casino Indicium. Un lieu bruyant, où Cam ne lui est absolument d'aucune utilité puisqu'elle l'entend à peine, et dû à la présence de toutes ces personnes autour d'elle, il vibre sans arrêt, indiquant des dangers. Alors Izhelindë l'avait désactivé, et elle se retrouvait seule. Quelqu'un la tire par la main, l'une de ses collègues qui lui parle de quelque chose, elle ne suit même pas la conversation ou plutôt le monologue. Elle ne comprends rien.
Elle parvient à distinguer quelques formes, à peines, très floues. Il lui est impossible de se repérer dans ce bruit. Et d'un seul coup elle se retrouve seule. Perdue. Une situation qu'elle déteste plus que tout, une situation qui lui rappelle trop sa faiblesse, et elle se déteste d'être à ce point faible, fragile, perdue. Ses poings se serrent. Activer Cam ? Inutile ? Mais attendre là, debout, qu'on vienne l'aider lui semble aussi inutile. Personne ne sait pour elle, à part ses proches, ses collègues. Son handicap n'est pas visible. Quiconque la regarde en ce moment doit juste voir une femme debout dans une allée, à fixer le sol. Si seulement elle pouvait s'éloigner de tout cela. Quelqu'un la frôle, elle entend un rire féminin. Elle recule de quelques pas et heurte quelque chose -une machine sans doute-. Elle s'y adosse, croise les bras, et attend. Elle ne peut faire que cela, de toute façon. Maudits soient ses collègues. Izhelindë sait très bien qu'elle n'aurait pas du leur faire confiance, qu'ils allaient la perdre, elle l'a sentie, mais elle s'était permise d'espérer. L'espoir. Elle savait qu'il faisait mal, et qu'il ne servait à rien d'espérer quoi que soit. Elle a appris de ses erreurs et comprend pourtant que les leçons qu'elle a reçue n'ont pas portés leurs fruits. Elle soupire. Soupir masqué par le bruit. Et elle attends. Tout ce qui lui arrive est amplement mérité, elle ne doit pas se plaindre.  
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Re: life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 18:39
Life is a game


Tu scrutais lentement les écrans du bureau, une cigarette à jamais posée sur le cendrier. Le tic-tac de ta montre donnait à cet exercice une durée quasi infinie et Saleda mâchait tout aussi infiniment la nourriture que tu lui avais apporté.
Tu fermais un moment les yeux, profitant du chant d'une diva... Depuis combien de temps n'avais-tu pu détendre tes doigts ? Depuis combien de temps n'avaient-ils pu caresser la peau d'une de tes proies ? Non Arter ! Tu ne pouvais pas, pas aussi tôt... L'inspectrice serait recherchée et toi soupçonné. Mieux valait se montrer prudent et patient.
Le hasard n'avait pourtant aucune envie de te laisser dans ta torpeur. Alors que la prima donna entamait sa dernière prestation d'une voix étonnamment grave, un mouvement attira ton regard sur l'écran d'une des grandes allées. A vrai dire, c'était plutôt l'absence de mouvement qui t'avait interpellée. Là, au milieu des allers et venus des visiteurs, une jeune femme se tenait droite, les poings serrés, fixant le sol, visiblement prise d'un conflit intérieur.
Ton coeur faillit rater un battement, tes mains se mirent à trembler d'excitation et tes yeux s'ancrèrent à l'écran. C'était elle... Ta nouvelle petite souris. Tu l'avais vu dans les journaux, la jeune archéologue frappée par un coup du sort et tu étais rentré dans cet état d'obsession frénétique comme un requin sentant l'odeur du sang. Une chose que tu devais savoir, posséder, une nouvelle proie à chasser. Blessée, meurtrie, cassée comme une poupée. Quelle torture pour ton âme ! Toi qui devais rester caché au risque d'être découvert par la Justice céleste, ton dieu t'offrait à présent un nouveau dilemme. Pile ou face ?
Cette question resta brièvement sans réponse, le temps pour toi d'enfiler ton costume et d'emprunter l'ascenseur. Saleda semblait aussi heureuse que toi, lorsque dans tes grandes foulées tu souriais avec charme aux imbéciles qui te saluaient respectueusement. A toi, elle est à toi, tu dois l'avoir, la posséder, jouer avec elle, la punir ! Encore quelques pas et tes griffes se planteraient dans sa gorge frêle... Lentement, tu t'approchas prêt à bondir et...
« Excusez-moi Mademoiselle, pourrais-je vous être d'une quelconque utilité ? lui demandas-tu d'un ton calme et chaleureux, en remerciant intérieurement ton père de son enseignement. Si vous ne vous sentez pas bien, je peux vous apporter une chaise ou vous amener à la sortie ? »
Ne pas mentionner sa cécité, éviter une trop grande sensation de pitié, être son seul espoir. Elle est déjà entre tes mains.
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Re: life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 19:02

