ça s'passe comment dans ta tête ?

Okita, il contraste un peu avec l’image d’Earthea, ou du moins c’est ce qu’il a toujours pensé. Peut-être à cause de cette image de calme qu’il donne. Calme, ne cherchant pas les problèmes, pacifique, c’est surement comme ça que la plupart des gens le décrivent. Ce qui est aussi tout à fait vrai, du moins dans un premier temps.

Car il est vrai que le jeune homme n’est point quelqu’un de belliqueux, mais plutôt une personne a qui on accrocherait automatiquement l’étiquette de gentille. Oui, Okita est gentil, attentionné pour son entourage, pour sa nation, pour ce qu’il peut rapprocher de son cœur, ce qui ne signifie pas tout le monde. Ah, mais il est vrai qu’il est doux ce garçon, toujours un sourire aux lèvres, toujours à tenter de faire de son mieux, même dans les causes perdues. Il n’est pas idiot non plus, il sait très bien reconnaître un échec, mais l’accepter est une chose qu’il n’arrive toujours pas à faire. Il veut trop bien faire le garçon, il ne veut pas attirer la honte et les reproches.

Et il a presque peur de ça Okita, même si le dire serait encore plus honteux que tout, un petit secret bien dissimulé au creux de sa poitrine, une faiblesse à cacher. Parce qu’il se considère comme faible, plus faible que tout. Oui, le garçon sait se battre, oui, il sait se défendre, mais malgré tout, ce n’est pas ce qu’il appellerait être fort. Il hésite, encore et toujours, sans savoir quoi faire ni quoi choisir, devient anxieux de peur qu’on le juge, s’enferme dans une image qu’il ne désire pas. C’est un cercle vicieux dont il n’arrive pas à se défaire malgré ses efforts. Au contraire, il s’embourbe toujours plus dans une carapace nommée solitude.

Parce que le garçon est entouré il est vrai, mais des attaches, des liens, il n’en voit point, comme si peu importe ses actions, il restait toujours à l’écart, dans sa bulle. Et tout cela l’irrite, l’énerve, sa propre personne l’agace au plus haut point, de par ses mensonges inconscients, son incapacité à dire ce qu’il pense vraiment, sa faiblesse. Qu’est-ce qu’il envie ces gens qui assument leurs défauts, même les moins beaux, et qui n’ont pas honte. Okita n’y parvient pas, il ne veut pas être laid, même s’il doit se mentir à lui-même et s’engouffrer dans de douces fantaisies pour ce faire.

Des rêves de liberté, des rêves de paysages et vues merveilleuses, des rêves d’une autre personne. C’est beau, c’est agréable, mais ce ne sont au final que des songes. Le jeune homme s’en rend très bien compte, mais ne peut s’empêcher de rester un éternel rêveur, repensant à ce qu’il a pu voir, ce qu’il verra… Okita a beau ne pas s’accorder beaucoup d’estime et se considérer comme inutile et faible, l’optimisme fait partie de ses qualités,  ainsi qu’une curiosité se rapprochant d’une soif de savoir que rien ne saurait satisfaire. Okita veut en voir le plus possible, trouver enfin une esquisse de rêve, un brouillon pour se définir de nouveau.

Il reste un peu timide malgré tout, facilement embarrassé par les dires d’untel ou untel, une certaine innocence qui persiste. Une timidité qui le pousse sans doute à se renfermer sur lui-même si jamais une conversation lui porte préjudice, si jamais un malaise se fait sentir. Après tout, Okita est un véritable professionnel pour éviter le regard des autres et détourner le regard en général. Alors oui, il est mignon à agir comme ça, à être gêné aussi facilement, de sorte qu’on aurait presque envie de le protéger. La taille doit aussi peser dans la balance, même s’il trouve aussi cela quelque peu honteux.

Au final, Okita reste un jeune homme aimable et doux en général même s’il adopte une attitude beaucoup plus froide avec les étrangers, une oreille attentive, quelqu’un qui ne demande que quelques proches et amis pour s’épanouir et s’apprécier correctement.

raconte-moi ton histoire !

Okita n’a pas eu d’histoire horrible, et même peu d’événements ayant vraiment troublé sa petite vie, ses courtes années d’existence. Juste quelques déceptions, quelques manqués, de quoi devenir vite inutile.
Son père, fut toujours aux abonnés absents, à se demander s’il existe réellement, ou s’il n’est qu’une invention. Et sa mère ne dit mot, comme à son habitude. La femme ne lui parle pas, jamais, à se demander si elle porte la moindre affection à son enfant. Lui fournissant déjà un toit et de quoi manger, c’est déjà là amplement suffisant. Le gamin n’a alors plus qu’à être reconnaissant, ne pas lui apporter la moindre honte, et surtout ne pas se mêler de ses affaires, de son travail. Et Okita a toujours vécu selon cette optique, ne pas embêter Maman, passer sa journée à ne pas la coller, à gambader dans la capitale en trouvant une occupation quelconque pour se divertir l’esprit.