Les minutes passent comme des heures. Elle ne réagit qu'en sursautant lorsqu'une voix masculine lui parle. Le ton se veut calme et chaleureux mais Izhelindë n'écoute que d'une oreille distraite, lointaine. Elle ignore tout de celui qui se tient à côté d'elle, tout de lui et de ses intentions. Izhelindë lève la tête vers lui, elle ignore où il se trouve, ses yeux ne voient rien. Et elle a désactivé le seul outil qui peut lui venir en aide. « Je vais bien.  » répond-elle d'une voix trop sèche. Elle sait qu'elle se comporte mal, qu'elle est impolie, mais elle n'a pas envie qu'on lui vienne en aide. Elle ne mérite aucune aide. Et elle n'a pas envie de ressentir la pitié dans sa voix. Sait-il qu'elle est aveugle? Pense t-elle simplement qu'elle prend plaisir à fixer le sol ? Qu'elle réfléchit ? « Merci. Je n'ai besoin de rien... dans l'immédiat » déclare t-elle, collant un sourire sur ses lèvres sur un ton plus doux. Menteuse. Elle ne ment jamais pourtant. Mais a t-elle vraiment besoin de quelque chose ? Elle secoue légèrement la tête, ses cheveux caressent ses bras nus. Cette situation est tellement embarrassante.
La jeune femme n'a jamais apprécié les casinos, même avant son accident, elle était plutôt du genre à s'enfermer dans la bibliothèque toute la journée ou à continuer ses recherches, toujours à fureter à droite et à gauche à la recherche d'indices. Elle ne peut plus faire cela maintenant, plus totalement. « Est-ce que je... Enfin, qui êtes-vous? » demande Izhelindë, poussée par la curiosité. Il est rare qu'on soit prévenant avec elle, elle fait tout pour l'éviter. Elle veut faire comme si de rien n'était, continuer à mener une vie presque normale tout en sachant que sa vie ne l'est pas. Elle ne l'a jamais été. Ce n'est pas l'incident un an plus tôt qui a changé quoi que ce soit. Tout avait débuté bien des années auparavant.
De nouveau, Izhelindë baisse le visage vers le sol et ne bouge plus.
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Re: life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 20:41
Sa réponse fut comme un petit coup d'épaule que l'on t'assénait, rien de grave en soi. En outre, une proie qui ne se débattait pas n'avait aucun intérêt à tes yeux. 
La cécité de la jeune femme était un de ses seuls atouts. Elle pouvait ignorer toutes les normes sociales, te traiter comme un vulgaire valet de chambre alors même que les badauds qui vous encerclaient se pissaient déjà les chausses s'ils venaient à croiser ton regard. Elle, elle ne pouvait faire face à ton masque, tu étais nu devant elle, sans atours. Si le mensonge vouait ta partie à l'échec, tu devrais jouer la carte de l'honnêteté pour gagner. Tu tenterais une première fois, tu devrais être patient et la faire sortir de sa carapace.
« Veuillez m'excuser dans ce cas Mademoiselle, je ne voulais pas vous déranger. Je me nomme Bates Arter et je suis le propriétaire de cet établissement qui, ma foi, m'agace de plus en plus par son vacarme, feintas-tu une première fois d'un ton épuisé. Ne trouvez-vous pas tout ceci énervant ? Moi, si, aussi étonnant que cela puisse paraître ! Mais dites-moi, vous ne semblez pas plus intéressée que moi pour tout ce bruit. Quel bon vent vous amène donc au casino Indicium ? questionnas-tu d'un air avenant. Si ce n'est pas trop indiscret, bien sûr. »
Confiance, voilà tout ce que ta voix signifiait : « Regarde petite souris, je ne te veux aucun mal. Je souffre moi aussi, je suis comme toi » pensas-tu.
Peu à peu, les passants s'éloignaient de vous, soigneusement bousculés par quelques vigiles. Un peu de calme allait rassurer ta petite souris, l'amener pas à pas vers ta gueule.
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Re: life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 21:03

Arter Bates ? Le propriétaire de ce casino ? Vraiment ? Izhelindë ne réagit pas plus que cela à cette annonce, ne sachant pas si il était normal qu'il se balade dans son casino -sans doute que oui, puisqu'il le faisait-. Un léger sourire effleura de nouveau ses lèvres lorsqu'il lui fait remarquer le vacarme. Izhelindë ne supporte pas ce bruit, qui la gêne, lui fait perdre ses repères, mais pour rien au monde elle ne va le dire. Elle trouve qu'il parle un peu trop, mais au moins, elle préfère l'écouter, elle n'agit pas, ne fait aucun geste. « Je...Je préfère les endroits plus calmes, effectivement. Et si je suis ici c'est parce que mes collègues m'ont proposés de sortir. Voilà tout. » Ses yeux sont toujours rivés sur le sol. La curiosité pointe « Enfin, je ne suis pas la plus à plaindre, si vous gérez un établissement qui vous agace. Cela doit être contraignant, de devoir travailler pour quelque chose que l'on apprécie pas. » commente t-elle. Son métier, c'est sa vie. Elle a tout fait pour arriver à devenir archéologue, travailler auprès et avec les meilleurs. Comme abandonner un enfant par exemple. Un enfant qui aurait été un poids pour elle. Izhelindë ne regrette pas son choix même si pas un jour ne se passe sans qu'elle pense à sa fille. Et à ses cheveux bleus. Elle sait au fond qu'elle a fait le meilleur choix possible, pour elle et pour cet enfant. Elle l'a déposée au temple, laissant le Dieu choisir sa destinée parce qu'elle a confiance en Lui plus qu'en n'importe qui d'autre. Okeanos a jugé bon de la punir pour ses fautes passées, elle en paie le prix. Et cela lui va, même si cela la ralentit trop dans ses travaux, même si cela a coûté la vie à d'autres personnes.
Son regard quitte le sol, et fixe quelque part, sur un point plus haut, devant elle. Ses doigts jouent avec son bracelet, sa caméra, son gps, sa bouée de secours. Elle a soudain envie de l'allumer, d'entendre sa voix robotique la guider, mais elle ne le fait pas, laisse retomber sa main. Elle doit se débrouiller seule.
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Re: life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 22:19
Tu te demandais ce que pouvait être sa vie en tant qu'aveugle. Certes, une archéologue ne pouvant plus rien voir du passé, cela représentait une farce de plus dans ton monde de douleur. Mais ta curiosité maladive te poussait à la réflexion. Que voyait-elle si ce n'est un vide ? Pourrais-tu seulement l'imaginer ? Un savoir qui t'échapperait ne pouvait décemment pas exister en ce monde. Tu notas dans un coin de ton esprit une petite expérience future avant de revenir à ta partenaire de jeu.

Elle semblait moins gênée que tout à l'heure mais autre chose la préoccupait. Une chose qui t'empêchait de l'atteindre, qui la rendait imperméable à ta voix. Son travail peut-être ? Tu avais appris qu'elle fut une archéologue téméraire et passionnée. Mais non, tout n'était jamais aussi simple, tu le savais toi-même. Il fallait l'amener sur un terrain dégagé, là où il n'y aurait aucun mur entre elle et toi...

« Cela l'est en effet, mais je crois que nous connaissons tous des contraintes. Bien heureusement, certaines passions permettent de m'évader de ce lieu...»

Tu n'aimais pas cette situation toi non plus. Les passants, l'aveugle, tu devais garder ton masque en main en jonglant des uns à l'autre. Il fallait l'emmener autre part, mais où et comment ?

« Excusez-moi, je crois que tout ce monde commence à m'étouffer... , cela n'était qu'à moitié faux. Accepteriez-vous de m'accompagner jusqu'au bar le temps de me rafraîchir ? Bien sûr, je vous offre la boisson après avoir si gentiment écouter mes plaintes, ajoutas-tu d'un air rieur. Il est rare que l'on ose me parler malgré l'accueil que je fais. Mais, pardonnez mon impolitesse, je ne vous ai même pas demandé votre nom, mademoiselle ?»  

Tu choisissais tes mots un à un et les imbriquais dans le meilleur emplacement possible. Elle devait croire que tu étais l'aveugle, celui qui quémandait de l'aide. Dans ta poche, tu sentis les gesticulations de Saleda, excitée à l'idée de voir la nouvelle visiteuse. Patience... Patience ma belle.
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Re: life is a game (r) écrit le Ven 29 Mai - 22:35

Certaines passions. Izhelindë aurait été curieuse de savoir quelles étaient les autres passions d'Arter. Elle garde tout de même le silence, ne pipant mot. Que peut-elle donc dire ? Elle reste là, la tête fixée sur le sol en attendant.
Arter lui explique finalement que le lieu l'étouffe, qu'il souhaite qu'elle l'accompagne jusqu'au bar. Elle n'hésite pas, sachant de toute façon qu'elle n'a pas vraiment le choix. Un sourire effleure ses lèvres tandis qu'elle accepte de le suivre. « Je vous en serai très reconnaissante. Merci beaucoup, mais je préfère personnellement ne pas boire. » Si sa mère lui avait servi à quelque chose dans sa vie -et globalement peu-. Elle lui a appris une chose : ne jamais boire un verre que l'on a quitté des yeux. C'est une règle d'or qu'Izhelindë a toujours suivi avec application, souhaitant éviter de se retrouver dans des situations fâcheuses. Elle n'avait pas envie de se réveiller sur une table d'opération par exemple sans savoir pourquoi elle se trouvait là. La situation lui paraissait invraisemblable, mais qui sait ? Tout peut arriver. Et ironie du sort, elle est aveugle, elle ne peut donc absolument pas voir ce qu'elle boit, à moins de sortir Cam, de l'activer et de lui faire scanner le contenu du verre -ce qu'il était malpoli de faire quand on se faisait offrir à boire-. « Je suis Izhelindë. Theandras. » répond la jeune femme ensuite, se rappelant qu'effectivement, si il s'est présenté, ce n'est pas son cas à elle. Elle sait qu'elle aurait sans doute du le faire, mais au fond, cela n'a aucune importance. Ce n'est pas comme si elle est quelqu'un. Elle n'est personne.
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 1:18
Le casino était bondé comme à son habitude. Des centaines d'hommes et de femmes prêts à dépenser leurs maigres revenus se jetaient sur les tables de jeux, avides de risques futiles. Mais ce soir, tu n'avais ni le temps, ni l'envie d'observer leur combat déjà vain contre les affres du hasard. Non, tu devais resté concentré sur la petite créature qui allait t'accompagner.
« Permettez ? lui demandas-tu en frôlant lentement ses doigts afin de lui proposer ton bras. »

Pendant que vous traversiez les allées, certains badauds te reconnaissant se retournaient plus ou moins discrètement. D'un geste de ton visage, les vigiles vinrent écarter les imbéciles heureux et vous frayèrent un passage un peu en retrait. Tu remarquais avec étonnement l'équilibre certain de la jeune femme... Ou devais-tu la nommer Izhelindë ? Non, non, une souris n'a pas de nom. Tu savais qu'elle avait été frappé de sa tare depuis un an, mais elle semblait déjà maîtriser son pas. Au fond de toi, une forme d'admiration envers cette jeune femme naquit. Mais rapidement, une ombre vint l'engloutir, l'écraser, la déchirer. 
Vous déambuliez lentement vers le fond du casino. Là-bas, un bar encerclé d'un aquarium géant attirait quelques joueurs solitaires ou quelques couples s'échangeant des mots doux. 