Ce n’est surement pas la meilleure enfance qu’on aurait pu souhaiter, mais elle n’était pas désastreuse du point de vue du garçon. Après tout, il avait un toit, de quoi se nourrir, et s’il n’embêtait pas ce personnage proéminent qu’était Maman, alors rien ne lui arrivait. Il se promenait alors simplement dans Demetrio, observait tout de ses grands yeux bleus, amassant les expériences et les découvertes. Frêle enfant qu’il était, Okita n’était pas très intéressé par le fait d’apprendre à se battre ou quoi que ce soit du même genre. Non, ce qui l’intéressait plus que tout, c’était les histoires. Des histoires sur tout, des histoires sur rien, mais des histoires. Il semblait alors toujours charmé par le son des mots et les rythmes arrivant alors à ses oreilles, parfois doux, parfois plus brut, mais sonnant toujours avec beauté et grande justesse. C’était un garçon avec plus de rêves qu’il ne pouvait en porter, et une grande curiosité sur tout, les fameux Siècles Abandonnés, son dieu, sa nation… Tout devenait alors source d’intérêt.

Observer les différents commerçants exercer leurs métiers respectifs était aussi un des plus grand passe-temps du garçon. Voir les flammes des forges danser sur le métal, les drapés des kimonos aux admirables motifs, et plus encore les chasseurs revenant de leur besogne, voilà quelque chose de fascinant. Il sait à peine lire et encore moins écrire, mais Okita connait déjà suffisamment bien son lieu d’habitation pour en comprendre le fonctionnement. Oui, il n’a reçu pratiquement aucune autre éducation que celle qu’on a bien voulu lui octroyer durant une histoire ou quoique ce soit du genre, mais le gamin est déjà assez malin pour deviner comment s’organise tout ce petit monde souterrain.

Ce qui bouleverse sa petite vie certes peu intéressante mais pas pour autant déplaisante d’après lui, c’est un accident, d’une grande simplicité mais ne changeant rien à l’évolution qu’il provoqua. En enfant curieux qu’il était, Okita s’approcha un peu trop des forges quand un nouvel apprenti se présenta. Maladroit et encore peu assuré, ce fut l’enfant qui fit les frais de la candeur de ce nouveau. Large brûlure lui barrant son corps frêle, et une douleur, une douleur qui persiste, des cris qui lui brûlent la gorge. Ah, quelle douleur, quelle douleur, il ne l’a pas mérité, il a pourtant fait tout ce qu’on lui avait dit, et il ne comprend pas, il n’y arrive pas, c’est simplement trop dur.

Mais le pire, c’est que tout ça coutait bien cher, et même si médecins et l’apothicaire du coin étaient sympathique, les coûts finirent par être un peu élevés pour sa mère qui déjà le regardait avec plus de dégoût que jamais depuis l’apparition de cette laide balafre. Et sans plus d’explication, le garçon se retrouva du jour au lendemain dehors avec l’interdiction de revenir. Oh, la femme avait des centaines de raisons de mettre cet enfant dehors. Il coutait cher, causait trop de problèmes à son goût et garder quelque chose d’aussi laid lui semblait absolument intolérable. Pauvre petit ? Pauvre petit.

Les rues lui semblèrent d’un coup plus froides et moins accueillantes, et son petit monde finit par sembler sur le point de s’effondrer. Ah, il avait honte, il avait honte, trop pour pouvoir regarder qui que ce soit en face ou même retourner voir ceux à qui il avait pu sourire un jour. Recroquevillé dans un coin, mourir d’une façon ou d’une autre, ça lui semblait être une tellement meilleure solution que de croupir par terre avec l’estomac criant famine, les vêtements sales, et nulle part où dormir le soir. Oubliez-moi pour cette simple petite erreur, qu’il espère, qu’il prie de tout son être avec plus de ferveur que jamais.

Et un jour, il y a cette ombre, cette ombre d’une personne qui le surplombe, lui le miséreux traînant dans la poussière. Quelqu’un qu’il ne connait pas, qu’il n’a jamais vu auparavant. Et cette main tendue a l’air de détenir toutes les promesses d’un lendemain meilleur qu’Okira aurait pu avoir. Une deuxième chance qu’on lui offre, et qu’il ne saurait refuser. Cet homme, il s’appelle Aharon. C’est un nomade de ceux que le jeune garçon a parfois pu voir passer. Un de ces gens libres comme il a pu parfois l’entendre. Et il l’emmène avec lui sans même vraiment lui demander son avis. Ou plutôt, Okita ne pense pas une seconde à refuser, charmé par la lumière qu’on lui offre sur un plateau.

Ah, le monde, le monde est beau, fascinant. Tellement de choses à voir, à observer. Rien à voir avec les rues dans lesquelles il avait habitude de courir, et même l’atmosphère semble différente. Et puis du bleu, du bleu à perte de vue. Le ciel est omniprésent ou qu’il aille, fabuleuse vue, incroyable découverte. Aharon est toujours là, comme une présence protectrice, comme un frère qu’il n’aurait jamais eu. Ou du moins, c’est ce que le brûlé s’imagine avec la plus grande des candeurs. Par peur, il ne parle que très peu au début, puis s’ouvre peu à peu, révélant son histoire, ses secrets, ses trésors. Tout, absolument tout ce qui forme sa personne.