« Avez-vous quelques passions, Mlle Theandras ? Excusez-moi, c'est une question bien maladroite, dis-tu d'un ton distrait. J'étais curieux de savoir quelles étaient vos loisirs. Personnellement, j'adore la lecture et je me demandais si la cécité me priverait à jamais de cette activité... , ajoutas-tu laissant en suspens la conversation. »

Le mensonge n'était pas chose facile pour la plupart des gens. Ton père, après de nombreuses années d'expériences, avait réussi à inhiber tout remord de sa conscience. Mais pour toi Arter, la tromperie était aussi naturel que le fait de respirer. Les mots sortaient un à un, sans tremblement de voix. Pourtant, quand tu devais simuler une quelconque émotion, tout devenait plus difficile. Tu te sentais vide, tu n'arrivais pas à insuffler de peine ou de sympathie dans cette feinte compassion. Derrière ton masque, tu n'étais rien.
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 15:05

Izhelindë se raidit lorsqu'on l'effleure, avant de finalement prendre le bras d'Arter. C'est... gentil ? Elle n'a de toute façon pas d'autre choix que d'accepter si elle veut bouger d'ici, et elle le veut. Même si elle ne voit rien, Izhelindë entend tout  ce qu'il se passe autour d'elle, et perçoit quelque chose. Des mouvements. La jeune femme tente tant bien que mal de ne pas se marcher sur les pieds, de ne pas trébucher. La question en fait est de faire confiance à son partenaire, mais elle ne connaît le propriétaire du casino ni d'Eve ni d'Adam. La seule raison pour laquelle elle le suit et que si elle le lâche, elle sera plus perdue, et ridicule en plus de cela. Tout est une question de fierté.
Arter lui pose finalement quelques questions. Izhelindë se demande pourquoi il hésite toujours, s'excuse presque de lui poser des questions, comme si cela la dérange. Elle a la confirmation qu'il a bel et bien remarqué son handicap. Sa cécité comme il dit. Cela donne presque à Izhelindë l'envie de sourire. Ce n'est qu'un mot comme un autre. Elle préfère qu'on fasse preuve de brutalité envers elle plutôt que de délicatesse, parce qu'elle y réagit mieux. « Ma seule et unique passion, c'est l'archéologie, c'est pourquoi je suis devenue archéologue. Mon seul but dans la vie est de trouver un indice, une clé, qui pourra nous indiquer ce qu'il s'est passé durant les Siècles Abandonnés. » Elle a parlé au présent, comme si elle continuerait de chercher. Elle se mord la lèvre. Continuera t-elle ? Le peut-elle ? A chaque fois qu'elle y pense, tout lui revient en mémoire, cette joie intense à l'idée de la découverte, ces rires et les conversations joyeuses, puis les cris et la mort. « De plus, être aveugle ne m'empêche pas de lire. Nous sommes à Okeanos voyons. Tout ce qu'il y a de plus avancé au niveau technologique, nous le possédons et la majorité des livres sont également disponibles en version audio. Cela ne remplace pas la lecture, mais au moins, on a accès au contenu, ce qui est le plus important. » Mais que ne donnerait-elle pas pour caresser de nouveau les pages d'un livre, voir les lettres défiler sous ses yeux. « La lecture est-elle votre seule passion ou en avez-vous d'autres? » le questionne t-elle.
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 17:21
Dès les premiers rendez-vous entre ton père et ses partenaires commerciaux, tu avais remarqué à quel point on pouvait influencer un être humain par de simples mots ou gestes. Il suffisait d'une simple main apposée sur le dos de ton interlocuteur et celui-ci baissait ses défenses. Proposer son bras à une jeune femme fonctionnait de la même façon et celle-ci n'était qu'un autre être humain. 

L'archéologie, n'est-ce pas ? Voilà où tu voulais en venir. Tes recherches la décrivaient comme une passionnée. Après un tel accident, elle ne pouvait que douter de son futur en tant qu'archéologue. Tu savais qu'au fond d'elle, elle espérait follement, naïvement. Tu dois devenir la main qui nourrit cette espoir, Arter... Et le moment venu, tu refermeras tes doigts sur son minuscule coeur.

« L'archéologie ? Vous êtes l'une des premières archéologues que je rencontre, mentis-tu le plus simplement du monde. J'aurais cru que vos mains, par un tel travail, étaient abîmées mais les vôtres sont charmantes, la complimentas-tu l'air de rien. Vous devez posséder un excellent sens du toucher, continuas-tu en tâchant de prendre un ton neutre. »

Il était naturel pour un homme de la mondanité de se montrer plaisant, en particulier auprès d'une femme. Ton comportement était adapté à ton rang et tu avais dosé ta voix de façon à ne pas trop embarrasser la jeune femme. Néanmoins, tu perçus le risque de perdre son attention par une attitude trop intéressée. Tu marquas un temps alors que vous atteigniez bientôt le bar. Les haut-parleurs diffusaient une douce sonorité de saxophone mêlée aux ponctuations d'un violon, prodiguant une sensation de chaleur malgré les eaux qui vous emprisonnaient. Enchaîner sur un nouveau sujet, tu devais piquer sa curiosité. Elle t'avait donné une partie de sa vie, donne lui une partie de la "tienne".

« La lecture m'accompagne depuis toujours, tout comme ma petite Saleda... , dis-tu en frôlant à nouveau sa main. Tenez... Sentez-vous sa carapace ? demandas-tu en en guidant sa main loin de la bouche du reptile. Je suis passionné de connaissances, continuas-tu. La bibliothèque Conscientia reçoit fréquemment mes visites et j'avoue être, tout comme vous, désireux d'élucider le mystère des Siècles abandonnés, aussi humble soit mon savoir en la matière, finis-tu par dire. »

Un peu long, mais Saleda devrait attirer suffisamment son attention. Tu savais que la plupart des gens appréciaient les animaux. A vrai dire, ils les appréciaient quand ils étaient dociles, petits, beaux, obéissants. Tout élément défaillant était qualifié de dangereux, battu et tué. Comme toi...
Tu cessas ces réflexions vaines et te replongeas dans la partie...

« Voilà, nous y sommes. Je vous en prie, prenez place, lui dis-tu en la menant jusqu'au siège. »
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 18:18

Izhelindë se sent toujours très mal à l'aise face aux compliments, d'autant plus qu'elle ne se contrôle plus comme avant. Elle n'a plus aucune maîtrise d'elle-même, ne sait pas quelles sont les expressions qui peuvent se lire sur son visage. Généralement elle feint de rester impassible, mais comment savoir ? Ses mains ? Sérieusement ? Si il y a bien une chose qu'Izhelindë n'est pas c'est coquette, superficielle, bien sûr elle a toujours aimé prendre soin d'elle, mais sans en faire trop. Pour ne pas être comme sa mère, cette croqueuse de diamant, cette femme volage, un tourbillon nocif. « Nous portons généralement des gants, afin d'éviter de nous blesser. » réplique Izhelindë d'un ton un peu trop sec. « Et j'étais surtout spécialisée dans l'analyse du terrain, dessiner les croquis, les objets. » continue t-elle. Elle a fait des fouilles, passer des heures le dos courbé à un endroit précis. Mais pas que. Quand à son sens du toucher... « Tous mes sens, excepté ma vue, évidemment, se sont développés suite à mon accident. » Son toucher, son odorat, mais surtout : son ouïe. Elle prête attention à chaque petit bruit, entend des sons qu'elle n'a jamais entendu auparavant. Elle déteste toucher, ou qu'on la touche, puisqu'elle ne voit plus.
Saleda ? Izhelindë sentit quelque chose de dur sous sa main. Une carapace ? La jeune femme retire vivement sa main. Même si elle a été prévenue, ce n'est pas quelque chose qu'elle aime faire, découvrir. Elle préférerait voir, évidemment. Ce n'est pas pareil. Elle doit imaginer. Et elle a toujours refusé de laisser trop libre court à son imagination, elle est une scientifique, elle sait des choses, elle ne peut pas se permettre de rêver ou d'espérer trop.
Elle ne dit plus rien jusqu'à ce qu'elle ait atteint un siège où elle s'installa après avoir légèrement tâtonné. Elle doit avoir l'air ridicule, ses joues la brûlent légèrement. Elle sait qu'elle prêtre trop attention à ce que les autres peuvent penser d'elle. « Je pense que rares sont les personnes à ne pas être intéressées par les Siècles Abandonnés. Nous sommes tous de nature bien trop curieuse pour ne pas être au moins intrigués. Je ne crois pas à toutes ces personnes qui disent être désintéressées par ce sujet. Cela peut se comprendre, évidemment, quelque chose dont on ignore presque tout peut paraître lassant mais... c'est justement l'intérêt. » lance t-elle. Il ne faut surtout pas lui parler des Siècles Abandonnés, ou personne ne peut plus l'arrêter « Peu importe que votre niveau de connaissance, vous devez sûrement avoir une ou plusieurs théories à propos de ce qu'il s'est passé? » Il croit qu'il n'a que peu de connaissance ? Il serait surpris de savoir que les archéologues, les professionnels, ne sont guère plus avancés, en réalité.
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 20:41
Des gants... Toi aussi tu en portes lors de tes séances de recherche. Eviter de se salir les mains directement, voilà ce qu'on apprenait chez les Bates, un principe simple en théorie mais sensiblement plus compliqué à mettre en oeuvre. Les fraudes, la pègre, tes expériences, chacune de tes activités se devait d'ignorer ton contact direct, sans quoi la vie de détenu te tendrait les bras.
Et éviter de te blesser n'était plus un problème, c'était toi qui blessais les autres à présent.
En écoutant attentivement la voix qui te répondait, tu perçus une certaine amertume. Tu pensais te confronter à un animal blessé mais tu compris qu'il avait encore de quoi se défendre. En outre, c'était la jeune femme qui semblait tenir les rennes de la conversation... 
Parfait, tu es devenue une souris à ses yeux, en tout cas c'est ce qu'elle pourra croire pour l'instant. Saleda ne semble pas lui avoir plu... Peut-être le fait d'ignorer ce qu'elle a touché l'a effrayé ? Ou alors a-t-elle une certaine crainte des bêtes... La pauvre est mal tombée avec toi.
En abordant le sujet des Siècles abandonnés, tu perçus une différence d'intonation dans sa voix. L'intérêt... Certes, elle était archéologue et tu le savais bien, mais ces fragments de l'histoire semblait la stimuler, bien plus que de simples bavardages. Tu devais en profiter sans pour autant montrer tes dents.