Mais malgré tout, ce n’est pas lui tout ça. C’est trop brillant, trop grand, trop… Trop. Sa place n’est pas ici, il le sent comme un instinct animal, le genre qu’on ne peut simplement ignorer. Ah, il s’amuse Okita, c’est vrai, il a même appris à lire et compter, mais aussi écrire, ce genre de choses. Mais ce n’est pas ça qu’il cherche, ce n’est pas ça qui le constitue lui et sa personnalité. C’était un beau voyage, mais le jeune homme retourne déjà chez lui, sous terre, à Demetrio. C’est mieux ainsi, mieux pour tout le monde. Et puis, il n’est pas irremplaçable, Aharon ne se sentira pas seul trop longtemps, et trouvera probablement vite quelqu’un pour remplacer sa présence. Oui, probablement. Ça n’aura duré que quelques mois, mais Okita pourra se vanter de rentrer chez lui avec une confiance nouvelle, celle de se regarder en face.

Demetrio n’a pas changé, égale à elle-même. Les mêmes rues, et des visages familiers. Bizarrement et contrairement à ses atteintes, peu de gens ont eu l’occasion de l’oublier durant ces mois ayant eu pour le brun la saveur d’années. Il reste le garçon aux histoires, le curieux qui traîne partout et ne semble jamais satisfait de ce qu’il voit ni de ce qu’il peut découvrir. Tout cela est bien étrange, mais ce n’est pas une sensation désagréable que de savoir que ces personnes qu’il a fui, ces personnes à qui il a désiré tourner le dos des milliers de fois, ces mêmes personnes conservent encore en mémoire un fragment de ce qu’il a pu être.

Et rapidement, il y a quelque chose que le jeune homme sent qu’il doit faire, qu’il doit accomplir, pour ne plus l’avoir en tête, pour ne plus être anxieux tout simplement. Aller voir celle qui fut un jour sa mère, une action plus simple comme cela qu’il n’y paraît. C’est qu’il a hésité, hésité, et encore hésité avant de finalement prendre son courage à deux mains pour aller la regarder dans les yeux, lui montrer que même quelqu’un comme lui a pu réussir à faire quelque chose de sa vie, puis prendre congé. Sauf que cette maison que le brun a habitée, elle est vide, et la poussière déjà s’accumule. Quand il demande, on lui répond simplement « qu’elle est morte cette trainée », sans prendre plus de pincettes. Ce n’est pas étonnant après tout. Mais Okita, il ne peut s’empêcher de ressentir un soupçon de déception, et un relent de colère. Juste une fois, il aurait aimé fixer la femme avec son regard plus froid qu’il ne le faudrait.

Et il a commencé à construire plus sérieusement sa propre vie, sans aucune idée de ce qu’il pourrait en faire pour le moment. Avoir une utilité, ah, cela semble presque trop beau pour quelqu’un comme lui, il ne peut même pas l’imaginer une seconde. Chercher un travail, ce n’est pas non plus la tâche la plus facile qu’on lui a donné, et le brun semble presque sur le point d’abandonner à plusieurs moments. Jusqu’à ce qu’on l’invite par la plus grande ironie du sort, à travailler dans cette forge qui lui aura valu une balafre, mais aussi un voyage. Quel ironie, à croire que le sort se joue de lui et sa petite personne encore hésitante. Et pourtant, Okita accepte. L’apprenti d’hier maladroit, c’est aujourd’hui lui, et lui seul.  

Le temps passe, doucement, lentement. Ses doigts ont été brulés tellement de fois qu’il ne saurait plus les compter, mais ce sont des cicatrices qui disparaissent, pas comme d’autres. Le jeune homme prend plaisir à forger tout ce qu’on peut lui demander, se sentant enfin utile à quelqu’un de cette façon. Le brulé a son propre toit, mène sa propre vie comme bon lui semble… Et toujours avec la même curiosité insatiable, ne cesse de se demander ce que pourrait bien lui réserver l’avenir, pourtant si incertain.

le coin joueur

Bon déjà, je m'excuse pour le caca qu'est cette fiche, j'ai jamais rien fait d'aussi mauvais. Tellement que je voulais pas poster et j'ai les jambes qui font floup floup.

Et sinon, moi c'est Paumisa parce que je suis toujours paumée, et je suis en mode gros kiff sur ce forum bonjour (qu'est-ce que j'parle bien). Je sais pas trop pour les ananas parce que ça donne des aphtes, mais j'aime bien les fraises moi. Ouais comme les gosses. Parce que je suis une jeune moi, j'ai 16 balais et tout, TL, bref un véritable amour à vivre. Et en plus j'ai genre un an d'expérience RP, pour vous laissez imaginer comment je suis tout le temps très paumée. Ah, et je fais parti du squad d'Aharon, même que c'est moi que j'ai dit qu'il fallait se ramener mais je suis late. Bref, love sur vous, courage pour lire mon torchon, et j'espère vraiment que c'est pas trop du caca.