« Pensez-vous ? Je crois que, malheureusement, il y a plus de gens désintéressés que vous ne le croyez. Ici, par exemple, au casino Indicium, beaucoup d'hommes et de femmes ne se soucient que de leurs gains ou de leurs dettes, commenças-tu. En dehors de cette enceinte, les plus démunis tentent de survivre pendant que d'autres poussent certaines personnes à mourir. Tous, autant qu'ils sont, détournent leur regard... lâchas-tu sans parvenir à ôter le mépris de ta voix. »

Ils détournent tous le regard du passé, comme on détournait le regard devant tes plaies, tes ecchymoses, ton sang. Personne n'osait t'approcher, personne ne le désirait.
Mais, les gens d'ici, eux, te sont fidèles ! Ils jouent encore et toujours, tournant inlassablement la roue du hasard. Et toi, tu es fidèle à ton dieu, entretenant son temple, prolongeant le chaos hors de ces murs. Peut-être cette femme croyait en Okeanos, lui vouant toute sa foi mais tu avais appris depuis longtemps déjà que son culte était vain. Comment pourrait-elle encore croire que cette divinité existait ? Elle qui avait été frappée de plein fouet par la main qui lançait les dés. Mais que faire ? Mettre un masque ou se montrer tel quel ?

« A vrai dire, je ne crois pas que les Trois Grands aient provoqué ces siècles d'amnésie pour la simple raison que je ne leur voue aucun culte, avouas-tu. »

Ce n'était pas bon. Tu sentais une faille, une porte en toi qui s'ouvrait. Tu saisis ta montre pour fixer ton reflet dans son clapet. Elle doit savoir simplement cela, le reste, tu ne dois pas lui montrer maintenant. Tu appelas le barman et avalas une gorgée de ton scotch dont la force vint recadrer ton esprit éparpillé. 

« Excusez-moi, fis-tu dans un étrange soupir de soulagement. Comme je le disais, je ne suis pas un croyant. Ces trois nations, ces peuples, je les imagine créés par la bêtise humaine, mais ce n'est là que l'avis pessimiste d'une jeune propriétaire, poursuivis-tu. Mais dites-moi, après avoir aperçu les vestiges de ces temps anciens, n'auriez-vous une théorie plus scientifique que nos concitoyens ? questionnas-tu innocemment. »

Maintenant. Tout dépendra de sa confiance, de ses défenses et même de son humeur. Si sa passion l'emporte, tu pourras t'accaparer ce qu'elle sait, sinon tu ne pourras rien tirer d'elle pendant un certain temps. Peut-être peux-tu la convaincre de te revoir ? Un comportement bien étrange pour un propriétaire de casino mais pas pour un passionné d'histoire, tu tenterais sûrement le pari.
Dans tous les cas, tu devais patienter et savoir jouer tes cartes. 
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 21:06

Il avait peut-être raison. Izhelindë n'a jamais pensé à toutes ces personnes qui ne vivent que pour un seul but : l'argent. Ou le pouvoir. Ou tout autre chose. La vie doit être si triste lorsqu'on a qu'un seul but, un seul intérêt. Un léger soupire sort de ses lèvres. Que répondre face à cette vérité si simplement énoncée ? Rien. Izhelindë réfléchit brièvement et passe à autre chose. Toute sa vie est liée aux Siècles Abandonnés, à ceux qui s'y intéressent. Elle fait partie d'une classe sociale plutôt élevée, ne s'est jamais souciée de ceux qui se trouve plus bas à vrai dire, car elle a obtenu tout ce qu'elle a désiré. « C'est vrai dans un sens. Certaines personnes ne pensent pas qu'à ça, contrairement à moi. Mais je pense quand même que c'est un mystère et comme tous les mystères, cela attire. Peut-être cela intéressa t-il les gens lorsque nous trouverons quelque chose, si nous trouvons quelque chose évidemment. » fait-elle.
Arter lui fit remarquer ensuite qu'il n'était pas croyant. Un sourire léger se dessina sur ses lèvres avant de disparaître. Les croyances de chacun, un sujet assez intime, qu'il valait mieux ne jamais dévoiler, garder pour soi, surtout ici, à Okeanos. Une parole de travers et on pouvait disparaître du jour au lendemain. Comment pouvait-on ne pas croire aux Trois Dieux ? Alors qu'ils avaient crées ce monde ? Pour Izhelindë ce n'est pas possible, même si elle comprend que certains puissent douter. A chacun ses croyances, elle respecte cela, et toutes les différences. « Je vous plains à vrai dire. De ne pas croire. J'espère que vous croyez tout de même en quelque chose, si ce n'est pas en notre Dieu, en l'humanité ? Les avancées scientifiques et technologiques ? Mais la vie sans foi, je trouve cela triste. C'est la foi qui nous motive à aller plus loin, plus haut. Elle nous pousse. » lâche t-elle, secouant légèrement la tête. Izhelindë est persuadée qu'Okeanos l'a punie, et même abandonnée un long moment, mais cela a changé désormais. Elle a accepté sa punition et croit toujours en lui. Comment peut-il en être autrement ? Elle a laissé son enfant, son nouveau-né dans son temple parce qu'elle avait confiance en son Dieu et en ses décisions. « Ce n'est qu'une théorie vous savez. Nous en avons toutes une différente et la mienne n'est que pure spéculation. Pour savoir ce qu'il s'est passé durant les Siècles Abandonnés il faudrait également savoir ce qu'il s'est passé avant. Comment était Atlas ? La gravité était-elle la même ? Ou est-ce qu'un cataclysme déclenché par les Dieux a t-il tout modifié, créant les trois nations ? Des traces de vies ont étés trouvées sur les trois nations, alors peut-être qu'elles existaient depuis longtemps déjà. Peut-être pas. Peut-être qu'à leur création quelque chose de terrible s'est produit. De cela, j'en suis persuadée à vrai dire. Quelque chose de si horrible que les Dieux firent en sorte d'effacer. Pour que cela ne se reproduise jamais sans doute. » Ses mains se joignent « En tout cas, rien ne me fera changer d'avis quand à mes croyances. Je suis persuadée de l'existence des Dieux. Il y a beaucoup trop de signes qui indiquent leurs présences pour les ignorer. »
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 23:27
La vie sans foi ? Certes, la vacuité d'une telle existence était évidente. Néanmoins, la vivacité d'esprit de la jeune femme t'impressionnait. Entre les employés, les visiteurs et les bourgeois croulant sous le poids de leur ego, tu n'avais que peu de contact avec des intellectuels. Leur savoir se bornait généralement à un domaine unique, alors que toi, tu transcendais toutes ces frontières. La morale, l'éthique, la vie ou la mort, peu t'importait tout cela, la fin justifiait les moyens... Du moins, tant qu'on respectait tes propres règles et celles de ton dieu. 

« Votre conversation m'est fort agréable, permettez moi de vous l'avouer. Je n'ai pas souvent l'occasion de discuter avec des scientifiques et votre argumentaire est des plus efficaces. Peut-être devrais-je partir en quête de ma propre foi, croyez-vous ? demandas-tu d'un ton rieur. »

Il est vrai que tu n'avais pas l'habitude d'échanger ton point de vue. En général, tu fredonnais quelques musiques pendant que ta lame coupait, tranchait, découvrait. Parfois, ton ou ta partenaire criait, mais cela suffisait rarement pour t'arrêter. Dans le cas contraire, tu lui sectionnais les cordes vocales et retournait à ton office. 
Malheureusement, tu ne pouvais te permettre une nouvelle expérience. De plus, tu commençais à apprécier tes échanges avec la jeune femme. La souris que le hasard t'avait désignée semblait être d'une autre matière que les précédentes et cela t'excitait. Tu voulais d'abord l'observer, et si possible prolonger votre petite partie.

« Je ne sais pas si ma prochaine proposition vous embarrassera, si c'est le cas je m'en montre d'avance désolé, mais je me dois de vous la soumettre, commenças-tu avec un air gêné. Comme je vous l'ai dit plus tôt, la lecture m'est indispensable et elle m'a amené à me passionner pour l'histoire. Je suis un fidèle de notre bibliothèque Conscientia et du calme qui y règne, continuas-tu. Si vous me le permettez, j'aimerais vous y rencontrer à nouveau afin de poursuivre notre conversation en des lieux plus sereins, fis-tu d'une voix plus assurée. »

Les quelques femmes que tu avais côtoyé auparavant avaient toutes étaient des bourgeoises écervelées mais ayant le mérite de satisfaire tes besoins purement charnels. Rares furent tes amies et encore plus celles qui se désintéressaient de ton capital. Quant à tes autres relations avec la gente féminine, elles se déroulaient le plus souvent dans les cris et la souffrance...
Il te fallait enfiler un nouveau masque alors que de jeunes gens, sortant tout juste d'une partie de roulette, pointaient ta proie du doigt. Tu aurais voulu couper leurs membres inutiles, mais Izhelindë était trop proche pour cela.

Soudain, ta réflexion se stoppa et se glaça... Comment l'avais-tu appelé ?
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Re: life is a game (r) écrit le Sam 30 Mai - 23:48

Pourquoi s'excuse t-il donc tout le temps se demande encore Izhelindë. Elle n'est nullement embarrassée par sa proposition. Enfin, si, elle l'est, énormément. Parce qu'elle sait qu'elle va refuser et elle a horreur de décevoir qui que ce soit. Refuser lui paraît la seule solution possible et envisageable. Elle ne sort pas, jamais, ce soir est l'exception, une exception qui ne se reproduira pas. Ses amis l'ont abandonnés. Ou peut-être pas, peut-être qu'ils la cherchent ? Elle l'ignore, et justement, c'est cette ignorance qui lui fait horreur. « Eh bien, je sors peu, très peu même, mais il se trouve que la bibliothèque est l'une de mes rares destinations alors cela ne me pose pas de problèmes de vous y retrouver si vous le souhaitez. Faites-moi juste prévenir lorsque vous souhaitez m'y rencontrer et je viendrai. » s'entend-elle répondre. Elle n'a aucune obligation durant la journée, ni les nuits d'ailleurs puisqu'elle ne fait strictement rien de ses journées. Elle sort parfois, se rend à la bibliothèque ou au centre de recherches.
« En tout cas, merci de m'avoir amenée ici. » avoue t-elle en jouant avec ses cheveux avant de les relâcher « J'ai dû vraiment avoir l'air stupide à attendre toute seule dans cette allée. Enfin, ça m'importe peu au fond, étant donné que je ne vois pas comment les autres réagissent. » Elle se mord la lèvre, pourquoi dit-elle ça ? Elle doit plutôt se taire, après tout, elle ne le connaît pas, même si ils ont parlés ensemble. « Cam, activation. » lance t-elle également, avant de sentir son bracelet vibrer, un contact qui lui est devenu nécessaire avec le temps. C'est seulement grâce à cet outil qu'Izhelindë peut voir, se diriger, même si ses yeux restent désespérément ouverts sur le noir. « Peut-être devrais-je tenter de retrouver mes compagnons. Ils s'inquiètent sans doute de mon absence. » Si ils avaient remarqués qu'elle était absente. Elle est toujours absente de toute façon. Qu'est-ce que cela changeait pour eux ? Ce n'était pas comme avant, lorsqu'elle sortait avec eux sans problème, chaque soir, après une longue journée de travail, au bar, pour parler encore et toujours boulot. Retrouvera t-elle une vie normale un jour ? Elle ne peut que l'espérer, le vouloir, et tout mettre en œuvre pour faire en sorte que oui. Abattre les obstacles qui se dressent devant elle, tant qu'elle en a la force et le courage, ce qui dépend des jours.
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Re: life is a game (r) écrit le Dim 31 Mai - 1:22
Une telle pioche ne se vivait qu'une fois et tu savourais intérieurement la tournure que prenez les événements. Il t'avait suffi de bluffer tout ce temps, attendant patiemment la bonne carte et la voici qui tombait entre tes doigts. Dans ton esprit, la scène de votre prochaine rencontre se jouait déjà, tes mains prises de spasmes te faisaient souffrir en agrippant l'air environnant. 

Tu remerciais ton dieu d'avoir choisi une cible aveugle car, lorsque la jeune femme fit jouer ses mèches de cheveux, tes yeux s'accrochèrent à son image comme les dents d'un requin s'enfoncent dans la chair des nageurs imprudents. Tu sentais l'odeur du sang, un plaisir macabre se mêlait à ton attirance purement humaine et provoquait en toi une excitation étrange. 
Tu te repris cependant en buvant à nouveau dans ton verre. Il ne fallait pas mélanger travail et vie privée, n'est-ce pas ? Il ne fallait pas non plus dévoiler toutes ses cartes dès le début du jeu, au risque de gagner trop vite. Tu revins peu à peu à ton état normal, ton masque se reformant sur un visage inhumain. 

Tant bien que mal, tu ne t'intéressas pas à ses lèvres quand elle se les mordit, mais plutôt à la réplique qui suivit la mimique. Tu perçus une vibration vers le bas de son corps quand tu vis briller l'étrange bracelet à son poignet. "Cam" ? C'était donc cela, la science de l'Officinarum. Il te faudra probablement comprendre le fonctionnement de ce nouvel outil dans les jours à venir, afin d'éviter tout facteur parasite dans ton entreprise, mais pour l'instant tu lui jetais un regard curieux. Voyait-elle ton regard ? Ton visage ? Ou n'était-ce qu'un système au stade de prototype ? Tu n'avais pas les connaissances pour le dire. Pour l'instant.

« Et bien, c'est moi qui vous remercie Mlle Theandras, lui confias-tu. Merci d'avoir attendu dans cette allée, sans quoi je ne vous aurais pas rencontré et ma soirée se serait à nouveau terminée dans ce vacarme ! fis-tu d'un ton amical. Concernant vos compagnons, je crois bien qu'ils vous ont retrouvé les premiers, ajoutais-tu en observant les personnes qui approchaient doucement en direction du bar. Je vous souhaite donc une agréable fin de soirée. Je vous appellerai la veille pour convenir du jour de notre nouvelle rencontre. Sur ce, bonsoir Mlle Theandras et à bientôt, finis-tu par conclure. »

Toutes les postures, les formules de politesse et les gestes que t'avait appris la vie bourgeoise n'étaient d'aucune utilité face à cette jeune femme. Tu optas pour un "au revoir" des plus cérémoniels en prenant délicatement la main de cette-dernière afin que tes lèvres la frôlent. Tu t'en voulus presque instantanément, tant le geste était dénué de retenu, mais l'alcool avait eu raison de cette précaution. Heureusement, tu avais choisi la main loin de... cette "Cam", imaginant l'angle de vue dont profiterait IzHelindë dans le cas contraire...

Encore une fois, tu devais te reprendre au plus vite... Et peut-être arrêter de boire autant d'alcool.
Les compagnons de ta partenaire accélèrent le pas quand tu fus loin de la jeune femme. « De piètres amis pour une telle personne » pensas-tu, mais la compassion ne devait pas exister dans ton coeur. Seul ton objectif devait subsister. Retrouver ta mère et la punir de t'avoir abandonné, voilà tout ce qui comptait pour Arter Bates.
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